iciHaïti - Montréal, Festival Cinéma : Le documentaire haïtien «1964 : Simityè kamoken» à l’honneur

iciHaïti - AVIS Diaspora : Retard dans la livraison des passeport haïtiens en Espagne

iciHaïti - Union Europénne : Nouveau pont aérien humanitaire avec Haïti

iciHaïti - Météo : Un hélicoptère américain à destination d'Haïti effectue un atterrissage d'urgence à Monte Cristi

iciHaïti - Championnat Spécial D1 : Résultats complets des 8ème premières journées


+ de nouvelles


Haïti - Actualité : Zapping…

Haïti - FLASH : Coexistence dangereuse des détenus au CERMICOL

Haïti - Agriculture : 3,000 hectares de culture riz abandonnés en raison de l’insécurité

Haïti - Canada : La formation de la force multinationale en Haïti se poursuit en Jamaïque

Haïti - FLASH : Les USA rapatrient 52 haïtiens en Haïti…


+ de nouvelles



Haïti - Élections : Comparatif de 6 programmes électoraux
08/11/2010 19:25:05

Haïti - Élections : Comparatif de 6 programmes électoraux
Gilles Sallé, politiste et économiste haïtien (1) et Jean Paul Eluther (2), directeur de la rédaction du journal guadeloupéen « La Nation », tout deux fidèles lecteurs d’HaïtiLibre, nous soumettent aujourd’hui une réflexion sur la politique haïtienne et un comparatif par thème, sous forme de tableaux, de 6 programmes de candidats. À 20 jours des élections, il nous fait plaisir de publier leur travail, qui nous l’espérons, sera partagé par le plus grand nombre.

LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES ET LEGISLATIVES DE NOVEMBRE 2010 EN HAITI

INTRODUCTION
Le 28 novembre 2010 les haïtiens sont appelés à choisir les membres de leurs instances politiques. Les prochaines élections permettront de désigner le président de la république, renouveler un tiers du sénat composé de 30 membres et l’ensemble de la Chambre des députés, soit 99 sièges. Plusieurs centaines de candidats participeront à ces élections : 19 candidats à la présidentielle ; 97 aux sénatoriales et 826 à la députation. Les candidats appartiennent à 55 partis et regroupements politiques. De nombreux candidats à l'élection présidentielle appartiennent à des partis qui présentent peu de candidats aux législatives. Le rassemblement INITE managé par le président en fonction présente le plus de candidats dans les circonscriptions législatives. Selon le conseil électoral provisoire le nombre d’inscrits est de 4,660,259 dont 2,326,516 femmes (49,92%) et 2,333,743 (50,08%). Ces élections ont lieu à un moment crucial de la République qui depuis quelques années est confrontée à toute une série de drames, instabilité politique, cyclones et inondations, et en dernier lieu un terrible tremblement de terre qui a assommé un pays déjà fragile et qui éprouve beaucoup de peine à repartir de l'avant.

