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Haïti - Social : Ras le bol dans les camps, le ton monte 13/10/2010 09:38:53
Neuf mois après le tremblement de terre, en dépit de l'aide humanitaire, plus de 1.3 millions de personnes vivent toujours dans des conditions précaires dans plus de 1,300 camps. Plusieurs centaines d’haïtiens déplacés, vivant dans des camps, brandissant des pancartes, ont lancé des slogans anti-gouvernementaux, dénonçant l’irresponsabilité des autorités, devant le bureau du Premier ministre Jean Max Bellerive, à Port-au-Prince.
La manifestation de mardi, organisée par les comités et organisations des camps de réfugiés, y compris le « Force de Réflexion et d'Action sur la Problématique du Logement » (FRAKKA) revendiquait un logement décent et stable pour les victimes du séisme « Nous demandons que les organisations non gouvernementales cessent de perdre de l'argent dans la construction de faux refuges [habitations transitoires] et de construire en dur » ont déclaré les organisateurs. Les manifestants exigent du gouvernement la construction de logements convenables pour ceux qui vivent dans des tentes, et rejettent les expulsions forcées. Selon diverses sources, plus de 30,000 personnes ont été expulsées et des dizaines de milliers d’autres sont menacées de l’être « nous appelons le Premier ministre à prendre toutes les mesures pour forcer les propriétaires à mettre fin aux expulsions » a déclaré un porte-parole.
Jusqu'à présent, le gouvernement n'a annoncé aucun plan pour le logement des victimes du séisme. Les personnes déplacées se sentent abandonnés par les autorités. « Nous sommes totalement oublié [...] les tentes sont infestés de rats et d'insectes » ont déclaré des manifestants, une femme affirmait ne plus pouvoir vivre avec ses enfants sous les tentes et les bâches en plastique « ce sont de véritables fourneaux le jour ».
« Nous n'irons pas aux élections présidentielles et législatives du 28 novembre sous les tentes », a menacé le FRAKKA dans son communiqué. « Nous sommes déterminés à manifester quotidiennement jusqu’aux élections. Dans notre situation comment peut-on oser nous parler d’élections » a fait savoir l'un des responsable de camp.
S/ HaïtiLibre
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