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Haïti - Culture : Prestigieuse exposition d’art haïtien à Paris 17/11/2014 10:24:10
C’est la première fois que la France offre à Haïti une exposition si prestigieuse. Cette exposition est dédiée à la création artistique haïtienne du XIXe siècle à nos jours. Autour d’un noyau d’œuvres contemporaines, certaines réalisées spécifiquement pour l’occasion, l’exposition présente selon un parcours non chronologique, des temps forts de l’histoire de l’art haïtien. Elle a pour objectif de porter un nouveau regard à cet art insuffisamment connu en France, en dépassant les stéréotypes de la peinture naïve et la vision magico-religieuse et exotique trop souvent associée de manière restrictive à l’art haïtien. Sans écarter les influences syncrétiques, l’exposition rend compte de l’extraordinaire vitalité de la création artistique haïtienne, où tout se métamorphose en toutes circonstances. Avec près de 60 artistes haïtiens de différents pays et plus de 160 œuvres provenant de collections publiques ou privées haïtiennes : (Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), Musée d’art haïtien, Collège Saint-Pierre, Bibliothèque des Pères du Saint-Esprit, Loge Haïtienne du Cap-Haïtien, Fondation FPVPOCH / Marianne Lehmann, Fondation Culture Création françaises (Château de Versailles, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Musée d’art contemporain de Marseille) et le « Milwaukee Art Museum », l’exposition présente une création artistique dégagée de tout cadre rigide, mêlant poésie, magie, religion et engagement politique. Autour de sept sections, dont un Duo avec Jean-Michel Basquiat et Hervé Télémaque, la scénographie laisse une large place aux artistes contemporains de toutes générations vivant en Haïti (Mario Benjamin, Sébastien Jean, André Eugène, Frantz Jacques dit Guyodo, Céleur Jean-Hérard, Dubréus Lhérisson, Patrick Vilaire, Barbara Prézeau, Pascale Monnin...) ; en France (Hervé Télémaque, Elodie Barthélemy) ; en Allemagne (Jean-Ulrick Désert) ; en Finlande (Sasha Huber) ; aux États-Unis (Edouard Duval Carrié, Vladimir Cybil Charlier) et au Canada (Marie-Hélène Cauvin, Manuel Mathieu). L’exposition se décline selon plusieurs thématique en quatre grands chapitres : « Santit yo » (Sans Titre) représente les figures populaires et des scènes du quotidien ; « Lespri yo » (Esprit), confronte des œuvres à caractère profane ou sacré des religions vaudou et catholique et des symboles francs-maçons ; « Peyizaj yo » (Paysages), privilégie le travail d’artistes banni dans les années 1950-1960 parce que trop contemporains et enfin « Chèf yo » (Chefs) se penche sur la construction d’une identité à travers la représentation des figures du pouvoir politique et intellectuel haïtien. À l’extérieur du Grand Palais, les visiteurs seront accueillis par une sculpture monumentale d’Édouard Duval Carrié. SL/ HaïtiLibre
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