|
|
Haïti - Politique : Atelier binational sur le Plan dominicain de régularisation des étrangers 30/01/2014 09:47:46 Outre la validation d’un rapport réalisé par le « Norwegian Peacebuilding Ressource Centre » (NOREF) sur les dynamiques de migration à travers l’Île, cette rencontre visait également à élaborer une démarche commune autour du Plan National de Régularisation d’étrangers No.327-13 de la République Dominicaine. Le rapport du NOREF a permis de mieux comprendre la complexité de la migration irrégulière, les rapatriements et la dénationalisation des Dominicains/Dominicaines d’origine haïtienne « Même si le gouvernement dominicain a su créer une bonne image de leur pays à l’égard d’Haïti après le séisme du 12 janvier, les violations de droits humains et la gestion du flux migratoire demeurent un « nœud d’étranglement » dans les relations entre les deux pays. », a déclaré Mme Bridget Wooding de l’OMMICA, qui assurait la présentation du rapport. Elle a insisté sur le rôle que devraient jouer les Sociétés Civiles haïtienne et dominicaine dans l’établissement d’un rapport harmonieux entre les deux peuples « Les organisations de la Société Civile des deux côtés de l’île doivent s’engager dans des plaidoyers pour que l’on puisse aboutir à de véritables changements dans les relations haïtiano-dominicaines et au respect des droits des migrants haïtiens. » De son côté, William Charpentier de l’Organisation « Mesa Nacional para la Migracion y el Refugio », a mis l’accent sur les problèmes du Plan de régularisation publié par le gouvernement dominicain en novembre 2013. Soulignant entre autres, la confusion qui règne autour de la nationalité de Dominicains et Dominicaines visés par l’arrêt TC 168-13 et la régularisation du statut de migrants étrangers en situation irrégulière (en majorité haïtiens). Dans son intervention, Juan Carlos Gonzalez, de l’organisation « Dominicanos por Derechos » a déclaré « Toute personne née sur le territoire dominicain a droit, au départ, à la nationalité dominicaine. La décision de la Cour constitutionnelle de mon pays crée une exclusion sociale touchant près de cinq générations. C’est absurde et inacceptable [...] » plaidant pour l’unité des organisations de la Société Civile dominicaine en vue de forcer le retrait de la sentence. Jean Thomas Philippe, le Président du Conseil d’Administration du GARR, a réitéré l’engagement de son institution dans la lutte pour le respect des migrants haïtiens. Au terme de cet atelier, les organisations des Sociétés Civiles haïtienne et dominicaine ont adopté une déclaration conjointe qui manifeste leur total désaccord avec l’inclusion dans ce Plan de Dominicains et Dominicaines nés sur le territoire dominicain de parents étrangers en situation migratoire irrégulière. Tout en réaffirmant leur volonté de travailler au développement de fraternité entre les deux peuples, ces organisations se sont engagées à œuvrer au renforcement des liens de coopération et de communication en établissant un mécanisme de suivi aux décisions prises durant l’atelier binational. Lire aussi : https://www.haitilibre.com/article-10297-haiti-social-preoccupations-du-gaar-sur-la-declaration-commune-du-7-janvier.html HL/ HaïtiLibre
|
Pourquoi HaïtiLibre ? |
Contactez-nous |
Charte de modération |
Privacy policy |
English
Copyright © 2010 - 2024 Haitilibre.com -n |