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Haïti - Social : Risque de crise alimentaire dans 3 départements 12/02/2015 10:42:25 Cette situation pourrait déboucher sur une situation d’urgence si des actions rapides ne sont pas mises en place pour corriger ces insuffisances alimentaires. Cette analyse a été réalisée par le Groupe technique de travail de l’IPC sous le leadership de la Coordination Nationale la Sécurité Alimentaire (CNSA). L’évolution de la pluviométrie au cours de l’année 2014 a été irrégulière. Ces conditions ont eu des répercussions importantes sur les pratiques agricoles, réduisant ainsi les emplois journaliers, les opportunités de revenus et les rendements des cultures. Par exemple, les récoltes de céréales et de tubercules ont reculé de 40% par rapport à 2013. La sécheresse récurrente dans les zones à faible potentiel agricole et le manque d’investissements dans les zones de plus grande capacité n’ont pas permis un niveau de récoltes suffisant. Toutefois, la stagnation des prix alimentaires et la mise en oeuvre de programmes de soutien aux plus vulnérables ont permis de minimiser l’impact négatif sur l’accès à la nourriture des ménages, même s’ils sont toujours contraints de recourir à des stratégies d’adaptation non pérennes. La situation projetée par le Groupe Technique de Travail de l’IPC, fait état d’une probabilité comprise entre 65 et 75 % pour la période de mars à juin 2015, que le phénomène climatique « El Niño » affecte Haïti. L’impact de ce phénomène pourrait se faire ressentir sur les rendements de la campagne d’hiver et sur ceux du printemps 2015. Cette situation pourrait entrainer une hausse des prix des produits locaux durant la période de soudure (épuisement des stocks alimentaires locaux). L’équipe d’experts a anticipé que certaines aires agro-écologiques seront probablement en situation de « crise alimentaire » (Phase 3) au cours de la période allant de mars à juin, notamment : les zones de plaines et de montagnes sèches du Nord-Ouest, les montagnes semi-humides, les zones de plaines et montagnes sèches du Sud-Est et les plaines et montagnes sèches de l’île de la Gonâve. Les ménages de ces zones auront à faire face à une consommation alimentaire réduite : stocks alimentaires à leur plus bas niveau, accès à l’eau de plus en plus précaire, dépendance accrue au marché et un pouvoir d’achat de plus en plus faible. On peut également envisager un recours aux stratégies de survie négatives notamment la vente accrue de bétail jeune, la coupe d’arbres pour la production de charbon et l’émigration. Il est donc urgent de remédier à la situation afin de combler les potentiels déficits auxquels les populations seraient confrontées et éviter que ces départements ne tombent dans une phase de crise qui nécessiterait des interventions humanitaires. En effet, à partir de la phase 3, des actions d’urgence sont nécessaires, car les 20 % les plus vulnérables, font face à des risques de mortalité accrus dus aux manques répétés de nourriture (réduction de la quantité, qualité et diversité des repas) ainsi qu’à une dégradation de l’état nutritionnel des plus vulnérables (enfants de moins de 5 ans, femmes enceintes et allaitantes et personnes âgées ou lourdement handicapées). HL/ HaïtiLibre
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