LES INSTITUTIONS POLITIQUES
Sans une connaissance des institutions il est difficile de comprendre les enjeux de ces élections. Traditionnellement, le système politique haïtien porte la marque du présidentialisme. Ce présidentialisme consiste dans l'hégémonie du Président de la République et l'affaiblissement corrélatif du Parlement. Après la chute du Président Jean-Claude DUVALIER en Février 1986, une nouvelle Constitution est approuvée par le Peuple. La Constitution de 1987 est établie dans une perspective de rupture avec le régime « présidentialiste ». La ratification du texte constitutionnel par le Peuple haïtien le 29 Mars 1987 fut un acte de rejet du présidentialisme. Les constituants de 1987 étaient convaincus qu'il est plus facile à un seul homme, doté d'un pouvoir politique fort, d'instituer le despotisme et de supprimer les libertés. D'où, leur volonté de tenter d'éviter le retour au présidentialisme traditionnel en renforçant corrélativement les pouvoirs du Parlement. Des pouvoirs très étendus sont donc accordés au Parlement alors que l'Exécutif est étroitement encadré afin qu'il ne constitue pas un contrepoids réel et efficace à la toute-puissance du Parlement. L'organisation institutionnelle du nouveau régime de 1987 fait du Parlement l'organe central du pouvoir politique. Le Pouvoir législatif qui est essentiellement l'organe de confection de la loi et de contrôle du Gouvernement est un Pouvoir bicaméral exercé par deux Assemblées élues au suffrage universel direct. D'une part, le Sénat, communément appelé Chambre Haute ou Grand Corps et d'autre part, la Chambre des Députés, communément appelée Chambre Basse. Dans le cadre de l'exercice des fonctions législative et de contrôle du Parlement, les deux Assemblées jouent quasiment le même rôle et dans la même proportion. En effet, en matière législative, aucune des deux Assemblées n'a le droit de dernier mot. En cas de désaccord persistant entre les deux Assemblées sur un projet de loi ou une proposition de loi, celui-ci ou celle-ci sera retiré. De plus, le Gouvernement est responsable devant chacune des deux Assemblées. Le Gouvernement est en principe issu du parti majoritaire au Parlement, mais ce parti doit être majoritaire dans chacune des deux Assemblées. La Chambre des Députés est un Corps composé de membres élus au suffrage universel direct à la majorité absolue des suffrages exprimés. Elle est élue pour quatre (4) ans et est renouvelée intégralement au terme de son mandat. Le Sénat est un corps composé de membres élus au suffrage universel direct et à la majorité absolue des suffrages exprimés (art. 94-2). Ses membres sont élus dans le cadre du département pour un mandat de six ans (6 ans) indéfiniment renouvelable (art.95). Il est soumis à un régime de renouvellement partiel. Ce renouvellement se fait par tiers (1/3) tous les deux ans (art. 95-3). C’est donc à tort que tous se focalisent sur les élections présidentielles .La stabilité du système politique dépend en réalité des résultats aux élections législatives car un président sans majorité parlementaire est quasiment incapable de diriger.

L’ENJEU DU SCRUTIN
Les élections législatives et présidentielles prévues le 28 novembre représentent l'un des scrutins les plus cruciaux de l'ère démocratique haïtienne. Depuis la fin du règne des Duvalier, il y a près de 25 ans c'est la septième fois que les électeurs s'apprêtent à participer à des élections pour choisir leurs dirigeants politiques. Cette "ère démocratique" a été cependant, à chaque fois, troublée par des coups d'état, des tentatives de putsch et des affrontements armés entre groupes militaires et paramilitaires entraînant le pays au bord de la guerre civile. De la chute de Duvalier en 1986 à 2004, les militaires ont contrôlé la vie politique nationale jusqu'à la dissolution de l'armée (FADH) par le président Jean-Bertrand Aristide en décembre 1994 à plusieurs reprises . La première tentative d'élections après Duvalier (novembre 1987) s'était terminée dans un bain de sang. Les cinq autres fois ont permis d'élire démocratiquement les dirigeants du pays. Mais dans trois cas, ils ont été renversés par des coups d'état militaires (1988 et 1991) ou par une insurrection armée (2004).Les élections de 2005-2006 avaient permis d'éviter le pire à un pays ravagé par la guerre des gangs et une longue période d'insécurité marquée par des enlèvements spectaculaires et des crimes crapuleux. Celles de novembre 2010 présentent plusieurs enjeux pour le pays qui se relève difficilement d'un séisme dévastateur qui a fait près 250.000 morts, ruiné l'économie nationale et engendré 1,5 millions de déplacés dont des centaines de milliers d'électeurs. Tout d'abord, elles devraient permettre de faire à nouveau vivre les organes du système politique. En effet depuis près de six mois le parlement ne fonctionne pas avec l'absence de la Chambre des députés et le dysfonctionnement du Sénat amputé de la moitié de ses membres. Les conséquences de cette absence ont été les difficultés de la délivrance de décharge pour certains candidats à l'élection présidentielle et l'absence de loi de finances pour l'année 2010 /2011. Elles devraient aussi perettre de déboucher sur une révision de la constitution de 1987, le principe de son amendement ayant été approuvé et elles favoriseront peut-être la naissance du Conseil électoral permanent. Mais pour cela il faudrait que les scrutins départementaux et municipaux prévus fin 2010 ou en 2011 soient réalisés après les législatives et la présidentielle. Il y a aussi un enjeu économique avec la reconstruction du pays défiguré par le séisme du 12 janvier. L'opportunité de jeter les bases d'une société haïtienne plus moderne, définitivement lancée sur la voie du développement est réelle si l'accompagnement promis par la Communauté internationale ne fait pas défaut, Haïti pourra compter sur 11 milliards de dollars pour remettre le pays debout avec des fondements plus justes, plus équilibrés et plus solidaires.

