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Haïti - Politique : Chantage, menaces et ultimatum, l’opposition ouvre le bal...
28/12/2014 07:45:24

Haïti - Politique : Chantage, menaces et ultimatum, l’opposition ouvre le bal...
L’annonce de la nomination d’Evans Paul comme Premier Ministre, loin de calmer les esprits de certains parlementaire, semble au contraire agir comme un vent qui attise les braises de la radicalisation, chacun cherche à renforcer sa position et se prépare à l’affrontement, balayant d’un revers de la main toute ouverture au dialogue du Président Martelly, sans des contreparties, que tous savent inacceptables.

Turneb Delpé, le Coordonnateur du « Mouvement Patriotique de l’Opposition Démocratique » (MOPOD) écarte toute possibilité de dialogue entre l'Opposition radicale et le Premier Ministre « il est incohérent de discuter avec Evans Paul, alors que le MOPOD prône la poursuite des manifestations, pour réclamer la démission du Président Michel Martelly » pariant sur l’intensification des manifestations il précise que le MOPOD acceptera de rencontrer le Chef de l'Etat seulement s’il s'agit de définir avec lui, les modalités de sa démission...

De son côté, le Sénateur Dieuseul Simon Desras, le Président du Sénat, n’entend pas discuter avec l’Exécutif du choix d’Evans Paul, tant que la question de la prorogation du mandat des parlementaires, après le 12 janvier 2015, n’aura pas été réglée « Nous n’entrerons dans aucune discussion [...] tant que l’avenir du Parlement ne sera pas clair. C’est après avoir résolu ce problème seulement, qu’on saura quoi faire » promettant que la loi électorale sera amendée avant le 12 janvier s’il y a une entente sur l’existence du Parlement après cette date. Bien que le Sénateur reconnaisse qu’à plusieurs reprises le Président Martelly, lui a fait savoir qu’il n’avait pas le pouvoir constitutionnel pour proroger ces mandats, cela ne l’empêche pas de lancer un ultimatum au Chef de l’État, si aucune solution n’est trouvée, « Après le 12 janvier, [...] Il y aura des leaders au niveau du Parlement qui seront sur le béton. La mobilisation sera renforcée, le Président a jusqu’au 31 décembre pour prendre une décision...»

Un Parlement qui selon son interprétation est consacré par les des articles 58 et 60.1 de la Constitution, ce qui est loin d’être explicite... L’Article 58 stipule : « La souveraineté nationale réside dans l'universalité des citoyens.
Les citoyens exercent directement les prérogatives de la souveraineté par:
l'élection du Président de la République;
l'élection des membres du Pouvoir législatif;
l'élection des membres de tous autres corps ou de toutes assemblées prévues par la constitution et par la loi. » et l’Article 60.1 stipule : « Aucun d'eux ne peut, sous aucun motif, déléguer ses attributions en tout ou en partie, ni sortir des limites qui sont fixées par la constitution et par la loi. »

Dans son analyse il est clair pour le Sénateur Desras, que la souveraineté nationale est confiée aux trois grands pouvoirs (Exécutif, Législatif et judiciaire) et que « L’absence de l’un, entraîne l’absence des deux autres ou ils sont de facto. De plus, notre Constitution n’a pas prévu l’inexistence du Parlement. Elle n’a pas non plus prévue que l’Exécutif existe comme seul pouvoir de l’État. »

M. Desras semble oublier, que le 12 janvier les 3 pouvoirs seront toujours en place et que le Parlement sera toujours existant, puisqu’il restera encore 10 sénateurs, l’Exécutif par son Premier Ministre intérimaire, les ministres qui restent en poste jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement et le Pouvoir Judiciaire. Il s’agira seulement d’un Parlement dysfonctionnel au niveau du Législatif puisqu’avec 10 sénateurs le quorum de 16 prévu dans la Constitution, restera impossible, un cas prévu par la Constitution dans son Article 136 qui stipule « Le Président de la République, Chef de l'État, veille au respect et à l'exécution de la Constitution et à la stabilité des institutions. Il assure le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, ainsi que la continuité de l'État. » (notez que cet article n’a pas été amendé) Donc, en cas de dysfonctionnement, le Président pourra par décret convoquer le peuple aux élections afin de rétablir un parlement par la voie démocratique.

Concernant la nomination d’Evans Paul comme Premier Ministre confirme qu’il y a bien eu consultation avec les Présidents des deux Chambre mais pas approbation de sa part. Affirmant que le Chef de l’État ne peut établir un nouveau Gouvernement sans l’approbation du Parlement précisant qu’Evans Paul sera Premier Ministre lorsqu’il aura reçu la bénédiction du Parlement donnant un indice du prochain point de blocage « Heureusement que l’article 157 relatif à la vérification des pièces du PM est bien présent [...] » ce qui a le mérite d’être clair.

