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Haïti - Économie : Signature d’une convention de 180 millions de dollars (discours du PM Conille)
12/01/2012 09:01:49

Haïti - Économie : Signature d’une convention de 180 millions de dollars (discours du PM Conille)
Le Gouvernement Haïtien et la Banque Mondiale ont signé une convention de 180 millions de dollars américains, hier mercredi après-midi, 11 janvier 2012, à la Primature. Le document a été paraphé par Lemercier Georges, le Ministre de l’Économie et des Finances et Alexandre Abrantes, l’Envoyé spécial de la Banque Mondiale en Haïti, en présence du Premier Ministre Garry Conille et du Président Michel Martelly.

Les 180 Millions de dollars USD vont financer trois importants projets :

- Éducation pour tous phase II (70 millions $US)
- Projet de gestion des risques naturels majeurs (60 millions $US)
- Relancer l'agriculture (50 millions $US)

Suite à la signature de cette convention, le Premier Ministre, le Dr Garry Conille a prononcé un discours de circonstance

Discours du Premier Ministre haïtien, le Dr Garry Conille :

« Monsieur le Président de la République Monsieur le Représentant de la Banque Mondiale, Monsieur l’Ambassadeur, Monsieur le ministre de l’Economie et des Finances, Mesdames et Messieurs,

Je me réjouis de présider, cet-après midi, la cérémonie de signature, entre la Banque Mondiale et le Gouvernement haïtien, des trois projets de financement : HT 7460-H, HT 7400-H ainsi que du Projet de renforcement de la Gestion des Services Publics, projets qui s’inscrivent dans le cadre de la promotion de l’excellence et du renforcement des capacités de l’Etat Haïtien.

Je voudrais, avant tout propos, adresser mes salutations chaleureuses à tous les participants à cette cérémonie dont la présence témoigne de l’intérêt qu’ils portent à l’amélioration de la qualité des services fournis par l’Etat Haïtien. Je salue spécialement et remercie Son Excellence, Monsieur Michel Joseph Martelly, qui est venue par sa haute présence conférer à cette cérémonie une dimension et un éclat particuliers.

Messieurs les Représentants de la Banque Mondiale,

En effectuant le déplacement en vue de la signature de ces Protocoles d’Accord, vous démontrez, sans aucune équivoque, la volonté de votre institution et de l'ensemble de ses pays membres d'accompagner les pouvoirs publics haïtiens dans l'exécution de la feuille de route indiquant les objectifs énoncés par le Gouvernement lors de son investiture.

Cette cérémonie de signature illustre, une fois de plus, la confiance et la qualité qui prévalent dans les relations de la Banque avec le Gouvernement haïtien. Nous continuerons de renforcer ces rapports et nous nous évertuerons à réaliser, voire dépasser, les résultats attendus, en veillant à ce que ces projets, pour lesquels nous signons aujourd’hui les accords de financement, soient mis en œuvre avec célérité et efficacité.

Le projet de partenariat entre la Banque Mondiale et le Gouvernement haïtien, de 70 millions de dollars américains, offre, de toute évidence, une réelle opportunité, surtout pour les enfants du pays vivant dans les zones périurbaines. Il permettra à environ 100,000 étudiants par an de fréquenter l'école gratuitement dans environ 1,200 établissements, tandis que 75,000 enfants recevront des repas chauds à l'école tous les jours. En outre, 8,280 maîtres-élèves bénéficieront d’une formation accélérée, augmentant ainsi la banque d’enseignants pour le cycle primaire. Pour les enfants vivant dans les zones rurales sans accès aux services scolaires, le projet mettra en place un réseau d’écoles communautaires pour plus de 6,000 élèves dans 200 communautés et générera environ 36,000 places additionnelles dans ces écoles pour les années à venir.

De même, le projet de gestion des risques naturels majeurs, d’une enveloppe d’environ soixante millions de dollars américains, permettra au Gouvernement de faire face aux phénomènes naturels destructeurs, qu’ils soient climatiques, météorologiques, géologiques ou liés aux activités et aux erreurs humaines. Ce projet se concrétisera par la mise en place d’instruments pertinents de gestion des espaces territoriaux à divers niveaux. Il viendra de fait augmenter la capacité de réponse du Gouvernement d’Haïti et permettra d’améliorer la résilience des infrastructures de transport essentielles. Pour la population haïtienne, plus exposée que n'importe quel autre peuple au monde aux dangers naturels avec 96 % de la population vivant dans un environnement à risque, ce projet revêt une importance vitale.