Cependant il ne faut pas se faire d'illusions. Le consensus autour de la nécessité de l'aide internationale ne doit pas occulter le fait que c'est en mobilisant par l'impôt et tous autres moyens les ressources internes du pays que l'on construira un édifice solide . Il y a bien entendu l'enjeu central de la souveraineté. Depuis près de 20 ans, l'étranger ne se contente pas de dicter la politique haïtienne depuis les capitales occidentales. Il a été aussi invité à diriger de l'intérieur parfois à la place des Haïtiens. Depuis 1994, les missions internationales et onusiennes se succèdent dans un pays rendu chaotique et ingouvernable à cause d'une instabilité politique chronique. Les élections de 2010 permettront peut-être au pays de recouvrer une souveraineté perdue. Il y a enfin un enjeu de génération. Quelque soit le résultat issu des urnes, ces élections ouvrent la voie à une nouvelle génération de dirigeants. Les principales figures politiques de ces trente dernières années, aujourd'hui sexagénaires ou septuagénaires, sont sur la sortie. Certains sont déjà à la retraite; d'autres ont disparu. Un autre groupe a décidé de ne pas se présenter pour des raisons de stratégie politique. Enfin, certains ont achevé leur tour, et ne pourront plus se présenter devant l'électorat. Ce sera probablement le cas de René Préval qui le 7 février prochain entrera dans l'Histoire comme le seul président haïtien ayant bouclé ses deux mandats sans interruption. Sans être donc une bataille de génération, le scrutin présidentiel du 28 novembre oppose des prétendants de tranches d'âges différentes. Un nouveau groupe de dirigeants est en train de s'installer. En effet, 7 des 19 candidats à la présidentielle d'Haïti n'ont pas encore atteint la cinquantaine. La moyenne d'âge de ces candidats est de 46 ans. Cinq sont dans la cinquantaine (entre 54 et 58 ans) et les autres au-delà de la soixantaine (de 61 à 74 ans). Espérons que ces enjeux seront abordés avec sérieux par les candidats et les 4,5 millions d'électeurs.

LES PROGRAMMES DES CANDIDATS
Les acteurs de ces élections agissent comme si le président était la clé de voute des institutions alors que dans la réalité son rôle est limité et subordonné au Parlement. C’est pour cela que l’on retrouve que des programmes présidentiels, et une quasi absence de programmes législatifs.

TABLEAUX PROGRAMMES

Agriculture :


Abellard AxanCharles Henri BakerJacques-Édouard AlexisLeslie VoltaireMirlande ManigatMichel Martelly

  • augmenter la productivité agricole,
  • combattre le gaspillage des denrées agricoles
  • accroître les revenus des paysans
  • mise en place d’infrastructures de conservation des denrées dans, les ports les aéroports et dans les zones de production
  • création d’une banque de crédit agroindustriel
  • subvention des outils agricoles, des engrais et semences au profit des paysans


  • remise en état et la construction de systèmes d'irrigation, de drainage, et la poursuite du maillage routier en cours
  • l'organisation d'un système de subvention et de financement d'intrants et d'outils agricoles
  • crédit à la production agricole
  • prendre avantage du mode de culture organique et en captant les marchés niches bio à travers la planète
  • encadrement et de formation continue des agriculteurs
  • pourvoi des zones de forte production agricole en infrastructures éducative et sanitaire, de façon à inciter la fixation réelle des populations


  • intensifier les activités visant à l'augmentation de la production vivrière
  • mise à profit optimale de toutes les filières dans lesquelles Haïti possède un avantage comparatif
  • utilisation rationnelle des terres en conformité avec un zonage rigoureux
  • régularisation du cadastre national
  • développement de l'agro industrie


  • La réhabilitation et le développement d'infrastructures rurales (irrigation ; routes rurales...)
  • L'amélioration de l'accès des producteurs aux crédits de campagne pour l'achat d'intrants de qualité
  • Le développement d'un Centre National de recherche en agricultural en collaboration avec les grands centres étrangers


  • établissement d’un cadastre
  • l’application d’une réforme agraire par la distribution contrôlée des terres de l’Etat
  • constitution des espaces d’exploitation de dimension rentable dans le cadre des coopératives à encourager, équiper et protéger
  • modernisation des instruments techniques
  • politique d’engrais et de crédit agricole
  • modernisation des circuits pour associer la production et la distribution commerciale
  • politique d’exportation de produits avec avantage comparatif

