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Haïti - Épidémie : Vulnérabilité des enfants face au choléra
05/01/2011 14:44:38

Haïti - Épidémie : Vulnérabilité des enfants face au choléra
Les caractéristiques physiologiques des plus jeunes les rendent fragiles face à la maladie. Sergio Cabral, Pédiatre au Centre de Traitement du Choléra (CTC) de Sarthe à Port-au-Prince, nous explique les spécificités de la prise en charge du choléra chez les enfants.

Pourquoi porter une attention particulière aux enfants ?
Les enfants sont en cours de croissance. Parce que leur superficie corporelle est moins importante, le vibrion du choléra occupe l'intestin plus rapidement et la maladie se propage plus vite. En comparaison, une même quantité de vibrion affectera beaucoup plus un enfant qu'un adulte. Par ailleurs, leur système immunitaire n'est pas complètement développé. Ils sont donc plus vulnérables face au choléra et auront plus de difficultés à combattre l'infection.



De plus, les enfants ne maitrisent pas les mesures d'hygiène, ce qui peut favoriser leur contamination. Ce peut être un facteur de vulnérabilité supplémentaire mais ce n'est pas une vérité absolue car le comportement des adultes est sensiblement similaire.


Proposez-vous une prise en charge spécifique ?
Le traitement est identique à celui des adultes. Réhydratation orale pour les cas simple et par voie intraveineuse pour les cas sévères. La particularité essentielle réside dans le calcul de la dose et du flux de solution à administrer selon l'âge, le statut nutritionnel et d'éventuelles pathologies associées. Lorsque les pertes en liquides sont extrêmement abondantes, la réhydratation est complétée par un traitement antibiotique, administré selon le poids, pour les enfants de plus d'un an.

Le personnel doit être expérimenté en pédiatrie car la déshydratation entraine un assèchement des veines rendant difficile la pose d'une perfusion chez un enfant. Parfois, piquer dans le bras n'est pas possible, alors nous essayons dans la main, la jambe puis la tête. En dernier recours, nous pratiquons une injection intra-osseuse. Une opération délicate mais qui doit être réalisée rapidement car pour un enfant qui présente une déshydratation sévère, le facteur temps est déterminant.

Parce qu'ils demandent une attention particulière et du personnel soignant adapté, les enfants sont pris en charge dans un espace spécifique. Sur une capacité d'hospitalisation de 336 lits (14 tentes de 24 lits) dans notre centre de traitement du choléra de Sarthe, 72 lits (21.4%) sont dédiés à la pédiatrie. Un chiffre qui varie car nous adaptons continuellement notre réponse à l'évolution de l'épidémie.


Quelles sont les difficultés spécifiques liées aux enfants ?
Il y a d'abord la problématique des pathologies associées : pneumonie, asthme qui compliquent le traitement et vulnérabilise d'autant plus l'enfant. Nous traitons en priorité le choléra, qui est l'urgence vitale, puis l'autre pathologie avec un traitement adapté. Pour le cas particulier de la malnutrition, dont le traitement n'est pas compatible avec la prise en charge du choléra, nous transférons les enfants guéris du choléra dans des structures MSF spécialisées en nutrition.

Nous sommes également confrontés à des cas d'enfants sans autorité parentale. Il y a des enfants qui arrivent seuls, soit parce que leur(s) parent(s) sont malades soit parce qu'il y a d'autres enfants à charge à la maison. Parfois, l'enfant est abandonné car le choléra fait encore peur. Une fois guéris, l'assistance sociale les prend en charge. Mais avec les messages d'information et de sensibilisation, cela devient plus rare.


Dernier bilan du choléra : Depuis que l’épidémie de choléra a fait son apparition dans le pays (19 octobre 2010), 157,321 personnes ont été infectées et traitées, 87,639 personnes ont dû être hospitalisées et 3,401 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), daté du 29 décembre 2010.

HL/ MSF

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