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Haïti - Économie : Interdire le travail aux haïtiens, des mesures lourdes de conséquences 19/11/2010 13:10:03 Secteur de la construction : Le secteur de la construction qualifie ces nouvelles mesures de « déraisonnables ». Interdire d’embaucher de la main d’œuvre haïtienne va provoquer plus d'insécurité dans le pays, a déclaré Jaime Gonzalez, président de L'Association des constructeurs et promoteurs de logement (Acoprovi). Il a tenu à préciser qu’une telle mesure se traduira aussi par d’important retard dans le secteur de l’immobilier « que vont faire ces gens dans la rue, s’ils n’ont plus de travail et ne peuvent plus gagner d’argent? » Jaime Gonzalez a rappeler l’importance de la main d’œuvre haïtienne dans le domaine de la construction citant comme exemples : Bávaro, Samaná où 95% des travailleurs de la construction sont des Haïtiens ou Santo Domingo ou ils sont près de 75%. Pour le Président de l’Acoprovi « La première chose que le gouvernement devrait faire, c’est d'éviter la migration illégale, afin de ne pas augmenter le nombre d’haïtien sans travail ». Défendant son association, il a souligné que ce n’étaient pas les ingénieurs ni les promoteurs qui engageaient la main d’œuvre haïtienne, mais les chefs de chantier qui n’ont pas d’autres choix vu que la main d’œuvre dominicains dans ce domaine est généralement limitée. Il a tenu à plaider en faveur du respect du Code travail en particulier l’article 135, qui précise, que dans toute entreprise dominicaine, 80% au moins des travailleurs doivent être dominicain, et qu’il n’est donc pas nécessaire de renforcer la loi par de nouvelle restrictions, mais de la faire respecter dans les entreprises. Secteur du tourisme : Arturo Villanueva, homme d’affaires et vice-président de l'Association nationale des hôtels et restaurants, a déclaré que ses membres allaient se conformer à toutes les mesures prises par les autorités gouvernementales « quoi qu'il arrive, nous assumerons nos responsabilités, parce qu’il s’agit d’une affaire d'Etat ». Il faut dire que le secteur touristique représente 4 milliards de dollars de revenus annuel pour la République Dominicaine. Bien que peu de données soient disponibles, en 2007 on estimait à près de 20,000 haïtiens le nombre de travailleurs dans le secteur du tourisme à Bavaro et Punta Cana (pour la plupart sans papier), sans compter la main d’œuvre haïtienne travaillant dans toutes les autres zones touristiques du pays. Arturo Villanueva estime que même avec l’augmentation probable aujourd’hui, de ce chiffre, la situation est parfaitement gérable, sans devoir prendre des mesures extrêmes. Si l’on ajoute à ces deux secteurs importants, les restrictions concernant la ventes des vêtements et chaussures usagées, celles concernants la vente des produits alimentaires fait maison, en provenance d’Haïti sur les marchés binationaux et les mesures concernant le contrôle et la limitation du commerce informel des vendeurs haïtiens dans les rues (mesures dont les détails ne sont pas encore connu), il va s’en dire que sans compromis raisonnable, la situation risque d’être explosive entre les haïtiens et les dominicains dans les semaines et mois à venir. Rappelons qu’on estime à près d’un millions le nombre d’Haïtien en situation irrégulière qui vivent en république Dominicaine. Lire aussi : https://www.haitilibre.com/article-1689-haiti-epidemie-la-republique-dominicaine-renforce-son-dispositif-sanitaire.html https://www.haitilibre.com/article-1680-haiti-economie-restrictions-dramatiques-sur-les-marches-binationaux.html https://www.haitilibre.com/article-1678-flash-le-cholera-entre-legalement-en-republique-dominicaine.html BF/ HaïtiLibre
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