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Haïti - Culture : «L’Académie du créole haïtien : Enjeux, défis et prospectives»
24/10/2011 14:23:12

Haïti - Culture : «L’Académie du créole haïtien : Enjeux, défis et prospectives»
Ce mercredi 26 octobre s’ouvrira le colloque international sur « L’Académie du créole haïtien : Enjeux, défis et prospectives » par une cérémonie officielle en présence d’éminentes personnalités de l’Etat, de la Société Civile et de l’Université. Des allocutions de représentants du Gouvernement, du Parlement, de l’ATI National et du Recteur de l’UEH sont notamment prévues en la circonstance. [Caribe Convention Center, les 27, 28, 29 octobre 2011].

Le principal objectif de ce colloque, lancé par Le comité d’initiative pour la mise en place de l’Académie haïtienne, (Jounal Bòn Nouvèl, Presses Nationales d’Haïti, Secrétairerie d’Etat à l’Alphabétisation, Konfederasyon Nasyonal Vodouyizan Ayisyen, Université d’Etat d’Haïti) est de poser les bases concrètes en vue de l’application intégrale des prescrits constitutionnels relatifs à la valorisation de la langue nationale haïtienne et doter la nation d’instruments pertinents pour sa promotion et son développement.

Ce colloque entend ouvrir un espace de réflexion en vue d’apporter des propositions concrètes et avisées relatives à la mise sur pied de l’Académie du créole haïtien. Cet effort académique et scientifique rencontre l’urgence de débats et de discussions, de mise au point et d’explicitation des points de vue sur un problème de société sur lequel le peuple haïtien a agi à travers la Constitution de 1987 : l’institution de l’ « Académie haïtienne » de la langue créole.

Au regard de la question des langues en Haïti et des problèmes qui s’y dégagent, le comité d’initiative pour la mise en place de l’Académie haïtienne aborde les prescrits constitutionnels comme la formulation de bases juridico-administratives à une politique linguistique tout en prenant compte et en interrogeant les difficultés d’instituer l’Académie. Ce colloque est bien l’occasion idéale, pensons-nous, de réfléchir sur sa mission, son mandat, son organisation, son orientation. Dans cette perspective, nous nous posons la question suivante qui semble de nature à orienter nos réflexions autour de la création de cette institution : « Quelle académie créole pour Haïti, voire pour quelle région et dans quel monde ? »

Ces réflexions et débats autour de la création de l’Académie, à la faveur de ce colloque international peuvent constituer un préalable au développement d’une « créolophonie » scientifique et linguistico-culturelle dont l’un des buts pourrait être la promotion, l’expansion et le développement scientifique et culturel du créole en question , dans une prise en compte des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

La question du Créole, question éminemment politique, dans la mesure où parler une langue, c’est « partager un bien commun » sera l’objet, le principal objet de cette manifestation scientifique qui réunira, au Caribe Convention Center, pendant trois journées (27, 28 29 octobre 2011) d’éminents chercheurs haïtiens et étrangers.

Les travaux du colloque débuteront par une conférence magistrale du professeur et linguiste Yves Déjean, un des pionniers haïtiens des « études créoles ». Soulignons la présence à ce colloque de Monseigneur Pierre Antoine Paulo, Evêque de Port-de-Paix et Président de la Conférence Episcopale pour la Traduction de la Bible, de Michel Hector, Historien, Professeur et ancien membre du Conseil Exécutif de l’UEH, de Vinesh Hookoomsing, Président de l’académie du Créole  Mauricien, de Michel Desgraff, Associate Professor au Département de Linguistique et philosophie de Massachussets Institute of Technology (MIT), de Renauld Govain, Professeur à l’Université d’Etat d’Haïti et Membre du Décanat de la Faculté de Linguistique Appliquée de l’UEH, de Raymond Noel, professeur à la Faculté des Sciences de l’UEH, de Lemète Zéphyr, professeur à la Faculté de Linguistique Appliquée de l’UEH, de Rochambeau Lainy, Docteur en linguistique de l’Université de Rouen et d’un nombre important de chercheurs tant haïtiens qu’étrangers de différents champs disciplinaires des sciences humaines et sociales.

Les langues du colloque seront le créole haïtien et le français. Pour ce qui concerne les communications, elles seront publiées dans les deux langues.

