|
|
Haïti - Politique : L'ONU encourage et soutient les femmes haïtiennes 11/03/2016 08:29:33 Les Nations Unies encouragent les efforts du gouvernement et des différents acteurs sociaux d´Haïti en vue d’éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faites aux femmes et aux filles, y compris la traite et l’exploitation sexuelle et tout autres types d’exploitation. Malgré les progrès accomplis, la violence physique et psychologique continue d'affecter une femme haïtienne sur quatre. À cet égard, l’ONU encourage fortement une protection particulière pour les femmes et jeunes filles en situations vulnérables, telles que les femmes déplacées ou migrantes dans le besoin. L’ONU soutient aussi le renforcement des capacités des femmes qui font face à de multiples obstacles, tels que : les pressions socio-économiques sur les foyers (surtout en période de crise ou à la suite d'un catastrophe naturelle), la précarité de l´emploi ou des discriminations liées à la maternité. Ce facteur est combiné avec un taux de fécondité élevé de 3.5 enfants par femme. Une adolescente de 15-19 ans sur 7 (14%) a déjà eu une naissance ou est enceinte pour la première fois; ce qui augmente les abandons scolaires. Les Nations Unies en Haïti encouragent également les actions de la Société Civile et du gouvernement destinées à garantir la participation entière et effective des femmes et leur accès en toute égalité aux fonctions de direction à tous les niveaux de décision, dans la vie politique, économique et publique. Haïti reste l'un des six pays au monde dont les deux Chambres parlementaires (le Sénat et la Chambre des députés) n’ont pas de représentation féminine, alors que la Constitution Haïtienne de 1987 établit le principe du quota d’au moins 30%. À cet égard, il nous semble approprié que des instruments légaux définissent les modalités d´application de ce quota. Dans l’éducation, l'ONU encourage les efforts d´Haïti pour avancer dans l’accès égalitaire des filles à l’éducation et des femmes à l’enseignement, dans l'éducation formelle et non formelle. À cet égard, il est crucial d´intégrer dans les curriculum l'égalité de genre et la transformation des stéréotypes, en l'introduisant aussi dans les manuels et la formation du professorat. Dans l’enseignement primaire et secondaire on note une parité des sexes depuis 2000. Au niveau secondaire, la scolarisation des filles dépasse celle des garçons. Cependant, l’inégalité devient plus évidente pour les personnes ayant atteint des études supérieures (6,1% pour les femmes de 35 à 39 ans, contre 11,8% pour les hommes). Le niveau d’éducation supérieure faible qui affecte les femmes de manière prédominante explique leur entrée précoce et sans qualification sur le marché du travail. Les Nations Unies soutiennent également Haïti dans ses efforts pour des réformes visant à donner aux femmes les mêmes droits aux ressources économiques, ainsi qu’à l’accès à la propriété et au contrôle des terres et d’autres formes de propriété, aux services financiers, à l’héritage et aux ressources naturelles. En Haïti, 71% des femmes ne possèdent ni terre, ni maison. 20% possèdent un bien conjointement et seulement 9% sont propriétaires. Pour finir, les Nations Unies en Haïti saluent la ratification des instruments légaux internationaux en faveur de l'égalité des sexes, tels que la convention CEDEF (CEDAW) et encouragent l'application des dispositions législatives déjà initiées par le Parlement et le Gouvernement d´Haïti, notamment « La loi sur la paternité, la maternité et la filiation », « La loi sur les conditions du travail domestique », le « Projet de loi-cadre sur la prévention, la sanction et l'élimination des violences faites aux femmes et aux filles » et le quota de genre de 30% minimum prévu dans la Constitution. HL/ HaïtiLibre
|
Pourquoi HaïtiLibre ? |
Contactez-nous |
Charte de modération |
Privacy policy |
English
Copyright © 2010 - 2024 Haitilibre.com -n |