Le troisième projet que nous signons aujourd'hui pour cinquante millions de dollars américains vise à accroître la productivité et la compétitivité agricole et à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des plus vulnérables. L'agriculture joue un rôle dominant dans l'économie d'Haïti, contribuant à près de 25% du produit intérieur brut et fournissant près de 50% de tous les emplois dans le pays. La mise en œuvre de ce projet permettra:


  • de renforcer les capacités du Ministère de l'Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) à mettre en œuvre sa stratégie nationale de vulgarisation agricole ;
  • d’améliorer l'accès de 50 000 petits et moyens producteurs aux technologies modernes en matière de santé animale et végétale ;
  • de fournir des appuis financiers en cas d'urgence aux intervenants dans le secteur agricole.


Mesdames et Messieurs,

Sachez que ces projets s’inscrivent parfaitement dans la vision de la politique de l’excellence du Président de la République et du Gouvernement, en particulier dans leur volonté et leur détermination à intensifier le partenariat avec toutes les bonnes volontés, aussi bien sur le plan bilatéral que multilatéral.

A la vérité, l’ambition du Gouvernement de la République d’Haïti est d’élever l’éducation et l’excellence au rang de valeurs nationales. A cet égard, je voudrais adresser mes vives félicitations à tous les initiateurs de ce projet, notamment, au Représentant de la Banque Mondiale, Monsieur Alexandre Abrantes, pour tous les efforts et les sacrifices consentis, afin que ces projets se matérialisent au bénéfice du peuple haïtien tout entier.

Monsieur le Représentant de la Banque, votre engagement personnel et votre abnégation au service d’Haïti méritent d’être salués. Je saisis donc cette occasion pour vous témoigner, au nom du Président de la République SEM, Monsieur Joseph Michel Martelly et du Gouvernement, la reconnaissance de la Nation tout entière. Pour ma part, j’engage le Gouvernement à soutenir ces projets pour en faire des références, à amplifier et à élargir pour le bonheur de tous nos concitoyens et concitoyennes.

Merci »

Garry Conille

HL/ HaïtiLibre

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tropicall
Posté le 13/01/2012 08:08:10
Très bonne critique @piefable, un bon exemple de personne équilibrée. Il ne suffit pas de critiquer mais aussi de faire sortir de notre boite crânienne des choses afin de pouvoir améliorer les erreurs du passé. Bravo
piefabie
Posté le 12/01/2012 19:19:44
Le gouvernement haitien doit avoir un plan de développement agricole. D'abord nous avons trop de lopins de terre, il nous faut de grande ferme agricole avec des experts en agriculculture comme à l'étranger. Il faut que nos centres agricoles soient structurés, avoir des centres de vente de produits agricoles pour les habitants, fournir aux paysans de nouveaux équipements agricole, tel que tracteur, etc tous ce qui est utiles pour le développement de l'agriculture . Aménager nos systèmes d'irrigation dans tous le pays et les doter d'un système de surveillance hebdomadaire, utiliser des appareils de stockage durant la récolte et nous verrons le résultats. C'est un petit conseil que je partage avec mes dirigeants haitiens.
Gino
Posté le 12/01/2012 11:56:48
Quelles sont les conditions que notre pays a accepté pour avoir ces quelques dollars? Devra-t'on encore baisser les taxes douanières pour faire entrer encore pleins de produits importés? Devra-t'on accepter de vendre nos terres aux multinationales de l'agro-alimentaire? Le libre-échange est positif si les transactions se font entre nations homogènes; avec les mêmes capacités de production, sinon le plus faible se sera manger tout crut car la relation commerciale est asymétrique. Des surfaces cultivables de plus en plus rares, et une population mondiale en augmentation, voilà pourquoi ces géants agro-alimentaires utilisent tous les mécanismes mondiaux pour soutirer aux petits peuples leur espaces vitale; des aides par-çi, des aides par-là pour avoir des réglementations favorables à leur plan. Rien n'est gratuit !
 




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