  • accessibilité au crédit par le plus grand nombre
  • mise en adéquation des lois foncières et du système cadastral
  • promotion du monde rural : transition vers l'agro-business
  • Privilégier la filière bio, la recherche de marches niche, les avantages du fair Trade
  • Encadrement du secteur de l’élevage


Economie :


Abellard AxanCharles Henri BakerJacques-Édouard AlexisLeslie VoltaireMirlande ManigatMichel Martelly

  • création de cinq grands pôles de Croissance (Grand Nord, Grand Sud, Artibonite, Centre, Région Métropolitaine)
  • Développement Local, par la création des PME
  • mise en place d’usine de transformation agroindustrielle


  • crédit à taux préférentiel pour la production agricole
  • l’industrie et les autres activités économiques à haute intensité de main d'œuvre et d'utilisation d'intrants locaux
  • tourisme via notamment des programmes de promotion du pays, tant à travers les représentations diplomatiques et consulaires que par l'allocation de budget publicitaire spécifique
  • valorisation des produits culturels ; industrie du loisir
  • création d'un Fonds de Garantie des Investissements
  • révision du Code du Travail et du Commerce


  • modernisation du secteur agricole
  • intensifier les activités visant à l'augmentation de la production vivrière
  • mise à profit optimale de toutes les filières dans lesquelles Haïti possède un avantage comparatif
  • accès au crédit et à la technologie
  • relancer et étendre l'action de l'Institut National de la Réforme Agraire (INARA) sur tout le territoire
  • développement de l'agro industrie


  • L'amélioration du cadre juridique régissant les entreprises au profit d'une efficacité et d'une transparence
  • L'amélioration des infrastructures (énergie, ports et routes)
  • extension et la création de fonds de pension (système de retraite)
  • Promotion de l'investissement dans le secteur immobilier par le biais de garanties de crédit aux particuliers
  • Extension des institutions de microcrédit à l'ensemble du territoire et développement de fonds d'investissement pour les PME
  • Renforcement des compétences technologiques et professionnelles


  • L’identification de produits à avantage comparatif
  • Le lancement de travaux d’infrastructure afin de réduire les coûts de production
  • modernisation du Code d’investissement
  • révision du Code du Travail dans le secteur privé et public
  • Simplification des formalités
  • Campagne de promotion de produits haïtiens à l’étranger
  • Développement de l’industrie agro-alimentaire, textile et touristique
  • Développer l’industrie pharmaceutique par la modernisation de l’usage des plantes thérapeutiques


  • Moderniser les lois sur l'investissement aux fins de facilitation
  • réouverture de l'ensemble des ports
  • Encourager le développement de zones industrielles et de zones franches attelées a des facilites portuaires
  • Exploiter judicieusement, les ressources minières
  • l'expansion des réseaux routiers
  • Valoriser les petits métiers, à travers le renforcement de la formation professionnelle
  • Créer un Bureau d'assistance et de financement aux PME
  • Exploiter les filières telles que l'agriculture, les TIC, le textile innovant, le tourisme et l'artisanat.
  • Réduction du taux de taxation et augmenter l’assiette fiscale



Education :


Abellard AxanCharles Henri BakerJacques-Édouard AlexisLeslie VoltaireMirlande ManigatMichel Martelly

  • Crédits aux jeunes pour financer leurs études
  • Stages en entreprise et dans les administrations centrales et locales
  • Assurer la gratuité progressive de l’enseignement primaire dans tous les coins du pays
  • financer la recherche et l’orienter vers le développement industriel
  • Établissement d’écoles primaires dans chaque section rurale ;
  • Établissement d’écoles secondaires dans chaque commune ;
  • Établissement d’une Université et d’une école professionnel bien équipée dans chaque département


  • relèvera les standards d'éducation des établissements privés, à travers un système efficace de régulation, de supervision et d'incitation
  • redéfinition des règles d'homologation des établissements scolaires
  • formation de maîtres
  • introduction d'un système d’évaluation sur les différents établissements et les enseignants
  • exigence de niveau minimal de succès aux examens officiels pour le maintien de la licence de l’établissement
  • construction progressive d'établissements publics de bon standard
  • doubler le budget de l'éducation
  • service civique obligatoire
  • insertion sociale des jeunes sans études scolaires, dans l'assistance routière, le service de volontaires pompiers ou autres activités d'utilité publique.


