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Haïti - Social : Santé maternelle, le pays doit faire mieux... 25/02/2015 10:34:41 Le taux de mortalité maternelle a baissé de 43% depuis 1990, mais insuffisamment pour atteindre la cible d’ici 2015. Avec 350 décès pour 1000 femmes, Haïti a un taux de mortalité maternelle largement supérieur à la moyenne du continent, (190 pour 1000 dans les Caraïbes et 72 pour 1000 en Amérique latine). Presque 2/3 des accouchements se font toujours sans l’assistance de personnel qualifié en obstétrique. Malgré une tendance d’accouchements assistés nettement à la hausse, qui est passé de 21% en 1995 à 37% en 2012, les disparités régionales restent considérables. Seulement 18% des accouchements de la Grande-Anse sont assistés par du personnel médical formé, contre 64% dans l’Aire métropolitaine. Bien que l’écart entre zones rurales et zones urbaines se soit réduit en l’espace de 17 ans, il reste encore important. La proportion de femmes ayant été examinées au moins quatre fois pendant leur grossesse, tel que recommandé par l’OMS, a augmenté substantiellement entre 1995 et 2012, passant de 36% à 67%. Toutefois, Haïti reste en deçà de la moyenne pour l’Amérique latine (89%) ou les Caraïbes (72%), mais dépasse la moyenne régionale pour l’Afrique subsaharienne (49%) ou l’Asie du Sud (36%). L’accès des femmes à la médecine pro-créative, reste insuffisant, en particulier, le taux d’utilisation de méthodes contraceptives reste très limité en Haïti. Seulement 35% des femmes mariées ou en union, entre 15 et 49 ans, utilisent une forme quelconque de contraception, tandis que la moyenne mondiale des pays en développement est de 62%. En revanche, on notera une nette prévalence des méthodes de contraception modernes: 31% des femmes utilisant un contraceptif, choisissent une méthode moderne. La problématique des grossesses précoces reste un facteur préoccupant pour la santé maternelle et infantile, en effet, les grossesses d’adolescentes sont dangereuses aussi bien pour la mère que pour l’enfant, et se maintiennent à un niveau élevé. Le taux d’adolescentes entre 15 et 19 ans ayant étant déjà mère ou enceinte de leur premier enfant, stagne à 14% depuis 2006, soit 1 jeune fille sur 7. Outre son impact négatif sur la santé maternelle et infantile, les grossesses précoces jouent également un rôle sur la scolarisation des jeunes filles, limitant la rétention scolaire. Les besoins non satisfaits en matière de planification familiale ont baissé de 10 points depuis 1995, mais la demande augmente chez les jeunes générations. En 2012, 35% des femmes de 15-49 ans mariées ou en union, ont eu des besoins non satisfaits en matière de planification familiale, c’est- à-dire qu’elles souhaitent limiter ou espacer les naissances, mais n’utilisent aucune méthode de contraception. Ce taux devance largement les tendances mondiales, avec une moyenne de 13% pour les pays en développement. Les taux les plus élevés étant pour les régions Océanie (25%) et Afrique subsaharienne (25%). 57% des filles de 15-19 ans ont des besoins non satisfaits, ce qui dénote une inadéquation entre leur volonté de contrôler les naissances et l’accès aux méthodes contraceptives. Chez les femmes de 45-49 ans, 24% des femmes ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale. Cet indicateur témoigne des nombreux défis qu’il reste à relever pour garantir un accès universel à la médecine pro-créative en Haïti. HL/ HaïtiLibre
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