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Haïti - Social : 3381 enfants et jeunes des rues pris en charge par PU-AMI
02/09/2011 09:56:32

Haïti - Social : 3381 enfants et jeunes des rues pris en charge par PU-AMI
La base Jamaïque est située en face de l’aéroport de Port-au-Prince. Des jeunes, entre 10 et 17 ans en moyenne, s’y regroupent pour y survivre. Les bases sont des abris de fortune dans lesquels les enfants s’organisent en micro-société souvent sous la direction d’un leader qui impose des règles de vie.

Première Urgence – Aide Médicale Internationale (PU-AMI) intervient dans 17 bases d’enfants de l’agglomération de Port-au-Prince depuis 2004.

Ces jeunes s’appellent Léon (alias Jumeau), Michel, Islande ou Marie-France. Leurs histoires, ce qui les a amenés à vivre dans la rue, sont souvent tragiquement ressemblantes : mauvais traitements, décès des parents, grande pauvreté familiale... Une relation de confiance s’est installée entre les équipes médicales et éducatives de PU-AMI et les jeunes, appelés communément Enfants et Jeunes des Rues. Ils ont recueillis leurs témoignages.

Marie France a 21 ans, 2 enfants de 7 et 1 ans, et vit dans la rue depuis 10 ans. « Je n’aime pas la rue mais à cause de ma situation de misère, je suis obligée de vivre dans cette galère. Ma mère n’avait pas les moyens de m’aider à aller à l’école. Je connais l’importance de l’école. Je rêvais de devenir une femme d’affaire mais la vie ne me l’a pas permis. J’espère qu’un jour Dieu parlera dans le cœur des dirigeants du pays pour que je sorte enfin de cette situation. Ma plus grande peine, c’est de voir mes enfants vivre cette même tragédie. »

Michel est un bénéficiaire du programme Enfants et Jeunes des Rues de PU-AMI depuis 2006. Il mendie et nettoie les fenêtres des voitures des fidèles du Sacré cœur. Il est jeune et intelligent. Des paroissiens l’ont aidé à intégrer une école presbytérienne. Sa mère est encore vivante, elle habite près de Léogâne, une petite ville à une heure de voiture de la capitale. Grâce à ses petits boulots, il peut s’acheter des vêtements, de la nourriture et rapporter un peu d’argent à sa mère. Il lui rend visite quelques heures chaque week end.

Islande a 19 ans et vit dans la rue depuis 5 ans. Orpheline depuis sa petite l’enfance , elle a été élevée par sa tante qui lui faisait subir de mauvais traitements. Elle a du quitter cet enfer familial. Islande avoue qu’elle ne veut pas rester dans la rue. Son plus grand désir, c’est de retrouver sa famille : « Si ma mère avait été là, je n’aurais jamais pris le chemin de la rue, parce qu’ici je suis victime de tous les maux. J’aimerais bien refaire ma vie, apprendre un métier afin que je puisse assurer ma propre survie ».

Aujourd’hui une équipe composée de 4 infirmières, 3 médecins et 5 éducateurs de rues sillonnent régulièrement les bases afin de dispenser des soins à près de 3400 jeunes mais aussi pour leur prêter une oreille attentive et veiller sur leur santé et leur état psychologique. Certains d’entre eux atteints plus gravement sont référés vers des hôpitaux et pris en charge entièrement par PU-AMI.

La priorité pour Première Urgence – Aide Médicale Internationale demeure la prise en charge de ces jeunes mais aussi leur intégration. Placés en marge de la société, ils existent très peu de structures locales pour les accueillir. Les partenariats avec des organismes locaux sont rares, mais sans leur implication, il sera difficile de contrer le phénomène et d’entrevoir une vie meilleure pour ces enfants et ces jeunes.

HL/ HaïtiLibre / PU-AMI

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