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Haïti - Reconstruction : La Banque Mondiale insatisfaite
14/07/2010 19:22:16

Les fonds disponibles pour la reconstruction d'Haïti, gérés par la Banque mondiale, s’élèvent actuellement à 98 millions de dollars. Lors de la conférence des donateurs à New York la communauté internationale s'est engagée à payer jusqu'à 5 milliards de dollars en aide pour Haïti [?]. De cette somme, 500 millions de dollars devaient être versé au fonds géré par la Banque mondiale, mais six mois après la catastrophe, le Fonds n'a reçu que 19 % de ce montant (98 millions).

Pamela Cox, vice-président de la Banque mondiale pour l'Amérique latine et les Caraïbes, a déclaré que seuls le Brésil, la Norvège, l'Australie, la France et la Colombie avaient remis leurs contributions au Fonds.

Cox a exhorté la communauté internationale à « tenir ses promesses » Elle a reconnu que dans la plupart des cas, les fonds promis doivent passer par un processus de budgétisation interne, qui peut parfois prendre du temps. Cox a noté que l'expérience antérieure à Aceh, en Indonésie (touché par le tsunami en Asie en Décembre 2004) il avait fallu jusqu'à deux ans avant de pouvoir récupéré les fonds promis.

« Nous ne sommes pas satisfait, je voudrais voir la plupart de l'argent promis disponible d’ici la fin de cette année [...] nous demandons instamment à ces pays d'obtenir cet argent le plus rapidement possible et de le mettre à la disposition du gouvernement d'Haïti [...] Les projets de construction de routes et de logements peuvent prendre un certain temps à se réaliser » précisant que le fonds n'était pas un frein à la reconstruction mais « qu’il va devenir un obstacle si elle ne parvient pas à obtenir l'argent dans les prochains mois ».

La vice-présidente a également réprimandé les autorités haïtiennes sur les « retards » dans la mise en place de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) et dans l'octroi de terrains pour des projets de logements. « Le gouvernement doit prendre des décisions plus rapides et les donateurs doivent veiller à ce que l'argent coule plus vite », a souligné Cox.

S/ HaïtiLibre