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Haïti - Social : Bonne fête de l’Indépendance
01/01/2014 08:46:32

Haïti - Social : Bonne fête de l’Indépendance
210 ans plus tard, notre pays poursuit inlassablement sa lutte pour le respect de son indépendance, trop souvent malmenée par l’ingérence internationale, voir plus proche de nous, par nos voisins dominicains.

Ce n’est pas dans le désordre, la division et la violence, que nous remporterons cette victoire, que nous affirmerons notre souveraineté, notre fierté et que nous gagnerons le respect des autres pays, dû à un peuple libre de son destin « Nous avons osé être libres, osons l'être par nous-mêmes et pour nous-mêmes. Imitons l'enfant qui grandit : son propre poids brise la lisière qui lui devient inutile et l'entrave dans sa marche. » (Jean Jacques Dessalines 1804, extrait de sa proclamation à la Nation)

Toutefois, à l’heure de la mondialisation, ne nous refermons pas sur nous-mêmes si nous voulons bénéficier de la synergie des autres économies, restons réaliste et rappelons-nous, que s'ouvrir sur le monde, ne signifie pas perdre notre souveraineté ni notre indépendance, mais signifie plutôt grandir ensemble.

Ce jour de commémoration doit nous porter à la réflexion, afin de retrouver au-delà des divisions partisanes qui nous déchirent, le chemin de l’Union indispensable à la refondation de notre Patrie.

« Que la bravoure et la grandeur d'âme de nos illustres ancêtre nous inspire aujourd’hui pour faire de ce pays, que nous chérissons tous, un endroit où il fait bon vivre. » comme l'écrit notre Président Michel Martelly, dans un cours message sur sa page facebook, en attendant son discours à la Nation : « À l'aube du 1er janvier 1804, les armes se turent pour laisser la place aux cris d'allégresse des dignes fils et filles de la Première République Noire Indépendante du Monde, conquise au prix du sang et de forts sacrifices. Ce 1er janvier 2014 ramène le 210ème anniversaire de cette grande épopée ayant servi de fer de lance à beaucoup de luttes menées contre le colonialisme et l'esclavagisme à travers le monde. Que la bravoure et la grandeur d'âme de nos illustres ancêtre nous inspire aujourd’hui pour faire de ce pays, que nous chérissons tous, un endroit où il fait bon vivre. »

À vous tous, frères et sœurs, HaïtiLibre vous souhaite une bonne fête de l’indépendance et nous partageons avec vous les textes de la Proclamation à la Nation de J.J. Dessalines et de l’Acte de notre indépendance.

Joseph Marcellus
Direction de la rédaction

Proclamation à la Nation du Général en chef [Jean Jacques Dessalines] au Peuple d'Hayti :
« Citoyens,
Ce n'est pas assez d'avoir expulsé de votre pays les barbares qui l'ont ensanglanté depuis deux siècles ; ce n'est pas assez d'avoir mis un frein aux factions toujours renaissantes qui se jouaient tour à tour du fantôme de liberté que la France exposait à vos yeux : il faut, par un dernier acte d'autorité nationale, assurer à jamais l'empire de la liberté dans le pays qui nous a vu naître ; il faut ravir au gouvernement inhumain qui tient depuis longtemps nos esprits dans la torpeur la plus humiliante, tout espoir de nous réasservir ; il faut enfin vivre indépendants ou mourir.

Indépendance ou la mort ... que ces mots sacrés nous rallient, et qu'ils soient le signal des combats et de notre réunion.

Citoyens, mes compatriotes, j'ai rassemblé dans ce jour solennel ces militaires courageux qui, à la veille de recueillir les derniers soupirs de la liberté, ont prodigué leur sang pour la sauver ; ces généraux qui ont guidé vos efforts contre la tyrannie n'ont point encore assez fait pour votre bonheur ... le nom français lugubre encore nos contrées.

Tout y retrace le souvenir des cruautés de ce peuple barbare ; nos lois, nos mœurs, nos villes, tout encore porte l'empreinte française ; que dis-je ? il existe des Français dans notre Isle, et vous vous croyez libres et indépendants de cette République qui a combattu toutes les nations, il est vrai ; mais qui n'a jamais vaincu celles qui ont voulu être libres.

Eh quoi ! victimes pendant quatorze ans de notre crédulité et de notre indulgence, vaincus non par des armées françaises, mais par la piteuse éloquence des proclamations de leurs agents : quand nous lasserons-nous de respirer le même air qu'eux ? Qu'avons-nous de commun avec ce peuple bourreau ? Sa cruauté comparée à notre patiente modération, sa couleur à la nôtre, l'étendue des mers qui nous séparent, notre climat vengeur, nous disent assez qu'ils ne sont pas nos frères, qu'ils ne le deviendront jamais, et que s'ils trouvent un asile parmi nous, ils seront encore les machinateurs de nos troubles et de nos divisions.

