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Haïti - Épidémie : On veut nous faire croire que l’épidémie de choléra se stabilise ? 26/01/2011 13:18:28
L’OCHA affirme que le nombre de décès est en baisse, alors que dans le même temps le Groupe de Secours Catastrophe Français (GSCF) affirme que celui-ci est en hausse constante ! De plus l’OCHA sait très bien que qu’entre autres : dans la région de Port-au-Prince le Gouvernement ne comptabilise pas les morts communautaires (pour une raison inconnue) - dans le Département des Nippes, en raison des incohérences des données de surveillance seulement 20% des centres de santé font rapport sur ce Département - dans le Département du Centre une équipe supplémentaire a dû être déployée en raison de l’augmentation du nombre d’alertes, principalement dans les communes proches de la République dominicaine - à Grand’Anse le manque d’informations sur certaines communautés ne permet pas d’avoir une vue d’ensemble définitive... Le nombre de cas aurait donc baissé ou se serait stabilisé ? En regardant les 5 derniers rapports officiels publiés par le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) entre le 13 janvier et le 17 janvier (dernier rapport disponible) nous constatons une augmentation nationale de + 4% pour les cas vus et de + 5% pour les cas hospitalisés ! Stabilisation ? Diminution ? De qui se moque-t-on? D’autant que les institutions Onusiennes de Santé, reconnaissent unanimement que les rapports du Gouvernement haïtien sont largement sous-évalué et que le nombre pourrait être le double de ceux publiés. Il est vrai que l’OCHA se sert des données du 16 janvier 2011 (+ 515 hospitalisations) comme référence qui est le plus bas enregistré, se gardant bien de parler des +3,641 hospitalisation du 17 janvier, chiffre que l’OCHA ne pouvait ignorer la veille de sa publication. Sans compter que cet organisme de haut niveau compare avec des chiffres qu’elle affirme être datés de mi décembre, alors qu’il s’agit en fait de données datant du 11 janvier 2011... Afin de renforcer ses affirmations, l’OCHA nous informe d’une « bonne nouvelle » : des partenaires de l'ONU dans la réponse à l'épidémie, comme Médecins Sans Frontières, envisagent de fermer des centres de traitement et de réduire leur présence dans certaines régions en raison de la diminution des admissions de malades. En oubliant de dire aussi, que certains centres sont contraint de fermer par manque de financement.. même si l‘OCHA met en garde contre les risques d’un manque de financement pour poursuivre la lutte contre maladie dans ces zones reculées, ainsi que le manque d'animateurs communautaires, indispensables pour assurer la prévention de l'épidémie. À ce sujet, l’OCHA rappelle que seulement 34% de l’appel de fonds d’urgence de l’ONU de 174 millions de dollars (et non 164 millions comme l’indique l’OCHA) ont été récoltés. Depuis le début de cette épidémie nous n’avons eu de cesse de dénoncer ces informations, tant au niveau du gouvernement que de certaines institutions onusiennes qui ne reflètent nullement la réalité des humanitaires sur le terrain. La population d’Haïti a le droit de connaître l’étendue de l’épidémie qui la menace quotidiennement. Il ne s’agit nullement d’être alarmiste, nous souhaitons tous que l’épidémie se stabilise et régresse au plus tôt, mais encore faut-il que ce soit en accord avec la réalité. Dernier Bilan : depuis le début de l’épidémie de choléra en Haïti (19 octobre 2010), 199,497 personnes ont été infectées et traitées, 112,656 personnes ont dû être hospitalisées et 3,927 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan [très sous évalué d’après les experts de l’ONU] du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), daté du 17 janvier 2011. HL/ HaïtiLibre
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