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Haïti - Agriculture : La pêche en Haïti, bilan et perspectives
27/03/2015 06:36:38
L'activité de pêche maritime en Haïti, fait vivre directement plus de 54,000 familles réparties dans près de 400 villages de pêcheurs sur plus de 1,500 km de côtes de côtes et indirectement 12,000 marchandes et 7,000 « madan sara » qui travaillent dans ce secteur.
La Pêche en Haïti, permet de disposer d’environ 15,000 tonnes de produits par an, moins de 50% de la demande locale obligeant d’importer plus de 16,000 tonnes de poissons par année, même si la consommation. « per capita » en Haïti n’est que de 4,8 kg/ an (la plus faible dans les caraïbes). Parallèlement, Haïti parvient a exporter annuellement sur le marché international près de 800 tonnes des produits de sa pêche (principalement des langoustes, chair de lambi et pieuvres) pour une valeur de 10 millions dont 4 millions sont répartis entre 5,000 familles de pêcheurs.
Le gouvernement a choisi de travailler au développement social et économique des communautés rurales des pêcheurs à travers la pratique d’une pêche artisanale améliorée durable par l’installation de Dispositifs de Concentration de Poissons (D.C.P.) dans les eaux territoriales du pays. Ces dispositifs permettent aux pêcheurs d’aller chercher du poisson beaucoup plus loin dans la mer ce qui diminue la pression sur les côtes qui met en danger actuellement de nombreuses espèces. Aujourd’hui les pêcheurs du pays profitent d’environ 50 DCP installés qui doivent être entretenus ou remplacés périodiquement.
Actions réalisées (partielles) :
- Le gouvernement a supporté l’installation d’une quarantaine de nouveaux Dispositifs de Concentration de Poissons (D.C.P.) dans les eaux territoriales du pays et d’une cinquantaine de bateaux et moteurs ;
- Cinq Centres de pêches ont été construits dans le département du Sud-Est à Grand-Gosier, Belle Anse, Marigot, Cayes Jacmel et Bainet. Ils sont autonomes en énergie et permettent d’améliorer la conservation, transformation et commercialisation des produits de la pêche. Ces équipements et infrastructures qui permettent de réduire significativement la perte de fruits de mer après récolte (estimée à près de 40%), sont gérés par des unions communales composées d'associations de pêcheurs et de marchandes de la commune, renforcées par des programmes de formation en gestion simplifiés et adaptés à la capacité des dirigeants de ces Unions. Chaque Centre dispose d’un magasin d’intrants de pêche pour faciliter l’approvisionnement des pêcheurs en matériels de pêche ;
- Plus de 4 débarcadères ont été construits pour faciliter un meilleur débarquement des produits de pêche ;
- Acquisition et distribution de kits de pêche pour plus de 160 associations de pêcheurs à travers les 9 départements du pays.
Aujourd’hui avec l’appui de plusieurs partenaires, les pêcheurs de 120 villages du pays profitent d’environ une soixantaine de DCP installés et actifs avec matériels de pêche spécifique pour la pêche sur les DCP et d’un système de conservation adéquate.
Objectifs et résultats attendus pour la période (2012-2017) :
- Consolider les acquis dans le secteur de la pêche en renforçant les conditions pour une pêche artisanale moderne, capable de générer des revenus durables ;
- Tripler le nombre des DCP installées ainsi que les équipements nécessaires pour leur exploitation (150 àl’horizon 2017) ;
- Améliorer les systèmes de conservation, transformation et de la commercialisation des produits en installant des centres communautaires de traitement de produits de la pêche ;
- Dynamiser des alliances stratégiques durables entre le secteur privé et les organisations de pêcheurs ;
- Accompagner la construction et l’aménagement de 90 petits ports de débarquement, l’installation de machines de production de glace, l’augmentation du nombre actuel de congélateurs solaires installés et la mise en fonction de chambres froides.
Ces interventions permettront de faire passer la production annuelle de 15,000 tonnes/an à 20,000 / 30,000 tonne/an. Les revenus annuels générés par ce secteur passeront de 130 millions de dollars à 260 millions de dollars.
Soulignons que le Programme de développement côtier durable (HA-L1095) au niveau des Départements du Sud –Sud-est et Nippes, financé par la BID priorisera les activités suivantes :
- Mise en place d’une base de données (registre des pêcheurs et embarcations) ;
- Mise à jour du cadre légal ;
- Reconstitution des forêts de mangroves ;
- Inventaire des principales ressources d’importance économiques ;
- Création d’un service d’inspection sanitaire et certifications ;
- Alliance avec des usines à glace concassée dans les zones de pêche et l’installation d’infrastructures adaptées pour le stockage de la glace ;
- Aménagement des centres de stockage, de traitement et de commercialisation de fruits de mer ;
- Installation de boutiques de pêche communautaires.
HL/ HaïtiLibre
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