  • lutte contre l'analphabétisation
  • permettre de former les jeunes aux vertus du patriotisme, de l'intégrité et la convivialité
  • service civique
  • l'Université devra produire des savoirs et savoir-faire adaptés aux besoins du pays
  • mise en opération techniques des filières alternatives de la production agro-industrielle, des biocarburants, des bio-pesticides, et du textile


  • scolariser tous les enfants
  • la réduction des frais de scolarité
  • formation accélérée des maitres et la bonification de leurs conditions de travail
  • développement de normes de qualité et de mécanismes d'évaluation des acquis
  • développement de partenariats avec le secteur non public (ONG..)
  • élargissement des systèmes de bourses et de stages
  • service civique mixte (brassage social, initiation au civisme et aide aux communautés défavorisées).
  • développement de l'enseignement technique, professionnel et universitaire


  • Une campagne massive d’alphabétisation soutenue
  • L’uniformisation de l’enseignement fondamental public, par l’association du formel et du non formel
  • Le recours planifié aux méthodes audiovisuelles
  • La massification de l’offre scolaire
  • fabrication locale des manuels appropriés
  • valorisation des métiers manuels
  • intégrer l’éducation civique et écologique
  • mise en place d’un Centre Haïtien de la Recherche Scientifique
  • valorisation de la fonction enseignante
  • création de Centres spécialisés au bénéfice des jeunes délinquants, des enfants des rues


  • enseignement fondamental gratuit
  • reconsidération de l'échelle de traitement des maitres
  • déduction d'impôts de toute aide et plan de parrainage apportes a ce secteur
  • modernisation et le rééquipement des écoles et lycées nationaux
  • supervision et l'inspection des programmes scolaires et universitaires
  • recyclage récurrent obligatoire des maitres et enseignants
  • création, dans chaque grand centre urbain, d'une École des Arts et Métiers reconnue




Diaspora :


Abellard AxanCharles Henri BakerJacques-Édouard AlexisLeslie VoltaireMirlande ManigatMichel Martelly

  • Facilitation des investissements de la diaspora dans le développement local
  • Invitation des savants haïtiens, des professeurs d’université et chercheurs à contribuer au relèvement de la Patrie commune
  • Par la suppression des barrières légales et para légales entravant l’exercice des droits civiques et politiques


  • Attirer l’investissement de la diaspora
  • participe activement à l’évolution économique et sociale de sa terre d’origine
  • cumul de nationalité


  • mettre pleinement à profit le réservoir des ressources expertes et des capitaux détenus
  • développer le tourisme par la diaspora
  • attirer l’investissement de la diaspora


  • participer au développement d’Haïti


  • double nationalité
  • Extension du droit du sang à leurs enfants
  • vote à partir de l’étranger
  • Reconnaissance de l’éligibilité à des postes politiques
  • Réservation de quelques postes pour les haïtiens de l’étranger au sein du Sénat de la République
  • Réaménagement de la structure des Conseils municipaux afin d’intégrer une représentation des « associations des originaires »des villes de province

  • Intégrer la diaspora dans un module de sortie de crise
  • Attirer les capitaux de la diaspora
  • accorder finalement à la diaspora le rôle phare qui est sien dans la vie économique et politique haïtienne
  • apport du savoir-faire de la diaspora dans des projets de leur région d’origine


Etat/ Gouvernance :


Abellard AxanCharles Henri BakerJacques-Édouard AlexisLeslie VoltaireMirlande ManigatMichel Martelly

  • l’établissement d’un Etat de Droit
  • le renforcement des partis politiques
  • la lutte contre la corruption
  • la Modernisation de la gestion des Services Publics



  • mise en place d’un Etat-serviteur et sortir de la logique d’Etat-chef
  • réviser le niveau de salaire des fonctionnaires de l’Etat
  • La Réforme des Institutions d'Etat
  • Réviser le mode de recrutement des fonctionnaires
  • étendre la gouvernance électronique à la quasi-totalité du pays
  • Augmentation de la capacité financière de I’ Etat par une perception fiscale plus efficace
  • réduction des coûts de fonctionnement (rationalisation du fonctionnement de l'Electricité d'Haïti (ED’H), élimination des paiements aux absentéistes et autres bénéficiaires non légitimes gains sur la réduction du gaspillage de ressources en général