Pour les sénateurs de l’opposition, membres du G6, notamment le Sénateur Anick Francois Joseph, le Président est « un menteur [...] en disant qu’il a fait ce choix (du Premier Ministre) avec les Présidents des deux chambres du Parlement » Une affirmation pour le moins erronée, puisque dans la communication officielle il est dit seulement « Michel Martelly, conformément à la Constitution et après consultation avec les Présidents du Sénat et de la Chambre des députés, a nommé, par Arrêté présidentiel, en date du 25 décembre 2014, le citoyen Evans Paul, Premier Ministre, aux fins de former un nouveau gouvernement. » https://www.haitilibre.com/article-12808-haiti-flash-evans-paul-nouveau-premier-ministre-d-haiti.html ce qui est en tout point conforme à l’article 137 de la Constitution, qui parle bien de consultation, implicitement la décision revient au Chef de l’État et non à une décision collective, ce qu’aurait précisé la Constitution. Qu’importe cette réalité pour le Sénateur, qui affirme « [...] Si l’on ne veut pas résoudre les problèmes de manière institutionnelle, la rue apportera la solution ».

En conclusion la Constitution, amendée ou pas, s’applique exclusivement à l’Exécutif mais de concerne pas le Législatif... Les prochaines semaines, à moins d’un retournement de situation à 180 degrés, pour le moins miraculeux, risquent d’être imprévisibles en Haïti...

Lire aussi :
https://www.haitilibre.com/article-12811-haiti-politique-la-ratification-d-evans-paul-n-est-pas-acquise.html

SL/ S/ HaïtiLibre

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sandyser
Posté le 28/12/2014 23:55:20
Ce n'est pas possible. Je veux croire que Me. le Sénateur Desras avait une épée derrière la tête ou sous la gorges avant pour dure qu'il va rejoindre le béton, si le Président ne viole pas la Constitution en prolongeant le mandat de la chambre. J'ai toujours connu M. Desras comme un citoyen intègre, honnête, respectable, surtout un bon père de famille. Où est passés tout ça? La Presidencialite ce n'est pas drôle, pauvre Haïti.
Dikenson
Posté le 28/12/2014 13:09:33
Le sénateur Desras est tombé si bas qu'il veut que le Président de la République viole la Constitution pour prolonger son mandat ! Si c'est le cas, les autres sénateurs comme Lambert. Youri, Kelly, Joazile et tant d'autres pourraient aussi retourner au Sénat. Cet homme ne fait pas l'honneur d'une telle institution si prestigieuse comme le Sénat .Le président Martelly ne doit en aucun cas proroger le mandat des sénateurs si improductifs. Desras. je vous le dis après le 12 janvier c'est le blanc qui va avoir le contrôle de la situation si vous persistez dans votre rébelion, il vous regarde, il vous laisse le temps pour trouver un compromis acceptable avec le Président. Vous pensez que la rue est faite pour vous seulement, ? Vous vous trompé, il y a une majorité silencieuse qui jusqu'à présent n'a rien dit, bientôt vous allez entendre la diaspora partout dans le monde qui est fatiguée de votre politique de mesquinerie. Dans tout ça vous défendez uniquement votre intérêt personnel. Récemment vous avez dit que la manifestation de rue ne peut pas renverser le Président qu'il faudrait un compromis politique entre les deux partis pour trouver une solution à la crise et aujourd'hui vous menacez de prendre la rue pour le raché manyôk si le Président de la République ne prolonge pas votre mandat. Quelle délicatesse ! Vous êtes complètement en contradiction avec vous-même M. le parle menteur Desras .Vive haiti pour un pays prospère !
jhj
Posté le 28/12/2014 11:44:59
[...] En conclusion la constitution, amendée ou pas... Laquelle des deux est en vigueur au moment nous parlons?
Pierre
Posté le 28/12/2014 10:43:45
Les hommes politiques haitiens sont hystériques, on est en situation de panique psychologique. Les balises sont disfonctionnelles, les crabes dans le panier se battent entre eux, tirent vers le bas les autres crabes qui veulent s'en sortir. Nager pour sortir devient un vain mot on est au point mort; le salut de la Nation est en péril. La barbarie pour non respect des règles du jeu fixées par la Constitution risque de s'installer. Comme un navire sollicité par de fort vent et de vagues houleuses; les hommes sur lesquels la nation devait compter refusent de s'unir en travaillant conjointement selon les responsabilités qui leur sont dévolues, la nation va droit vers l'éclatement. Personne ne peut prétendre que ce n'est pas sa faute: la faute c'est que les hommes politiques n'ont su faire face à leurs responsabilités que leur confèrent leurs tâches. Le pays attend et souffre.
 




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