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Haïti - Social : Un grand homme de science et de lettres nous a quitté...
06/01/2014 08:08:57

Le Dr Jean Metellus, né le 30 avril 1937 à Jacmel, nous a quitté samedi 4 janvier 2014 suite à une longue maladie. Émigré en France en 1959 à l'époque de la dictature Duvalier il exerçait au Centre Hospitalier Émile Roux, comme neurologue spécialiste dans les troubles de la parole, conjuguant harmonieusement sa carrière médicale [plus d’une centaine de publications spécialisées] et ses activités littéraires de romancier, poète, dramaturge et essayiste.

Il a été lauréat de l'Académie de Médecine en 1973, 1976, 1984 et de nombreux prix littéraires pour ses recueils de poèmes et ses romans lui ont été décernés citons : le Prix André Barré (1982), le Prix de la Fondation Roland de Jouvenel (1984) ; le Grand Prix international Léopold Sédar Senghor de Poésie de langue française pour l'ensemble de son œuvre (2006) ; le Grand Prix de Poésie de la Société des gens de lettres pour l'ensemble de son œuvre (2007) et le Prix international de Poésie francophone Benjamin Fondane (2010)

À la liste de ses romans [« Jacmel au crépuscule », « La famille Vortex », « Une eau forte »....] de poésies [« L'enfant noir », « Jacmel, ma citée musicale aux lèvres tropicales », « Je compte mes morts », « Mandela »... ], de pièces de théâtre [« Anacaona», « Le Pont rouge », « Colomb », « Henri le cacique »...] s'ajoutent des essais historiques et philosophiques sur Haïti. Son premier recueil de poésie « Au pipirite chantant » publié aux éditions Les lettres nouvelles, avait retenu l'attention d'André Malraux et de Maurice Nadeau.

Jean Métellus était également professeur au Collège de Médecine des Hôpitaux de Paris.

Que la terre lui soit légère...

HL/ HaïtiLibre

Jaguar
Posté le 06/01/2014 10:08:38
Voila donc ce que c'est lorqu'un pays ne respectent pas le poids culturel et intellectuel de ses citoyens qui ont beaucoup a léguer aux générations futures. Ce grand homme aurait pu en former d'autres grands par centaines, ce qui aurait été un apport profitable à notre niveau. Pour ce qui est du developpement intellectuel dans un pays, la dictature est un véritable cancer dévastateur qui prive la société de tout ce qui contribue à la valeur de l'humanité. C'est pourquoi nous devons honnorer de leur vivant le peu de grands qu'il nous restent. Castro a dit que « le manque d'intellectuels dans une société est la plus grande catastrophe humanitaire ». Que l'âme du Dr Metellus repose en Paix!