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Haïti - Environnement : Exploitation sauvage des carrières de sable à «Mòn Kabrit»
14/08/2011 09:14:01

Haïti - Environnement : Exploitation sauvage des carrières de sable à «Mòn Kabrit»
Le Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques (CONHANE), l’Initiative de la Société Civile (ISC) et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Centre s’associent pour lutter contre l’exploitation anarchique et sauvage des carrières de sable à «Mòn Kabrit».

Depuis plusieurs années des exploitants et transporteurs, sans aucun contrôle des services de l’État, sans permis légaux, sans respect d’aucune norme technique, sans respect de la vie et sans aucun souci de respect des critères esthétiques et écologiques, continuent à prélever du sable dans cette aire géographique jusqu’à risquer provoquer une profonde et irréversible déstabilisation de l’environnement. Cette exploitation anarchique et sauvage s’est renforcée de façon tragique depuis la réhabilitation de la Route Nationale # 3 et après la fermeture des carrières de sable de Laboule suite au séisme de Janvier 2010.

Le CONHANE, l’ISC et la CCIH-Centre ont fait quelques observations techniques et se sont informés des causes et conséquences d’un tel développement anarchique:

  • Le Bureau des Mines et de l’Energie (BME) est la seule instance étatique désignée à attribuer des permis légaux d’exploitation de carrières de sable à travers le pays. Or, selon les informations précises et sures, des exploitants à Mòn Kabrit reçoivent des permis de la Mairie de Thomazeau. Qui doit faire respecter la loi? Quelle instance de l’Etat, quel pouvoir de l’Etat contrôle l’action ou l’inaction des pouvoirs publics? Il est bon, cependant, de rappeler ici que chaque année, des allocations budgétaires sont votées par le Parlement et mises à la disposition des services concernés pour exercer leurs prérogatives légales et institutionnelles.

  • A Mòn Kabrit, plus de quinze sites sont exploités dans une totale anarchie: camions surchargés et non bâchés laissant tomber du sable sur la chaussée, formation de piles de sable sur les accotements de la RN3, obstruction des canaux de drainage par du sable, accidents répétés de transporteurs entraînant le déchargement de leur cargaison de sable sur la route etc. En considérant le caractère abrasif du sable sur la couche bitumineuse, la durée de vie de la surface de roulement de la RN3 va diminuer de façon drastique. Et, il est aujourd’hui déjà, pénible de constater les effets négatifs du sable sur la surface de roulement de la RN3 au niveau de Mòn Kabrit.

  • Sur le site de Mòn Kabrit, les exploitants des carrières de sable ont creusé de manière irresponsable et criminelle du sable aux pieds des pylônes du numéro 97 à 101 transportant le courant électrique de haute tension de la Centrale de Péligre à Port-au-Prince. Le pylône électrique portant le numéro 100 menace à tout moment de tomber faisant penser à des conséquences incalculables de pertes en vies humaines et en pertes économiques et financières.

Fort de ce constat, le CONHANE, l’ISC et la CCIH-Centre pensent opportun de lancer un double appel aux instances compétentes de l’Etat:

Premièrement, un appel à la responsabilisation. Les consultations faites permettent d’affirmer que les exploitants et les transporteurs sont disposés à collaborer avec l’autorité publique afin de régulariser cette situation. Toute inaction des pouvoirs publics doit-être aujourd’hui perçue et interprétée comme inacceptable, passive et destructive de l’environnement. Le Bureau des Mines et de l’Energie a donc pour devoir de régulariser dans les meilleurs délais les licences d’exploitation selon les règles de l’art, d’avoir une présence permanente sur le site de Mòn Kabrit, de collecter les taxes et redevances prévues par la loi afin d’assurer la stabilisation du site et leur redistribution dans les Collectivités Territoriales avoisinantes.

Deuxièmement un appel à l’adoption et l’application immédiate de quelques mesures coercitives et de protection:

  • A l’ouest et à l’est de Mòn Kabrit sur la RN3, deux postes de police sont installés. Des instructions claires doivent-être passées aux policiers en service en vue d’appliquer des sanctions drastiques et préalablement définies contre tous ceux qui par leur action enfreignent les normes et les principes établis et diffusés par le BME.

  • Une solution technique durable doit-être mise en œuvre pour éviter l’effondrement des pilonnes électriques en vue de la protection des vies et des biens. Les exploitants directs des carrières devront payer des pénalités à l’Etat pour les travaux immédiats à réaliser.

  • La beauté naturelle et la conservation du patrimoine esthétique de la région avec des vues superbes sur Port-au-Prince, la plaine du cul de Sac et sur le lac Azuéi  doivent-être préservées.

Le CONHANE, l’ISC et la CCIH-Centre rappellent que la réhabilitation de la RN3 est un don fait au peuple haïtien par l’Union Européenne. La RN3 suite à sa réhabilitation a beaucoup changé la qualité de vie de milliers de concitoyens et de concitoyennes et autres usagers par l’augmentation de leurs revenus et les commodités de leur déplacement. N’y a-t-il pas lieu d’espérer un changement de comportement plus digne et plus responsable de la part des dirigeants du pays?

HL/ HaïtiLibre

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oumou
Posté le 08/09/2011 03:43:23
je suis très intérèssé par le contenu de ce site. les préoccupations liées à la protection de l'environnement doivent être intégrées dans les politiques de décision de la communauté Haïtienne. ceci doit passer par la réalisation des études d'impact sur toutes les activités susceptibles de porter atteinte à une quelconque composante de l'environnement. ne cessez pas votre action et amener les décideurs à prendre en consdération la question - étudiant en géographie au Bénin
AlexJamaica
Posté le 14/08/2011 19:26:35
D'après la loi, seulement l'État haitien a le droit d'exploiter des mines territoriales, sans aucune autorisation en provenance du Ministere Des Mines. Ces exploitants et transporteurs sont en contravention (BIG TIME) avec la loi. Car toutes les ressources minéraies naturelles appartiennent a l'État. (Ils le savent tous). Ca fait preuve que l'État haitien et très médiocre et ne fait pas son travail. J'ai rien a dire contre ses exploiteurs. Ca c'est la responsabilité de l'État. Ils touvent une ouverture pour faire quelques milions, Ils le font! Pourquoi pas? !Se sot ki bay, inbesil ki pa pran!
bil
Posté le 14/08/2011 12:44:24
En grande partie , ce sont des dominicains de complicite avec certains haitiens qui exploitent cette cariere et l'État n'a recu aucune redevance même pas un sous, les propriétaires de camion haitien doivent deboursser 1,300 gourdes pour un camion de pirocle et 2,250 gdes pour un camion de sable. Parfois les dominicains refusent de vendre ces matières aux caminonneurs haitiens, parce qu'ils viennent avec leurs propres camions pour aller vendre du picrocle à des grandes compagnies à port au prince et environs. Donc ils exploitent notre richesse et ils nous compétitionnent avec notre matière sur notre propre terrain. Les producteurs de pavée et de blocs en haiti comme PREFAB , BATIMAT, Haiti bloc, Vorbes fils ect , préfèrent les dominicains , qui circulent sur nos routes avec leurs camions qui sont plaqués en dominicanie
 




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