  • coopération internationale basée sur les orientations et priorités de l’Etat haïtien
  • Etat-nation
  • Etat-service, redonner confiance à la population
  • Processus de décentralisation


  • Lutter vigoureusement contre la corruption à tous les niveaux
  • Renforcer les institutions publiques nationales et régionales, notamment par l'amélioration des compétences en matière de formulation, contrôle, suivi et évaluation des projets
  • La création de postes d'exécutifs régionaux forts qui pourront disposer des moyens fournis par l'Etat pour l'exécution des politiques sectorielles nationale
  • transfert des responsabilités de mise en œuvre et des fonctionnaires dans les régions
  • publication régulière des données relatives au suivi des réalisations et des dépenses


  • La création d’une Force d’Ordre Public
  • La réorganisation de la structure gouvernementale et de l’Administration Publique
  • Une nouvelle approche de la décentralisation
  • La création d’un Conseil Constitutionnel


  • Décentralisation : Chaque ministère, désormais doté d'une antenne départementale coordonnée, pourra travailler en étroite collaboration avec ces élus locaux
  • concurrence régionale qui ne pourra qu'être bénéfique à la République



Santé :


Abellard AxanCharles Henri BakerJacques-Édouard AlexisLeslie VoltaireMirlande ManigatMichel Martelly

  • renforcement du rôle régulateur du MSPP
  • participation des citoyens à tous les niveaux du système
  • accessibilité géographique, économique et sociale des citoyens de toutes les couches sociales aux services de santé
  • intégration et une meilleure coordination des activités des ONG opérant dans le secteur
  • garantir un système d’assurance maladie qui prenne en charge les besoins primaires de santé de la population à travers un partenariat secteur public secteur privé


  • Chaque circonscription électorale doit disposer d'un centre de santé de qualité valable
  • décentralisation progressive et effective de la couverture sanitaire
  • formation et de développement du personnel de santé
  • incitations à la localisation en province et en zone rurale des médecins
  • renforcement du partenariat entre le Secteur Public et le Secteur Privé


  • rendre disponibles des services et soins de santé adéquats à la population


  • structuration du système de santé et le renforcement de la filière des soins
  • développement de la petite enfance (prévention, santé et nutrition)
  • prise en charge intégrée des maladies de l'enfance
  • services de planification familiale et de santé de la femme et de la mère
  • développement des programmes verticaux de lutte contre les maladies (paludisme ; SIDA ; tuberculose...)
  • réhabilitation des structures hospitalières

  • spécialisation en médecine tropicale
  • prévention par le dépistage, la vaccination obligatoire
  • politique de salubrité publique : contrôle des produits de consommation, assainissement de l’eau, lutte contre la malnutrition
  • Priorité aux soins primaires
  • mise en place de centres de santé primaire dans les 565 sections communales, dans les « maisons du peuple »
  • mise en place de dispensaires hopitaux dans les 42 communes, ayant, chacun, sous sa juridiction, 8 à 10 centres de santé
  • Au niveau de la région, mise en place d’hôpitaux modernes, intégrés à des Ecoles de Médecine, as
  • dans la zone métropolitaine des hôpitaux de pointe, de type international


  • assurance santé minimale pour tous
  • offrir une couverture plus significative sur le territoire
  • Restructuration et rééquipement des hôpitaux, centres de santé et dispensaires existants
  • services ambulanciers adaptés
  • rendre opérationnel les hôpitaux universitaires


Souveraineté :


Abellard AxanCharles Henri BakerJacques-Édouard AlexisLeslie VoltaireMirlande ManigatMichel Martelly

  • Le départ progressif des forces étrangères suivant un agenda bien établi
  • La professionnalisation et le renforcement de la capacité de la Police Nationale
  • La reconstitution des Forces Armées d’Haïti

  • La reconstitution des forces armées d’Haïti
  • Le départ progressif des forces étrangères

  • l’aide internationale au pays doit passer par le Trésor public haïtien et non par des organisations non gouvernementales (ONG), nationales ou internationales, sur lesquelles le Gouvernement n’a pratiquement pas de prise
  • le départ progressif des troupes de la MINUSTAH


  • aligner les investissements externes et les initiatives privées (ONG, etc.) aux priorités du pays
  • désengagement progressif des troupes de la MINUSTAH