HL/ HaïtiLibre

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Chadson
Posté le 11/04/2013 13:11:39
Aujourd'hui la plus grande colonisation est linguistique, c'est-a-dire tous les grands pays prennent leurs langues comme une boussole pour contrôler les autres pays. Donc je pense qu'avoir l'idée de mettre en vigeur notre propre Académie Haitienne de la langue Creole, c'est aussi un grand avantage pour notre système educatif, nos enfants connaitront une vraie stabilité éducative.
PAJ
Posté le 04/11/2011 09:24:58
Pendant toute la durée de mes études classiques, le créole haïtien était la langue interdite à laquelle on faisait la guerre. Étant issu de parents analphabêtes unilingues, qui ne me parlêrent qu'en créole, j'avais pu constater le caractêre utopique d'une telle mesure et m'amener à entreprendre des recherches linguistiques en vue de standardiser le vernaculaire haïtien afin d'en faire une langue correcte, écrite et scientifique. C'était en 1974, aprês avoir lu Docteur Pradel Pompilus, dans le Journal «LA CONJONCTION» #116, dans une interview qu'il avait donnée à Roger Gaillard. Aprês avoir lu ce qui est dit dans le Dictionnaire créole du pêre Louis Pellman, édité par l'Imprimerie «BON NOUVEL», et le Dictionnaire de l'Université «RENE DESCARTES», édité par les Éditions Caraïbes, respectivement en 1975 et en 1977, j'étais devenu plus intéressé malgré le poids de mes études universitaires. Lorsqu'en 1979, le Ministre Joseph C. Bernard avait introduit cette langue dans les écoles, cela m'avait émerveillé. Cependant, l'Etat aurait dû mettre en place une Académie Haïtienne en vue du défrichage de la langue. Aussi, on aurait dû adopter «langue haïtienne» en lieu et place de «créole haïtien» compte tenu de l'origine dédaignante du qualificatif «créole» qui est la marque de la servitude, l'identité des créatures répugnantes, le systême de nomination des non-identifiés. Car, le vocable «créole» vient du mot latin: (creatus) = créature et du latin: (ola) = insignifiant, vague, anonyme.
Boukman
Posté le 25/10/2011 00:27:32
Avant de réagir je commence par flatter l'esprit de l'initiative de mettre sur pied une académie de la langue creole. .Je pense que c'est bien qu'aujourd'hui cette langue qui nous est chère comme la patrie soit élevée pour l'émancipation de l'homme haitien et a la concrétisation de l'alphatisation du plus grand nombre qui véhicule cette langue marginalisée tout en étant et demeurant la soupape de notre société.. Donc chercheuses et chercheurs je vous souhaite succès dans votre démarche longue vie a l'Académie.
Maksim Grakis
Posté le 25/10/2011 00:20:01
Nous voulons de cette académie qui, du point purement littéraire, permettra à notre langue commune de s'épanouir et de s'imposer. Nous appellons tous les haitiens à supporter le projet "Akademi Kreyòl" en tant qu'instrument de rapprochement, de réconciliation nationale, et de Paix. Pour nous (nous ne sommes pas linguistes), notre "lingua franca" c'est le kreyòl, et le kreyòl que nous tous parlons et comprenons et dans laquel nous pouvons exprimer toutes nos idées et émotions les plus intérieures, est une langue historique et une langue de résistance. Oui! langue de résistance dans le sens du dernier carré où, comme peuple, nous avons refusé la domination sous toutes ses formes jusqu'à ses formes linguistiques. Haiti, notre pays, est le seul pays anciennement colonisé ayant refusé pendant plus de 200 ans d'accepter la langue du colon, la langue de l'oppresseur. Le français sera toujours parlé chez nous. Mais chez nous, sur cette terre qui nous appartient de droit, le Kreyòl va régner suprême, comme la langue de ceux qui ont introduit la vocation de la liberté dans les Amériques. Comme en Pologne où les polonais sont les seuls à parler le polonais, ou au Vietanm où les vietnamiens sont le seuls à parler le vietnamien, nous enseignerons les lettres, les langues étrangères (y compris le français), les math et les sciences, en kreyòl. Et nous verrons comment, quand on est libéré de toutes entraves même linguistiques, un pays uni ne peut qu'avancer vers le futur.
 




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