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Haïti - Économie : Violente grève du transport
03/02/2015 10:28:23

Haïti - Économie : Violente grève du transport
Lundi, les activités ont été totalement paralysées à Port-au-Prince suite à l’appel à la grève, d’une trentaine d’organisations syndicales de transport en commun, soutenue par la table de concertation de l’opposition radicale pour revendiquer une baisse des prix des carburants à la pompe. De nombreuses écoles ont dû renvoyer les quelques élèves présents. Le fonctionnement des commerces ainsi que des institutions publiques étaient très perturbés en raison de l'absence de transport pour les employés.

Très peu de tap-tap étaient visibles dans les principales artères. On nous rapporte que certains chauffeurs qui voulaient travailler, ont été empêchés et frappés par des individus non identifiés...

Des barricades de pneus enflammés, de pierres et de carcasses de véhicules, érigées par les grévistes ont été remarquées à plusieurs intersections d’artères dans l’aire métropolitaine, pour empêcher les automobilistes de se rendre au centre ville.

De nombreux incidents ont éclaté au cours des manifestations de protestation. Selon des médias locaux, au moins trois personnes auraient été blessées par balle, suite à des affrontements entre des jeunes et la police. Toutefois, la police a confirmé seulement une personne blessée par balle.

Des témoins rapportent avoir entendu des tirs d’arme automatique dans des quartiers périphériques de la capitale où des véhicules privés auraient été attaqués par des inconnus...

Plusieurs pare-brise de véhicules de transports en commun, qui ne respectaient pas la grève, ont été cassés ainsi que ceux de véhicules privés, victimes de vandalisme...

Des grévistes ont également forcé des passagers à descendre de véhicules de transport en commun dont le chauffeur bravaient l’ordre de grève...

Les organisateurs de cette première journée de grève estiment que le mouvement est un succès et qu’il a été suivi à plus de 80 % dans la plupart des grandes villes du pays. Patrick Numa du Front National des Syndicats Haïtiens (signataire de l’entente avec le Gouvernement) qui dit comprendre les difficultés économiques du gouvernement, estime que certains chauffeurs absents des rues, l’étaient en raison des actes de violences et de vandalismes et non par solidarité au mouvement de grève.

En Province, notamment à Petit-Goâve, notre correspondant Guyto Mathieu, nous rapporte que cette première journée de grève, appuyée par la Nouvelle alliance politique et le Front Mixte de Libération a été largement respectée, non sans violence.

Les activités commerciales et scolaires ont été paralysés. La violence a été employée pour contraindre certains citoyens à respecter la grève. Des barricades de pneus enflammés ont été érigées dans plusieurs zones notamment Chabanne. Certaines rues étaient jonchées de tessons de bouteille. Des pierres et des bouteilles ont été lancées sur la route nationale #2. Des individus non identifiés ont lancé des pierres contre les policiers qui prenaient le contrôle du carrefour Andredicette, un point stratégique de la route nationale. La police a dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.

Lire aussi :
https://www.haitilibre.com/article-13095-haiti-flash-baisse-des-carburants-le-gouvernement-fait-un-effort-supplementaire.html

SL/ HaïtiLibre

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Jean-Robert
Posté le 03/02/2015 11:33:49
Nous faisons encore la preuve, aux yeux du monde que nous somme [modération] incapables de nous asseoir, de discuter, de comprendre et de faire comprendre nos points de vu. Dans toutes les sociétés il y a des divergences de vue sur divers sujets. Mais partout, on sait trouver une tribune, autre que la rue, où chaque partie peut émettre sa vision des choses sans casse, sans paralyser les activités d’autrui et celles du pays tout entier. Pourquoi casser les vitres des voitures, pourquoi couper les routes, pourquoi brûler les pneus, pourquoi des coups de feu, pourquoi détruire ce qui a été péniblement construit. C’est hideux. Nous avons des yeux pour ne pas voir. Tout le monde semble être en mal des situations catastrophiques. Personne ne proteste contre cette manière archaïque de faire. Pourquoi cette perpétuelle auto flagellation? Ka nou grav. Étant donné qu’Haïti est un pays où la quasi-totalité de l’information se fait oralement, je pense que les médias ont un rôle majeur à jouer dans la formation de ce peuple.
 




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