  • départ progressif de la Minustah


  • Coordonner et articuler avec les ONG et les grands Groupes financiers locaux et internationaux, les projets a courts termes susceptibles de pallier, dans l'immédiat, a la situation post séisme



Politique sociale et logement :


Abellard AxanCharles Henri BakerJacques-Édouard AlexisLeslie VoltaireMirlande ManigatMichel Martelly

  • élaboration d’un programme de crédit et d’encadrement technique pour faciliter l’accès des démunis aux capitaux et les habiliter à entreprendre des activités économiques viables
  • Renforcement de L’ONA de façon à garantir efficacement une assurance a nos vieillards
  • Mise en place d’un Programme de relocalisation des victimes du séisme
  • garantir l’accès des familles à la propriété d’un logement décent au moyen d’une politique de crédit à taux bonifiés
  • construction de 500.000 logements sociaux


  • multiplication d'activités sportives, culturelles, récréatives et artistiques dans les curricula des écoles deviendra une exigence réglementaire
  • programme de construction de logements répondant aux normes sismiques et cycloniques


  • Nouveau Contrat Social


  • assurer la relocalisation et le logement des personnes affectées par le séisme
  • assurer la sécurité des femmes et des enfants vulnérables
  • développer des mécanismes efficaces de gestion des risques et des désastres
  • initier les premières mesures de réduction des risques environnementaux
  • engager des programmes d'insertion sociale des populations sinistrées et déplacées


  • détermination des responsabilités entre l’Etat et les Municipalités en ce qui concerne le ramassage et le traitement des ordures ménagères
  • installation de fontaines publiques, gérées sainement, avant de pouvoir apporter l’eau aux robinets des foyers
  • règlement effectif de la question de fourniture électrique afin de supprimer les prises clandestines et dangereuses
  • installation planifiée de 500.000 nouvelles lignes téléphoniques pour répondre



  • il sera propose une alternative a l'occupation des places publiques et des terrains prives



Tourisme :


Abellard AxanCharles Henri BakerJacques-Édouard AlexisLeslie VoltaireMirlande ManigatMichel Martelly

  • programmes de promotion du pays, tant à travers les représentations diplomatiques et consulaires que par l'allocation de budget publicitaire spécifique


  • opération de réhabilitation du patrimoine
  • retour d’Haïti sur la scène régionale comme destination touristique de première importance
  • la mise en valeur des ses ressources patrimoniales et naturelles
  • mettre l’accent sur le tourisme créole ou local


  • création de nouveaux pôles touristiques
  • promotion accrue des activités artisanales et artistiques liées au tourisme


  • augmentation du nombre de chambres d’hôtel de qualité variée
  • exploitation des sites naturels, des vestiges du passé et du patrimoine culturel


  • Créer un climat sécuritaire capable d'attirer le tourisme
  • Valoriser le patrimoine historique du pays. Créer le chemin des forts, visant l'exploitation des 34 fortifications et autres monuments historiques du pays
  • reprendre le projet de « la route de l'esclave » dans les anciennes habitations sucrières, en collaboration avec les pays concernés de la région


Environnement :


Abellard AxanCharles Henri BakerJacques-Édouard AlexisLeslie VoltaireMirlande ManigatMichel Martelly

  • création de pépinières dans toutes les communes
  • subvention de fours à gaz pour diminuer drastiquement l’utilisation du charbon de bois
  • recyclage des objets plastiques et autres objets de pollution de l’environnement


  • promotion d'activités économiques compatibles avec la protection de l'environnement, telles que la production d'essences forestières et précieuses, l'aménagement de sanctuaires écologiques à vocation touristiques
  • utilisation d’énergies alternatives et la reconversion subséquente des unités industrielles


  • politique susceptible d’enrayer la catastrophe écologique


  • protection des zones vulnérables aux ouragans (comme Gonaïves; Jacmel ou Cabaret) et aux tremblements de terre
  • aménagement des bassins versants et en particulier le reboisement, la réparation des ravins et des berges, le développement d'une agriculture pérenne qui respecte les écosystèmes
  • Le développement des capacités de gestion des crises
  • La substitution du charbon de bois
  • La sensibilisation et l'information des citoyens dès l'école, à l'importance de leur contribution à l'amélioration de l'environnement


  • solution à apporter à la question de l’énergie de manière à supprimer la coupe des arbres
  • éducation écologique par une sensibilisation sur les problèmes de l’environnement


