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Haïti - Politique : Manifestation sanglante à Port-au-Prince 19/11/2014 10:09:32 Parmi les manifestants se trouvaient entre autres des dirigeants politiques et des parlementaires, dont le sénateur Moïse Jean-Charles et le Député Arnel Bélizaire (armé), farouches opposants au Président Martelly Plusieurs incidents ont éclaté quand des manifestants, pro et anti-Martelly, se sont affrontés dans le quartier populaire de Delmas 32, en se lançant des pierres. Des coups de feu, de sources non identifiées, ont été tirés faisant au moins trois blessés parmi les manifestants, selon le témoignage d’un photographe de l'AFP. Les blessés ont été conduits à l'hôpital. La foule a été prise de panique et les agents de la police nationale, qui tentait de reprendre le contrôle de la situation a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestant, dont près d’un millier a réussit néanmoins a se regrouper pour continuer leur marche. La manifestation, qui devait prendre fin devant le Palais national, au Champ de mars a du rebrousser chemin et se disperser devant les forces de l’ordre. L'opposition a fait état d'au moins trois morts et de nombreux blessés, une information qui n’a pas été confirmé ni par des sources officielles ou indépendantes. Des parlementaires et des responsables d’organisations ont accusé le Président Martelly et le Premier Ministre Lamothe, d’être derrière cette fusillade, qui visait selon-eux, à faire porter la responsabilité sur les dirigeants de l’opposition. Les Sénateurs Moïse Jean-Charles et John Joël Joseph ont dénoncé ce qu'ils appellent « les attaques meurtrières des pro-Martelly contre des manifestants pacifiques ». Le Député Arnel Bélizaire a été montré du doigt dans les violences de ce mardi par le Commissaire du gouvernement, Me Kerson Darius Charles. Après avoir rendu visite à des manifestants blessés à l’hôpital La Paix à Delmas, le Député s’est rendu de son plein gré au Parquet où le Commissaire s'est rétracté, reconnaissant s’être trompé et laissé libre le Député. D'autres incidents ont éclaté à quelques mètres du palais présidentiel entre des policiers et des étudiants qui avaient érigé des barricades de pneus enflammés devant l’Université d’État. Dans un communiqué, le gouvernement a condamné avec la dernière rigueur, les incidents survenus lors de la manifestation de l'opposition du 18 novembre. « Certains individus, non encore identifiés, ont ouvert le feu sur les manifestants au niveau de Delmas 32, faisant 2 blessés. Cet acte attentatoire à la Constitution et aux lois de la République, témoigne de la volonté manifeste d'un secteur anti-démocratique à déstabiliser le pays. Par ailleurs, le Conseil Supérieur de Police Nationale (CSPN), s'est réuni en urgence, mardi après-midi, en vue de prendre des dispositions célères pour adresser la situation. De plus, le Parquet de Port-au-Prince a déjà ouvert une enquête, afin d'identifier les coupables et les déférer à la justice. Le Gouvernement qui présente ses sympathies aux victimes, invite la population à garder son calme et à ne pas répondre aux incitations à la violence. » HL/ HaïtiLibre
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