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Haïti - Politique : La politique haïtienne dans les méandres du temps
30/03/2012 11:26:08

Haïti - Politique : La politique haïtienne dans les méandres du temps
Article soumis à HaïtiLibre par le Dr. Ricardo Augustin « Si parfois il est sage de donner au temps, le temps de prendre son temps, il est cependant nécessaire de mesurer le temps pour ne pas être pris à contretemps.

Le temps est une réalité immatérielle mais quantifiable. En Haïti, il nous arrive souvent de sous-estimer la force du temps. Les maux de notre pays sont en partie imputable à une mauvaise gestion du temps et dans les lignes qui suivent nous allons le démontrer.

Le Président Joseph Michel Martelly a accédé au pouvoir depuis le 14 mai 2011, le défi de la reconstruction était déjà lancé, il fallait seulement actionner la machine pour démarrer le chantier. Point n’était donc besoin qu’une voix avisée nous dise que, vu l’urgence, il faudrait nous appliquer au plus vite à trouver les voies et moyens pour redresser la situation et venir à bout de nos problèmes. La souffrance du peuple haïtien semblait pourtant alarmer les décideurs politiques dont les discours, en ce sens, scandaient les mêmes propos. Cependant, Plus de cent jours après l’investiture du nouveau Chef d’Etat, il n’y avait toujours pas de gouvernement.

La chose publique est menée avec désinvolture. On est pas pressé. Le temps se défile devant nous. Impuissants face à nos déboires nous n’arrivons même pas à profiter du temps et ceci depuis environ vingt-cinq ans. Qui aurait cru qu’après la chute du régime duvaliériste, Haïti serait dans l’état où il se trouve. Que peut-on dire ? Disons, le temps est passé trop vite.

Nous devons reconnaitre que nous avons littéralement perdu la notion du temps.

Nous avons les compétences nécessaires, nous sommes un peuple intelligent. Individuellement les haïtiens réussissent mais collectivement ils échouent. Pourquoi ?

Nous avons la mauvaise manie de laisser perdurer nos petits problèmes jusqu’à ce qu’ils se transforment en des crises sérieuses. A maintes reprises c’est la communauté internationale qui intervient pour nous dicter une solution de sortie de crise.

Nos lenteurs pèsent lourd sur nos épaules et nous n’en sommes pas conscients. Il est à se demander, à qui profite nos lenteurs quand la célérité est évidente ? En tout cas, pas au pays car si l’on s’en rend compte, la situation sociale est déprimante, l’économie est l’une des plus faibles de la planète, les misères de la population s’accroissent, le climat politique est dégradant. Haïti tout entière est une bombe à retardement dont l’explosion n’est qu’une question de temps, de très peu de temps, les artificiers doivent agir promptement et efficacement pour conjurer la catastrophe.

Nous nous plaignons sans cesse d’être en retard par rapport aux autres pays de la région, de la planète et surtout par rapport à notre voisine, la République Dominicaine qui partage l’ile avec nous mais nous oublions que le retard est une notion temporelle.

Et que dire de nos procédures administratives, de nos processus de prise de décision au plus haut niveau de la gouvernance politique. Un véritable calvaire. Le temps n’attend pas et qui pis est, nous savons que le temps perdu ne se rattrape jamais. Mais on s’en moque éperdument. Quelle tristesse !

Monsieur Laurent Salvador Lamothe a été désigné pour succéder au Premier Ministre démissionnaire. Mr Garry Conille. La Commission parlementaire qui analyse les dossiers du candidat à la Primature avait annoncé pour ce 29 mars la présentation de son rapport. Enfin pour une fois on était bien parti pour défier le temps. Faisant état de la complexité du dossier, la même Commission assure que le rapport ne sera pas prêt avant les fêtes de pâques. Il n’est que d’attendre et le temps continue de passer comme si de rien n’était.

Lors de la séance de la déclaration de sa politique générale Mr. Conille avait martelé du haut de la tribune du parlement : « Pèp la pa kapab ankò » (le peuple n’en peut plus). C’est à croire que nos décideurs ont des oreilles pour ne pas entendre, ils ont des yeux pour ne pas voir.

Ô Haïti, Attention! Le temps passe. Il te détruit lentement et tu ne te rends même pas compte. A bon entendeur, salut ! »


Dr. Ricardo Augustin

HL/ HaïtiLibre

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neptune
Posté le 30/03/2012 20:55:46
L'haitien ne planifie pas, aucune programmation, ses projets ne sont pas mesurable en fonction du temps [hors sujet] Mr Augustin merci pour votre analyse du temps, mais on préche dans le désert, aprés ils vont chercher un coupable, un responsable de leur inertie [Hors sujet]
Brunet B.
Posté le 30/03/2012 19:32:51
Quel beau texte ! ce texte lá a fait vibré mon áme. Que les parlementaires lisent ce texte d'or, sans doute il y aura plusieurs d'entre eux (comme belizaire et Jn.charles Moises) qui ne comprendront pas ce texte/ Cela me fait du mal, de voir un Haiti muni des\ gens intellectuels, de gens de téte bien faites, mais ont a jamais a eu la chance d'être dirigé par des hommes sages, enfin, nous en avons un qui a la volonté, et presque tous les parlementaires sont en train de faire des manoeuvres dilatoires pour que le temps passe sans rien realiser. Mesye bay ayiti yon ti chans,se 2 bagay ki anpeche ayiti avanse ,se: Fós tenéb la,ak nég palman yo.Men chak bagay gen tan pa yo. mwen kwé ke ayiti pap peri,Bondye gen yon dénye mo pou ti pép mizerab saa ke nég politik yo ap souse a.
tacou
Posté le 30/03/2012 16:14:32
Pour tout, il y a un temps fixé, oui un temps pour toute affaire sous les cieux. (paroles du sage roi Salomon) Ce n'est peut être pas maintenant le temps pour Haiti !!!
Guy
Posté le 30/03/2012 13:55:41
@Dr. Ricardo et un grand merci a HL -- Les protagonistes comprendront la notion du temps quant un de leur proche, malade en province, le temps de se rendre dans une clinique hôpital dans un faubourg mourra parce le tronçon de route est en mauvais état.
 




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