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Haïti - Sécurité : La réduction du budget de la Minustah suscite des inquiétudes
15/05/2015 11:43:54

Haïti - Sécurité : La réduction du budget de la Minustah suscite des inquiétudes
Jeudi matin, la Cinquième Commission des Nations Unies, chargée des questions administratives et budgétaires a examiné, les projets de budget de 13 opérations de maintien de la Paix pour l’exercice allant du 1er juillet 2015 au 30 juin 2016, dont la réduction du budget de la Minustah en Haïti, qui a suscité des inquiétudes chez plusieurs pays membres.

C’est ce qu’ont exprimé les délégations à propos de la Mission de l’ONU en Haïti pour laquelle le Secrétaire général propose un budget de 386 millions de dollars, soit une diminution de 22% par rapport à l’exercice 2014/2015. Le représentant haïtien a réitéré la demande de son Président, de maintenir l’aide substantielle des Nations Unies pour consolider le climat de sécurité, pendant tout le cycle électoral prévu cette année « au moyen d’une présence visible et robuste des composantes militaires et policières de la Mission ».

Xavier Lasso Mendoza (Équateur), qui parlait au nom de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), a réaffirmé sa solidarité avec le peuple et le Gouvernement d’Haïti et déclaré que la CELAC est opposée à toute réduction arbitraire du budget de la Minustah qui ne soit pas justifiée sur le plan technique. Il a rappelé que les budgets des opérations de maintien de la Paix doivent être basés sur des critères techniques, en prenant en compte la situation sur le terrain et le mandat tel qu’il a été approuvé par le Conseil de sécurité. « Nous réitérons la nécessité de doter la Minustah de ressources nécessaires [...] notamment afin de fournir un soutien technique, logistique et en matière de sécurité pendant le processus électoral » Il s’est inquiété que le projet de budget propose de limiter les effectifs militaires à 2,370, contre 13,000 à son plus haut niveau et les effectifs de police à 2,600. « Nos délégations demeurent convaincues que, pour réduire progressivement les effectifs de l’ONU en Haïti, il faut continuer à prendre en compte la situation sur le terrain et la capacité de l’État haïtien à assurer la sécurité de sa population ».

Denis Régis (Haïti) a rappelé que son pays était parvenu à un tournant décisif du processus de consolidation de la démocratie et de l’état de droit, étant à la veille des élections générales « trop longtemps différées ». Il a assuré que le Gouvernement haïtien avait pris toutes les dispositions nécessaires pour garantir la tenue d’élections libres, crédibles, transparentes et inclusives, le calendrier électoral ayant été fixé pour août et octobre 2015. Le climat de confiance rétabli permet d’augurer du succès du processus électoral en cours qui s’achèvera avec l’entrée en fonctions d’un nouveau président en 2016. Le représentant a souligné le rôle essentiel de la Minustah pour aider les autorités haïtiennes à instaurer un environnement sûr et stable, en appuyant les institutions garantes de l’état de droit et celles chargées de faire appliquer le droit.

Notant que la Minustah doit continuer à reconfigurer sa taille et sa composition afin de devenir une mission d’assistance plus petite et plus ciblée, il a dit espéré que la Mission pourrait se concentrer sur l’appui à la Police Nationale d'Haïti (PNH) pour permettre à l’État d’atteindre l’objectif de 15,000 agents de police en décembre 2016 et d’assurer leur déploiement géographique dans tout le pays. Il a rappelé la position de son gouvernement quant à la reconfiguration de la Mission, qui devrait refléter « la situation sur le terrain », ce qui rejoint la proposition du Secrétaire général exprimée dans son rapport au Conseil de sécurité en août 2014. C’est pourquoi il a estimé que les effectifs de la Mission, tant militaires que civils, doivent être maintenus à des niveaux suffisants pour éviter tout vide sécuritaire qu’entrainerait un retrait prématuré.

Omar Castañeda Solares (Guatemala) a appelé à la prudence, arguant qu’il fallait tenir compte des changements intervenus sur le plan de la sécurité depuis quelques mois qui ont d’ailleurs entraîné la mort d’un Casque bleu chilien. Il a aussi mentionné l’augmentation de la violence urbaine. Le représentant a également rappelé que trois élections étaient prévues au cours de l’année 2015, devant se dérouler sur une période de six mois. Malgré les progrès réalisés par la Police nationale haïtienne, il a estimé que celle-ci n’avait pas encore les ressources suffisantes pour prendre en charge complètement la sécurité, en particulier pendant les élections.

Il a aussi exprimé sa préoccupation face à la réduction prévue de contingents militaires, expliquant que celui-ci ne pourrait pas apporter le soutien nécessaire en termes de logistique et de sécurité. En même temps, il a souligné que les conditions en matière de sécurité se sont améliorées suffisamment pour envisager une réduction supplémentaire de contingents de la Mission, ce qui sera discuté en octobre 2015. Il a demandé de tenir compte des requêtes du Président d’Haïti à cet égard.

Sérgio Rodrigues Dos Santos (Brésil) a dit qu’un retrait viable de l’ONU en Haïti, dépend d’un transfert adéquat des responsabilités entre les équipes de paix des Nations Unies et les autorités nationales. Face au retrait progressif de l’ONU, le représentant a voulu mettre en garde contre la persistance de problèmes délicats qui risquent d’influencer de façon négative la situation sécuritaire et menacer les acquis engrangés depuis 2010. Le processus de réduction des effectifs doit correspondre aux réalités, y compris la situation économique et sociale. Le représentant a demandé que le niveau de ressources de la MINUSTAH tienne compte de la nécessité d’appuyer les prochaines élections, du renforcement de la police et de l’état de droit et de l’amélioration du système pénitentiaire.

ll s’est particulièrement inquiété de la diminution prévue de 53% des moyens de la composante militaire, en jugeant essentiel que les forces de maintien de la paix aient les moyens de faire face à toute éventualité. Après avoir souligné l’importance des programmes de réduction de la violence communautaire et des projets à impact rapide, le représentant s’est opposé fermement à tout ajustement financier s’appuyant sur des principes arbitraires, dont la prétendue nécessité d’appuyer les autres missions.

HL/ HaïtiLibre

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