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Haïti - Politique : Le Sénateur Desras relance la crise
15/07/2014 13:45:25
Alors que la semaine dernière, Dieuseul Simon Desras, le Président du Sénat laissait un peu d’espoir sur la ratification prochaine des amendements de la loi Électorale en affirmant « Une fois le Conseil complété, le Sénat se penchera sur l'amendement de la loi électorale », voila que lundi, le Sénateur Desras fait une fois de plus volte face prétextant que Me Anel Alexis Joseph, le Président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) s’est laissé manipulé par l’Exécutif dans la désignation de Yolette Mengual leur nouvelle représentante au Conseil Électoral Provisoire ce qui n'aurait rien de rassurant.
Par ailleurs le Sénateur Desras affirme que toutes les décisions du CEP prises jusqu’à présent, sont illégales, comme la nomination par concours des cadres et agents des Bureaux Électoraux Départementaux (BED) et des Bureaux Électoraux Communaux (BEC) et exhorte les conseillers du CEP de suspendre toutes leurs activités sous peine de poursuite judiciaire pour usurpation de titre et de fonction [!], un avertissement qui fait suite à une note de presse du Sénateur, datée du 11 juillet ou il affirmait « Tant que la composition du CEP n’est pas conforme aux prescrits de la Constitution et de la loi, tous les actes posés par les conseillers présentement en poste, marqués du sceau de l’informel et de l’arbitraire, sont réputés nuls et non avenus. »
Il annonce des temps difficiles, appelant ses collègues parlementaires à se préparer a une rude bataille contre le Gouvernement, qui devrait commencer selon-lui, avant la fermeture de la dernière session de la 49e législature le mois prochain, restant convaincu que « l’Exécutif ne veut pas d’élection mais la fin du mandat des députés et des sénateurs. »
Une volte face qui n’étonnera personne, sachant que c’est aussi le Sénateur Desras qui après la signature par le Parlement de l’accord El Rancho avait nié cette signature et affirmé ne pas être concerné par cette accord. C’est aussi le Sénateur Desras qui avait déclaré, ne craignant pas les paradoxes, lors du forum sur la coopération interpartis organisé du 27 au 29 juin 2014 sous les auspices de l’Institut néerlandais pour la démocratie multipartite, que le problème actuel des partis politiques « c’est leur incapacité de dialoguer, de bâtir des accords, de les mettre en œuvre, de les respecter, de se mobiliser derrière un projet commun pour dégager des objectifs consensuels à poursuivre. »
SL/ HaïtiLibre
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