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Haïti - Politique : Ouverture de la IVème Conférence des États adhérents au Pacte de San José 27/05/2014 13:54:36
La cérémonie d'ouverture a été présidée par Duly Brutus, le Ministre des Affaires Etrangères en présence des délégués, des Hauts dignitaires de l'État, notamment Rose Anne Auguste, la Ministre Déléguée auprès du Premier Ministre, Chargée des Droits de l'Homme et de la Lutte Contre la Pauvreté Extrême, également Cheffe de la Délégation d’Haïtienne, du Président de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) et de représentants d’organisations de Droits humains. Cette première journée, consacrée aux travaux des États Parties au Pacte de San José, fait suite aux trois précédentes tenues respectivement à Guayaquil, (Équateur, mars 2013) ; à Cochabamba (Bolivie, mai 2013) et à Montevideo (Uruguay, janvier 2014). L'objectif de ces assises est de renforcer le Système Interaméricain des Droits de l'Homme (SIDH), notamment par l'universalisation de la Convention Américaine relative aux Droits de l'Homme c’est-à-dire l'adhésion au SIDH, de tous les États membres de l'Organisation des États Américains (OEA). Les débats ont porté sur les efforts des États Parties en vue de l'adhésion des Etats non-adhérents. Certains États Parties ont suggéré que les réunions soient accessibles aux États non-adhérents. La question de la délocalisation/relocalisation du Siège de la Commission Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH) a également été abordée. Dans cette perspective, le Président Michel Martelly, a proposé à la conférence, par la voix de la Ministre Auguste, la candidature de la République d’Haïti pour être le siège de la CIDH. Une proposition chaleureusement accueilli par les délégués. Dans son intervention, la Ministre Auguste à retracé le chemin parcouru, depuis 1959, année de la création de la Commission et les réalisations remarquables de la Commission depuis plus de 50 ans.  Extrait du discours de la Ministre Rose Anne Auguste : « [...] Que de chemins parcourus depuis ce 18 août 1959 où la Commission a été créée à Santiago du Chili ! En effet, en un peu plus de 50 ans d’existence, elle a su évoluer pour devenir un outil crucial contre l’injustice, une véritable force dans l’hémisphère et un modèle pour le monde, dépassant sans doute l’imagination de ses fondateurs. Entre la date de sa fondation et celle de l’entrée en vigueur de la Convention américaine des droits de l’homme, la Commission n’a cessé d’appuyer la lutte en faveur de la défense et du respect des droits humains et d’attirer l’attention sur des dérives ou des manquements dans certains États membres. Avec l’adoption, en 1969, de la Convention américaine des droits de l’homme ou Pacte de San José, la mission de la Commission va s’élargir pour englober des instruments normatifs liés aux disparitions forcées, à la torture, à la peine de mort, à la violence contre les femmes, aux violations des droits économiques sociaux et culturels et à la discrimination contre les personnes handicapées. Le mandat de la Commission allait être renforcé par un bras juridictionnel avec l’établissement de la Cour interaméricaine des droits de l’homme, en 1979. L’évolution de la Commission a reflété dans une large mesure les changements des réalités politiques de l’hémisphère. Ainsi, au cours des vingt dernières années, avec la fin de la plupart des conflits armés dans la région ainsi que la transition des régimes autoritaires vers des régimes démocratiques, la Commission a su réorienter ses priorités vers le renforcement de son système d’analyse des plaintes individuelles. Dans ce domaine, les réalisations sont remarquables telles que les chiffres le démontrent : entre 1997 et 2003 le nombre de pétitions a augmenté de 170%, et, rien que durant les six dernières années, la Commission en a reçu plus de 7,500. Depuis les deux premiers cas transmis à la Cour interaméricaine des droits de l’homme en 1986 par la Commission, les décisions de cette Cour n’ont cessé d’inspirer des changements notables dans les législations des pays de l’hémisphère. En 2005, la Cour suprême d’un État partie au Pacte de San José a explicitement fait référence aux décisions de la Cour interaméricaine des droits de l’homme comme précédent pour déclarer inconstitutionnelles des lois qui limitaient la poursuite de personnes accusées de violation de droits de l’homme. A partir de 1990, la création des postes de rapporteurs a permis de mieux attirer l’attention des gouvernements sur certaines situations préjudiciables aux droits de l’homme. Bien que le système interaméricain de protection des droits de l’homme fût établi par des Etats désireux de travailler conjointement à la défense et la promotion de ces droits, il convient de rendre hommage à la société civile qui a bien souvent été le véritable moteur de ce système. En effet, l’énergie déployée par les mouvements de défense des droits humains dans les années 70 a largement contribué à stimuler l’évolution et le renforcement du système par les pétitions et les plaintes, alors que bien souvent les autres portes étaient fermées [...] » HL/ S/ HaïtiLibre
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