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Haïti - France : La France terre d’accueil ou terre d’écueils?
24/08/2010 15:31:24

Haïti - France : La France terre d’accueil ou terre d’écueils?
Le 18  janvier 2010, le ministre de l’Immigration, Éric Besson, annonçait «  un dispositif exceptionnel d’accueil en France des victimes » du séisme, comportant notamment un « allégement des conditions du regroupement familial  ». 80 000 haïtiens vivent en France et certains on des membres de leur famille concernés par le séisme de janvier dernier. Près de neuf mois après ces annonces, les familles haïtiennes déchantent. « Le ministre a dit qu’il allégerait les conditions de regroupement, ce n’est pas vrai du tout  », dénonce Marie, la compagne de Jean-Sergot.

Le 24  février dernier le couple déposait à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) une demande pour faire venir en France les quatre enfants de Jean-Sergot restés en Haïti, deux filles et deux garçons âgés de dix à seize ans. Quatre mois plus tard, l’Ofii refuse le regroupement familial pour cause de «  revenus insuffisants  ». Le couple n’est pas mariés et seul un salaire est pris en compte «  C’est la catastrophe», s’exclame Marie, « Comment l’État peut-il les laisser là-bas ? » Le couple a déposé un recours le 9  juillet et espère une réponse dans les deux mois.

Nacela Jean une Haïtienne de 37 ans vit légalement en France depuis 4 ans séparé de ses, trois fils de dix-huit, quinze et treize ans. Après le séisme de janvier, ses enfants se sont retrouvé sans maison, elle a réussit à les confier à une sœur protestante et dépose, en février, une demande de regroupement familial. L’Ofii la recontacte en juin : son dossier est incomplet, il manque son acte de naissance. «  C’est extrêmement difficile ! proteste Nacela. Le bâtiment des archives nationales s’est effondré. J’ai appelé l’Ofii, je leur ai dit « Vous me demandez un extrait d’acte de naissance alors que le pays est entièrement effondré, où est-ce que je vais trouver ça ? » La fonctionnaire m’a répondu que, « sans ce document, les visas ne seraient pas délivrés  ». Depuis, elle se démène pour essayer de trouver cet extrait, sans succès. Je suis prête à faire des tests ADN s’il le faut, pour prouver que ce sont bien mes enfants ».
 
Jean-Verna Astreide a vu sur RFO ses trois fils, de six à treize ans recueillis par la Croix-Rouge après le séisme. Leur mère a disparu dans le tremblement de terre. Depuis, Jean-Verna et sa compagne se battent pour les faire venir en France. Leur dossier, déposé le 10  février a reçu une réponse négative à la fin du mois de juin, « il manque 6 m2 à votre logement pour pouvoir accueillir les trois garçons [...] cela rend votre demande non conforme a l’égard de la réglementation » justifie l’Ofii. La compagne de Jean n’en revient pas : «  Ces gens sont des robots… Ils pourraient se rendre compte que ce sont des enfants qui attendent, chaque jour, dans l’incompréhension, de rejoindre leur père. J’ai honte, parce que je suis française et que le gouvernement français ne tient pas ses promesses  ». Elle a écrit cinq fois au préfet, sans recevoir de réponse, et au ministre de l’Immigration pour lui demander «  où étaient passés ses allégements  ».

Ces 3 familles haïtiennes, comme des dizaines d’autres vivant en France sont dans la même situation et désespèrent qu’un jour le gouvernement français respecte ses promesses.

Pour sa part, le Ministère de l’immigration confirme «  Les allégements ont bien eu lieu, des conseils ont été donnés d’étudier les dossiers avec une relative bienveillance  ». En clair, les critères de ressources et de logement restent maintenus, mais les dossiers «  incomplets comportant suffisamment de preuves pour que le lien de familial soit démontré  » sont examinés. Toutefois, «  le dépôt de dossier n’est pas la certitude d’obtenir gain de cause » précise-t-on dans l’entourage d’Éric Besson.

Avec le virage vers une droite dure au nom de la sécurité, la politique du Président Sarkosy qui s’attaque aux immigrants dit illégaux sur le territoire français, critiqué tant sur la scène internationale qu’en Europe, faut-il s’attendre à ce que ces assouplissements ne soit rien d’autre que de la poudre au yeux?

Certains font de la politique dans la perspectives des élections de 2012 en oubliant un peu trop vite qu’à des milliers de kilomètres, en Haïti, des enfants souffrent et vivent dans la rue, dans des camps ou des abris de fortune dans l’espoir qu’un jour ils retrouveront peut-être leurs familles.

Il semble bien que la France ne soit plus une terre d’accueil mais une terre d’écueils

S/ HaïtiLibre

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Pascal
Posté le 28/09/2010 11:43:57
Moi je dis, on a beaucoup trop d'immigrants.
 




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