Citoyens indigènes, hommes, femmes, filles et enfants, portez vos regards sur toutes les parties de cette île : cherchez-y, vous, vos épouses ; vous, vos maris ; vous, vos frères ; vous, vos sœurs, que dis-je ? Cherchez-y vos enfants, vos enfants à la mamelle ? que sont-ils devenus...... Je frémis de le dire..... la proie de ces vautours. Au lieu de ces victimes intéressantes, votre œil consterné n'aperçoit que leurs assassins ; que les tigres dégouttant encore de leur sang, et dont l'affreuse présence vous reproche votre insensibilité et votre coupable lenteur à les venger. Qu'attendez-vous pour apaiser leurs mânes ; Songez que vous avez voulu que vos restes reposassent auprès de ceux de vos pères, quand vous avez chassé la tyrannie ; descendrez-vous dans leurs tombes sans les avoir vengés ? Non ,leurs ossements repousseraient les vôtres.

Et vous, hommes précieux, généraux intrépides, qui, insensibles à vos propres malheurs, avez ressuscité la liberté, en lui prodiguant tout votre sang ; sachez que vous n'avez rien fait, si vous ne donnez aux nations un exemple terrible, mais juste, de la vengeance que doit exercer un peuple fier d'avoir recouvré sa liberté et jaloux de la maintenir ; effrayons tous ceux qui oseraient tenter de nous la ravir encore ; commençons par les Français...... Qu'ils frémissent en abordant nos côtes, sinon par le souvenir des cruautés qu'ils y ont exercées, au moins par la résolution terrible que nous allons prendre de dévouer à la mort quiconque né français souillerait de son pied sacrilège le territoire de la liberté.

Nous avons osé être libres, osons l'être par nous-mêmes et pour nous-mêmes. Imitons l'enfant qui grandit : son propre poids brise la lisière qui lui devient inutile et l'entrave dans sa marche. Quel peuple a combattu pour nous ! quel peuple voudrait recueillir les fruits de nos travaux ? Et quelle déshonorante absurdité que de vaincre pour être esclaves. Esclaves ! ... laissons aux Français cette épithète qualificative ; ils ont vaincu pour cesser d'être libres.

Marchons sur d'autres traces, imitons ces peuples qui, portant leurs sollicitudes jusques sur l'avenir, et appréhendant de laisser à la postérité l'exemple de la lâcheté, ont préféré être exterminés que rayés du nombre des peuples libres.

Gardons-nous, cependant, que l'esprit de prosélytisme ne détruise notre ouvrage ; laissons en paix respirer nos voisins, qu'ils vivent paisiblement sous l'égide des lois qu'ils se sont faites, et n'allons pas, boutes-feux révolutionnaires, nous érigeant en législateurs des Antilles, faire consister notre gloire à troubler le repos des Isles qui nous avoisinent ; elles n'ont point, comme celle que nous habitons, été arrosées du sang innocent de leurs habitants ; elles n'ont point de vengeance à exercer contre l'autorité qui les protège.

Heureuses de n'avoir jamais connu les idéaux qui nous ont détruits, elles ne peuvent que faire des vœux pour notre prospérité.

Paix à nos voisins ; mais anathème au nom français, haine éternelle à la France : voilà notre cri.

Indigènes d'Hayti ! mon heureuse destinée me réservait à être un jour la sentinelle qui dût veiller à la garde de l'idole à laquelle vous sacrifiez ; j'ai veillé, combattu quelquefois seul, et si j'ai été assez heureux pour remettre en vos mains le dépôt sacré que vous m'avez confié, songez que c'est à vous maintenant à le conserver. En combattant pour votre liberté, j'ai travaillé à mon propre bonheur. Avant de la consolider par des lois qui assurent votre libre individualité, vos chefs, que j'assemble ici, et moi-même, nous vous devons la dernière preuve de notre dévouement.

Généraux, et vous Chefs, réunis ici près de moi pour le bonheur de notre pays, le jour est arrivé, ce jour qui doit éterniser notre gloire, notre indépendance.

S'il pouvait exister parmi nous un cœur tiède, qu'il s'éloigne et tremble de prononcer le serment qui doit nous unir.

Jurons à l'univers entier, à la postérité, à nous-mêmes, de renoncer à jamais à la France et de mourir plutôt que de vivre sous sa domination .

De combattre jusqu'au dernier soupir pour l'Indépendance de notre pays.