  • programme de civisme scolaire aux fins de réduction drastique des coupes massives d'arbres
  • vote de lois coercitives, protectrices des réserves et ressources naturelles
  • mise sur pied d'une garde forestière
  • subvention du propane à hauteur de 30 % du prix de vente
  • reconversion dans la vente et la consommation de sources énergétiques différentes
  • Lutter contre la pollution de l'air, des sources d'eau ; gérer les déchets solides, légiférer sur les gaz toxiques



CONCLUSION
Si la plupart des candidats aux élections présidentielles ont un programme, par contre pour les élections législatives les partis politiques n’ont pas toujours de programmes en dépit du caractère parlementaire du régime politique. Si la volonté de développer l’agriculture, de s’appuyer sur l’aide internationale et de réformer l’Etat « unissent » les candidats, d’autres sujets plus délicats les opposent, tels que le retour de l’armée, le problème de la double nationalité/cumul de nationalité et le droit de vote de la diaspora. Cependant, rares sont ceux qui proposent une vision pour une nouvelle coopération internationale, établissant ainsi le rôle des ONG dans le développement d’Haïti, la place de l’Etat et l’accroissement de ses ressources. L’élection présidentielle n’est pas ici une élection de projets, mais plutôt une bataille de personnes. Les élections présidentielles renvoient souvent à l’espoir, l’espoir d’un changement, l’espoir d’une vie meilleure. Mais est-ce que ces élections pourront faire naitre chez les haïtiens, ce sentiment d’espoir ? Si oui, cet espoir perdura-t-il après les prochaines élections ? Aux haïtiens maintenant de choisir.

(1) Gilles Sallé est un jeune politiste et économiste haïtien, passionné de politique et d'Haïti, a eu la chance d’être formé par des politologues guadeloupéens experts sur Haïti

(2)Jean Paul Eluther est Directeur de la rédaction du journal guadeloupéen « La Nation » un hebdomadaire national en ligne.

HL / Gilles Sallé et Jean Paul Eluther

Twitter Facebook Rss
Envoyer l'article à... Nouvelles du Jour...


Réagissez à cet article
Pseudo :
Email :

Votre adresse email ne sera pas divulguée - Commentaire refusé si votre adresse email est fausse


0 caractères saisis. | 1500 caractères restants.
Avant de réagir lisez notre charte de modération


monica adamson
Posté le 18/11/2010 06:31:39
C'est l article le plus instructif que j'ai lu dernièrement sur les élections. Mais alors, comment atteindre le budget et réussir l'organisation pour "scolariser tous les enfants" "subvention du gaz propane à hauteur de 30 %" "construire 500,000 logements sociaux" Le rêve bien sûr. "Gouvernance electronique" "publication ... de données et dépenses" "recours planifié aux methodes audio-visuelles" surtout "simplification des formalités" soit 4 points. Quand ? Comment ? Quelles entrées fiscales génèreront ces budgets ? Voici mes questions aux candidats
alix filsaime
Posté le 09/11/2010 20:28:16
Tres bon travail.Merci . Il serait bon, si le temps s'y prêtait, de demander à chaque candidat de donner un format de budget indicatif et de stratégies en adéquation a son programme. Ex: quantifier les moyens et énoncer stratégie pour l'environnement, l'habitat, la santé etc...
camy
Posté le 09/11/2010 19:56:20
Je pense que Monsieur Alexis a un programme bien échelonné, bien detaillé, ou le problème de l'Etat-Nation va etre posé finalement pour notre Nation. si Alexis arrive au pouvoir ce sera un plus pour le pays, et ce qui est fondamentale c'est que lui seul pose le probleme de l'Etat-nation. Ça nous rejouis, parceque à travers une longue lutte menée par l'Action pour la liberté Citoyenne, concernant un Etat-Nation: en fin de compte un des 19 prétendants a la présidence a enfin compris la necessité d'arriver a un véritable Etat-Nation. Avec la participation de tous ses fils sans distinction aucune. Monsieur Alexis Chapeau, et bonne chance. Haitilibre merci pour ce format vraiment intéressant.
Charles Morisset
Posté le 09/11/2010 11:33:36
Je pense que les programmes de Charles H. Baker et de Madame Mirlande Manigat sont les meilleurs.
 




Pourquoi HaïtiLibre ? | Contactez-nous | Charte de modération | Privacy policy | English
Copyright © 2010 - 2024
Haitilibre.com -n