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Haïti - Économie : Diagnostic de l’économie, perspectives, solutions et promesses (Discours du PM) 30/04/2020 07:57:08 Allocution du Premier Ministre Jouthe : « […] Il y a seulement quelques mois, les institutions financières internationales parlaient de reprise de la croissance mondiale, de consolidation des chênes de valeurs et de raffermissement des échanges commerciaux. Aujourd'hui, cet optimisme laisse de plus en plus de place à une vague d'incertitudes qui se déferle au rythme de la durée du confinement et de la distanciation sociale. En effet, les prévisions les plus optimistes tablent sur une contraction de 1% de la croissance mondiale en 2020, expliquée principalement par un repli de la croissance de grandes économies, notamment les Etats-Unis d’Amérique 3.8%, l'Union européenne 8% et la République Populaire de Chine 3%. Haïti ne fait malheureusement pas exception à la règle. Tributaire d'une année 2019 particulièrement perturbée sur le plan sociopolitique et économique , l'année 2020 même avant l 'arrivé ducovid-19 s'annonçait extrêmement difficile . Les prévisions de croissance tournaient déjà autour de -0.4 % après la baisse de 1.2% enregistrée sur 2019. Avec la crise qui se profile, on s'attend à -4% de croissance. Ce repli de la croissance résulterait principalement : 1) D'un quasi effondrement du secteur agricole qui verrait sa demande effective chuté considérablement. Ceci n'est nullement anodin compte tenu de la réduction du pouvoir d'achat de ménages suit à la fermeture des entreprises dans certain cas ou à la compression de la masse salariale dans d'autres. Il y a beaucoup moins de débouchés pour l'écoulement des produits. Ceci implique, par conséquent, une incapacité pour le agriculteurs à reproduire leurs forces de travail et à e procurer le intrants nécessaire aux prochaine campagne si l'Etat n'intervient pas ; 2) D'un effondrement du secteur des services dû au ralentissement du commerce, à la fermeture des entreprises dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, et enfin au ralentissement des activité d'intermédiation des institutions financières; 3) De la baisse anticipé des investissements publics en faveur des dépenses urgentes pour soutenir le secteur de la santé, les ménages à travers des transferts de cash et des rations sèches et de facilité de crédit aux entreprises en difficultés. Cette baisse de la croissance est aussi subséquente à une baisse considérable des recettes publiques. Les 5 premiers mois de l'exercice ont été témoins d'une chute de 43% des importations et de 10% des exportation. Cette tendance qui est appelée à se maintenir va déboucher sur une diminution systématique de la Taxe sur le Chiffre d'Affaires (TCA) à l'externe. Combiné au ralentissement de l'activité des entreprises sur le territoire national, on peut s'attendre a une pression fiscale inférieure à 10%. Cette pression fiscale, assez faible, contrasterait avec les dépenses énorme que l'État doit consentir pour soutenir le secteur médical principalement, et mitiger les impacts sur l'économie et l'emploi de manière générale. Il s'en suit évidemment une hausse du déficit fiscal qui pourrait atteindre d'ici la fin de l'année près de 6.4% du PIB. Ce niveau de déficit pourrait entraver les efforts de stabilisation du cadre macroéconomique déployés par nos institutions financières, notamment en exacerbant les pressions sur le change et par ricochet l'inflation qui pourrait clore cette année à 23%. Un tel niveau d'inflation augmente les risques d'insécurité alimentaire et de précarité de la population. Il faut ajouter à tout cela une possible réduction des transferts privés sans contrepartie, résultant d'un ralentissement de l'activité économiques des pays d'accueil de notre diaspora. Ceci impactera directement l'équilibre de la balance des paiements et la constitution des réserves obligatoires qui, fin mars, ne comptabilisaient que 599 millions de dollars. En dépit de cette situation trouble et particulièrement éprouvante, l'équipe gouvernementale tient ferme à la barre, et travaille sans relâche avec les partenaires internationaux d'Haïti pour mitiger les externalités négatives inéluctables afférant à la pandémie. En ce qui concerne les partenaires internationaux, nous attendons encore que soient matérialisées les promesses de la BIO, dans le cadre de la lutte contre le covid-19. En effet, le premières commandes, notamment celles de 18 millions de dollars de matériels de santé, ont été réalisées à partir des faibles ressources du Trésor Public. L'Etat haïtien continuera de prendre soin de sa population en ces périodes difficiles. Le FMI a transféré récemment à la BRH un peu plus de 100 millions de dollars à titre de support au rééquilibrage de la balance des paiements. Des discussions sont en cours avec le FMI pour envisager un assouplissement de certains critères pour obtenir du financement des bailleurs de fonds afin de :
Nous voulons remercier fortement le Fonds Monétaire International (FMI) pour ce support ainsi que toutes les autorités américaines qui nous avaient accompagnés dans cette démarche. Une contribution additionnelle de soixante-quinze millions de dollars américains a aussi été obtenue de l'Usaid, notamment pour permettre l'atteinte des objectifs de développement durable 1, 2,3 et 4. Haïti ne réalise que 3 points sur 6 dans l'indice de la qualité de la gestion budgétaire et financière de la Banque mondiale. Par conséquent, des efforts supplémentaires devraient être consentis pour améliorer la gestion et la transparence des fonds publics. En ce sens, nous prenons l'engagement solennel devant le peuple haïtien et nos partenaires internationaux de faire preuve de la plus grande transparence dans la gestion des fond public n général et dan la gestion des fond alloué au covid-19 en particulier en modernisant les système de contrôle et en communiquant les résultats d l'utilisation des fonds publics. C'est dans ces moments de grandes détresses et d dures épreuves qu les femmes et les hommes d'Etat doivent faire l'histoire.Et nous sommes décidés à le faire. En ce qui concerne particulièrement le fonds alloués à la lutte contre la pandémie, nous nous engageons à publier chaque mois un état détaillé des dépenses et à faire à terme l'audit de l'utilisation de ces fonds. D'ailleurs, pour nous assurer que le programmes sociaux financés à partir des finance publiques profitent intégralement aux plus nécessiteux, nous avons mis sur pied le Programme de protection et de promotion sociale afin de procéder non seulement à un ciblage en bonne et due forme des populations les plus vulnérables mais aussi afin de formaliser le circuit des cash transfert et de fa ci liter l'intégration financière à travers la Fintech. Les outil de ce programme ont été d'ailleurs utilisés pour lancer la distribution de rations sèches aux population vulnérables. Nous nous engageons enfin, à enclencher également un redressement graduel des finance publiques afin d'éliminer peu à peu le financement monétaire dans le but d'endiguer l'inflation et la volatilité du taux de change. Pour ce faire, nous avons procédé à des ajustements importants dans les méthodes de préparation du budget ainsi que dans les objectifs poursuivis désormais :
En matière de ressources, nous nous proposons entre autre :
En matière de dépenses, nous nous fixons, entre autres, les objectifs suivants :
La route qui mène vers le développement et très difficile et très escarpée. A chaque carrefour se dressent des épreuve les unes les plus ardues que les autre. Cependant, c'est le propre des grandes femmes et des grands hommes de répondre aux problèmes qui tenaillent l'humanité. Nous devons maintenir le regard fixé sur l'objectif, ne jamais dévier. Car nous avons la mission la plus sacrée qui existe : permettre à chaque femme et à chaque homme vivant sur cette terre de retrouver la Paix, la sérénité et la félicité. » HL/ HaïtiLibre
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