Et toi, peuple trop longtemps infortuné, témoin du serment que nous prononçons, souviens-toi que c'est sur ta constance et ton courage que j'ai compté quand je me suis lancé dans la carrière de la liberté pour y combattre le despotisme et la tyrannie contre lesquels tu luttais depuis 14 ans. Rappelle-toi que j'ai tout sacrifié pour voler à ta défense : parents, enfants, fortune, et que maintenant je ne suis riche que de ta liberté ; que mon nom est devenu en horreur à tous les peuples qui veulent l'esclavage, et que les despotes et les tyrans ne le prononcent qu'en maudissant le jour qui m'a vu naître ; et si jamais tu refusais ou recevais en murmurant les lois que le génie qui veille à tes destins me dictera pour ton bonheur, tu mériterais le sort des peuples ingrats.

Mais loin de moi cette affreuse idée ; tu seras le soutien de la liberté que tu chéris et l'appui du chef qui te commande.

Prête donc entre mes mains le serment de vivre libre et indépendant, et de préférer la mort à tout ce qui tendrait à te remettre sous le joug. Jure enfin de poursuivre à jamais les traîtres et les ennemis de ton indépendance.

FAIT au quartier général des Gonaïves, le premier Janvier, mil huit cent quatre, l'An premier de l'Indépendance. »

Signé, J.J. Dessalines »


Acte de l’indépendance :

« Armée indigène,

Aujourd'hui premier janvier, mil huit cent quatre, le Général en chef de l'armée indigène, accompagné des généraux, chefs de l'armée, convoqués à l'effet de prendre les mesures qui doivent tendre au bonheur du pays.

Après avoir fait connaître aux Généraux assemblés, ses véritables intentions, d'assurer à jamais aux indigènes d'Hayti, un Gouvernement stable, objet de sa plus vive sollicitude ; ce qu'il a fait par un discours qui tend à faire connaître aux Puissances Etrangères la résolution de rendre le pays indépendant, et de jouir d'une liberté consacrée par le sang du peuple de cette île; et après avoir recueilli les avis, a demandé que chacun des Généraux assemblés prononçât le serment de renoncer à jamais à la France, de mourir plutôt que de vivre sous sa domination, et de combattre jusqu'au dernier soupir pour l'indépendance.

Les généraux, pénétrés de ces principes sacrés, après avoir donné d'une voix unanime leur adhésion au projet bien manifesté d'indépendance, ont tous juré à la postérité, à l'univers entier, de renoncer à jamais à la France, et de mourir plutôt que de vivre sous sa domination. »

Fait aux Gonaïves, le 1er janvier 1804, et le 1er jour de l'indépendance d'Hayti.

Signé : DESSALINES, Général en chef ; Christophe, Pétion, Clervaux, Geffrard, Vernet, Gabart, Généraux de Division ; P. Romain, E. Gerin, F. Capoix, Daut, Jean-Louis François, Férou, Cangé, L. Bazelais, Magloire Ambroise, J. Jques. Herne, Toussaint Brave, Yayou, Généraux de Brigade ; Bonnet, F. Papalier, Morelly, Chevalier, Marion, Adjudants-Généraux ; Magny, Roux, Chefs de Brigade ; Charéron, B. Loret, Quené, Makajoux, Dupuy, Carbonne, Diaquoi aîné, Raphaël, Mallet, Derenoncourt, Officiers de l'armée ; et Boisrond Tonnerre, Secrétaire. »


HL/ HaïtiLibre

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Prof. Thom
Posté le 01/01/2014 15:53:14
Je tiens à présenter à tous mes compatriotes mes meilleurs voeux de prosperité, joie, Paix, santé, et par-dessus tout d'union d'esprit. L’intérêt d'indépendance réside beaucoup plus dans l’esprit des occupés que dans celui des occupants. Aujourd'hui, notre génération pointe du doigt la présence de la Minustah, qui, d'après nos concitoyens, entrave fort notre marche vers le dévelopement et l'avancement d'une Haiti nouvelle. Que s'est-il passé depuis le départ de nos occupants (1915-1930)? C'est toujours notre agissement politico-social qui impose leur arrivée à point au sein de notre Nation. Nos ancêtres ont fait leur devoir. Il ne revient qu'à nous, les jouisseurs de cette indépendance, de garder notre fièreté, tout en nous efforçant d'éliminer notre mentalité d'égoisme et de jalousie jusqu’à faire place à une entente mutuelle. Le mal n’est pas forcément incurable.
Jaguar
Posté le 01/01/2014 11:18:10
210 ans plus tard, nous cherchons encore notre indépendance et malgré nos efforts nous n'arrivons pas à la reconquérir a cause de la division entre nous due aux comportements contraires à ce qui est écrit au pied du palmiste de la liberté. Pas mal de citoyens de toutes les couches ne savent pas que l'indépendance est la mère de la liberté, surtout la notre est sacrée quand on pense aux sacrifices consentis de nos ancêtres. Aujourd'hui,la soupe de l'independance ne m'intéresse plus comme au bon vieux temps, car la Minustah et mes compatriotes complices me coupent l'appétit. Comment donc fêter l'indépendance dans un État occupé ?
 




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