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Haïti - Reconstruction : Retour à la maison, ce n'est pas pour demain... 12/02/2011 10:40:28 « Le nombre des gens qui vivent dans les camps a beaucoup diminué ; près d’un demi-million de personnes sont parties. A ce jour, 810,000 haïtiens vivent encore dans les camps. Toutefois, dans les prochains mois, les déplacés habitant dans les camps d’hébergement, pourraient être exposés à certains dangers, même s’ils continuent de partir. Avec la saison des pluies qui approche, outre les risques d’inondations, l’épidémie de choléra risque aussi de s’étendre. Alors, qu’est-ce qui va se passer dans les camps quand la saison des pluies arrivera ? La réalité est là et les ONG n’ont pas assez de ressources pour y faire face. Quelles seraient alors les solutions ? Nous devons fournir le plus rapidement possible des solutions alternatives pour faciliter la relocation des déplacés. A notre avis, il faut rechercher des solutions durables, telles qu’accélérer la construction d’abris transitoires, réparer les maisons endommagées, construire des logements durables, enlever les débris, et rétablir les quartiers et les communautés. Ce sont les éléments qui composent la stratégie pour faire face aux éventuels dangers des prochains mois, mais les ressources ne sont pas vraiment disponibles pour mettre en œuvre cette stratégie dans les meilleurs délais. La crise est loin d’être terminée, les besoins humanitaires persistent, et le processus de reconstruction devrait commencer assez vite pour aider les gens à sortir des camps et s’installer dans des communautés. Pour sa part Emmanuelle Schneider, porte parole du bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) en Haïti, a évoqué le retour dans les communautés et la relocalisation des personnes déplacés, précisant que ces retours ne peuvent être durables que s’ils sont accompagnés d’activités génératrices de revenus, d’accès à l’eau, à la santé et à l’éducation. Elle a aussi soulevée les problèmes d’expulsions auxquels les réfugiés sont confrontés avec les propriétaires qui souhaitent récupérer leurs terres. « Il existe plusieurs options pour les personnes déplacées : soit le retour sur leurs lieux d’origine, là où ils vivaient avant le séisme, la relocalisation en province d’où ils sont originaires, car ils y possèdent des terres ou que des amis ou des familles soient prêts à les accueillir, ou en dernier recours, la relocalisation vers un site planifié. Nous savons à l’heure actuelle que plus de 56% des individus déclarent être locataires avant le séisme, tandis que 36% déclarent être propriétaires. Nous savons également que sur les 380,000 maisons évaluées après le séisme, 53% d’entre elles peuvent être occupées sans danger (catégorie verte), 26% pour cent présentent des dangers d’accès (jaune) et 20% sont dangereuses et devront soit être démolies soit réparées (rouge) Il est important de préciser que les ménages quitteront les camps, selon les options de leur choix. Les services de base seront alors progressivement accessibles dans les communautés de retour et diminueront graduellement dans les camps. Les retours ne seront durables que s’ils sont accompagnés d’activités génératrices de revenus à travers notamment les programmes d’accès au micro-crédit. L’accès à l’eau, à la santé et à l’éducation, l’aide alimentaire dans le cadre du programme des cantines scolaires seront aussi des priorités. Quand on évoque la problématique du retour dans les communautés, la question des évictions forcées se pose. Les camps existent depuis plus d’un an et, à mesure que le temps passe, les menaces d’évictions augmentent. Les humanitaires mènent chaque jour des opérations de médiation avec les propriétaires des terres, les autorités locales et les habitants des camps pour trouver des solutions de relocalisation ou des solutions durables. HL/ HaïtiLibre
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