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Haïti - Culture : Le découverte éventuelle de l’épave du Santa Maria sous surveillance 29/05/2014 11:42:45 Suite à cette réunion, le Gouvernement a crée une Commission de haut niveau pour surveiller l’éventuelle découverte du Santa Maria au large de la côte Nord d’Haïti. Le Premier Ministre, Laurent Lamothe a déclaré que la Commission serait composée d'experts de l'UNESCO, des ministères de la culture et du tourisme, de spécialistes du Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), ainsi que de Barry Clifford. Rappelons que le Santa Maria faisait partie d'une flotte de trois navires, qui ont quitté l'Espagne en 1492 pour trouver un chemin plus court vers l'Asie. Le navire, après son arrivée près des Bahamas, a dérivé et s’est échoué sur un récif le jour de Noël et a dû être abandonné. « Je suis convaincu que l'excavation complète de l'épave donnera la première preuve archéologique marine détaillée de la découverte de Colomb de l'Amérique » avait déclaré Clifford lors d'une conférence de presse à New York il y a deux semaines. L'épave aurait été découverte sous 10 à 15 pieds (3 à 4,5 mètres) d'eau près d'un récif, et correspond à la longueur de quille de 115 pieds (35 mètres) du Santa Maria, selon l'équipe de Clifford. Toutefois, les autorités haïtiennes demeurent sceptiques, croyant peu probable qu'il reste des trace du navire en bois, immergé depuis 1492. Hérold Josué, le Directeur du bureau national d'ethnologie, estime qu'il s'agit d'une erreur historique et scientifique, les restes de la Santa Maria auraient servi à bâtir le premier fort espagnol sur le sol haïtien. Un scepticisme et des réserves partagés par plusieurs personnalités scientifiques internationales. Kevin Crisman, de la « Nautical Archaeology at Texas A&M » demeure prudent, rappelant que plusieurs navires espagnols ont fait naufrage au large d'Haïti et qu'il sera difficile de confirmer qu'il s'agit du Santa Maria, ajoutant que le navire a coulé si lentement et que l'équipage a eu le temps de récupérer tous les objets, comme les canons, qui auraient pu permettre de l'identifier. Le Professeur Charles Beeker, Directeur des sciences sous-marines à l'Université d'Indiana a relativisé cette annonce « [...] une fouille sera tout de même nécessaire pour trouver davantage de preuves et confirmer [...] mais je demeure sceptique parce que les gens lancent constamment des affirmations. » L’historien espagnol Consuelo Varela, spécialiste de Christophe Colomb de réputation internationale, du Centre pour la Recherche Scientifique (CSIC ) juge « improbables que les restes trouvés sur la côte d'Haïti appartiennent au Santa Maria Pour François Gendron, du Muséum National d'histoire naturelle à Paris, qui a fouillé une épave en République dominicaine, mitoyenne d'Haïti « Pour moi, c'est un effet d'annonce, très courant chez ce genre d'explorateurs [...] En général, ils recherchent des fonds pour de nouvelles opérations et ont besoin pour cela d'un maximum d'exposition médiatique. » Selon les fouille archéologique de l'archéologue américaine Kathleen Deagan, réalisé en 2003 et sur lesquelles s’appuie Barry Clifford, le bois a disparu, il ne reste de l’épave que les lourdes pierres qui lui servait de ballasts. Rappelons que l’explorateur Barry Clifford, plus connu comme un chasseur de trésor professionnel, n’en est pas à sa première découverte. En 1984, c’est lui qui a identifier et remonté à la surface au large de Cap Cod, la première épave de bateau pirate, le Whydah. Il a part ailleurs conduit une douzaine de recherches sur d’autres navires. Néanmoins hormis les photos et mesures, aucun objets n’a été remonté permettant d’identifié les reste de cette épave. Clifford espère un soutien officiel pour la récupération et la protection de l'épave des pillards, faisant valoir que cela pourrait donner un coup de pouce à l'industrie touristique d'Haïti.... HL/ SL/ HaïtiLibre
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