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Haïti - Social : Conditions de vie inhumaines pour les haïtiens de retour de RD 18/09/2015 10:55:13 « [...] j’ai porté mon attention pendant cette visite particulièrement sur la situation de personnes haïtiennes ou d’origine haïtienne revenant de la République Dominicaine. Je suis allé dans la municipalité d’Anse-à-Pitre, à la frontière Sud entre les deux pays. Là-bas il y a approximativement 2,500 personnes réparties dans cinq camps, vivant dans des conditions très précaires: sous des tentes en carton et plastique, sans nourriture, sans eau potable et sans infrastructure sanitaire, ce qui est un risque pour la propagation des maladies tels que le choléra. Le camp que j’ai visité avait deux latrines pour environ 500 personnes. Les enfants et les jeunes n’ont pas la possibilité de pouvoir étudier. Certains habitants produisent du charbon en prenant du bois aux alentours, dont la déforestation est évidente. Il n’y a pas de services de santé et la majorité de personnes n’ont pas de documents d’identité. La mairie locale et un Comité composé d’organisations non gouvernementales et agences de coopération font ce qu’ils peuvent pour aider cette population. Il y a un plan pour les transférer à leurs lieux d’origine en Haïti et leur donner une petite subvention de survivance initiale. Il faudrait faire vite ce déménagement, car la saison des pluies a débuté et les tentes auront de sérieuses difficultés à résister l’eau. Ces personnes disent ne pas avoir été expulsés par les autorités dominicaines, elles se définissent comme des déplacés volontaires mais “ sous pression ”, parce qu’elles avaient peur d’être déportées de la République Dominicaine, parce que gouvernement avait annoncé que les personnes en situation irrégulière seraient mises hors du pays après le 17 juin 2015. Tout en reconnaissant le droit des autorités dominicaines à contrôler la migration sur son territoire, j’ai noté que les autorités haïtiennes demandent un protocole entre les deux pays de façon à ce que les noms et la situation des personnes qui seraient déportées soient connus suffisamment à l’avance. Je lance aussi un appel aux autorités haïtiennes à prendre des mesures urgentes pour garantir aux personnes provenant de la République dominicaine, que ce soit déportées ou déplacées “ sous pression ”, l’accès aux services de santé, à l’éducation et la salubrité, ainsi qu’à l’alimentation et l’eau potable. En même temps, j’adhère aux propos exprimés hier par le Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme, lors de l’inauguration des séances du Conseil de Droits de l’Homme à Genève, qui a dit que, je cite “ son bureau continue à faire le suivi des déportations de la République dominicaine de personnes d’origine haïtienne ” et qu’il “ continue à faire un appel d’urgence aux autorités pour assurer que ceux qui demandent validement de rester soient autorisés à le faire, et que toutes les déportations soient faites en conformité avec les standards internationaux des droits humains ”». HL/ HaïtiLibre
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