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Haïti - Agriculture : Sécurité alimentaire, perspectives 2018
21/01/2018 08:29:18

Haïti - Agriculture : Sécurité alimentaire, perspectives 2018
La performance des récoltes de banane, des racines et tubercules, du maïs et du haricot parmi d'autres cultures va alimenter la disponibilité alimentaire locale jusqu’en janvier 2018. Les revenus générés par la vente de ces produits et de la main-d'œuvre permettront aux ménages d'accéder au marché. La plupart des régions seront en IPC Phase 1 et 2, hormis les zones affectées par IRMA qui se trouveront en Phase 3.

De février à mai 2018, la situation demeurera stable et certaines zones affectées par le passage d’IRMA auront commencé à récupérer. Cependant, les zones côtières du Sud passeront en Crise à cause des effets cumulés du passage de Matthew et des faibles résultats de la campagne de printemps. Les ouragans IRMA et MARIA ont eu un effet minime à l’échelle du pays, mais certaines zones ont subi d’importants dégâts, notamment dans les départements du Nord-Est et du Nord.

PERSPECTIVES 2018 :

Haut Artibonite et Département du Nord-Ouest :
Jusqu’en janvier 2018, la production agricole sera proche de la normale, à l’exception de certaines zones en raison de l’excès ou du manque de pluies. Cette zone est déficitaire en termes de production alimentaire, les ménages devront donc s'approvisionner au marché pour les produits alimentaires de base. La zone sera situation Phase 1 de l’IPC et de stress Phase 2.

De février à mai 2018, pendant la période de soudure, le marché sera encore la source principale de nourriture. La vente des récoltes d'hiver et les revenus de la main-d'œuvre pour la préparation de terres qui démarre la campagne de printemps permettra aux ménages de financer leurs achats. Les prix des produits devraient se maintenir dans les limites normales. Les ménages récupèrent peu à peu des pertes de bétail, mais restent encore vulnérables. Certains ménages vendent du bétail malgré la taille réduite de leur troupeau pour acheter de la nourriture ou pour s'approvisionner en intrants agricoles. Dans ces conditions, la majeure partie de la zone sera encore classée en Stress Phase 2.

Nord, Nord-Est et Nord-Ouest :
Jusqu’en janvier 2018, la disponibilité agricole devrait être assurée dans la plupart des marchés par les produits locaux qui ont été épargnés par les aléas climatiques, ainsi que par les produits importés. Les prix des produits importés devraient demeurer stables et les produits locaux devraient évoluer de façon normale pour la saison. En revanche, les ménages auront des limitations pour assurer leur alimentation dans les zones les plus affectées par les ouragans. La perte de récoltes entrainera la réduction des revenus, les membres des ménages vont davantage migrer vers la République Dominicaine pour y effectuer des travaux agricoles ou vers les grandes villes (Cap-Haïtien, Port-de-Paix, Port-au-Prince). Par ailleurs, au niveau des communautés côtières dont Caracol, Limonade, Fort-Liberté et La Tortue, le matériel de pêche a subi des dommages et les marais salants ont été inondées avec des conséquences indirectes sur l’ensemble de ces secteurs. Dans ces conditions, les zones les plus affectées seront en situation de crise (Phase 3 de l'IPC), alors que les autres seront en Stress Phase 2.

De février et mai 2018, les ménages auront encore des limitations pour assurer leur alimentation en raison de la réduction de revenus issus de la vente de produits agricoles et de pêche, pendant la période de soudure. Le cheptel qui représente une source importante de revenus en cette période a été sévèrement affecté. Cependant, une partie des sources de revenus et des moyens d’existence aura commencé à être restaurée. La situation de la sécurité alimentaire devrait donc se maintenir en Phase 3 pour cette deuxième période mais avec certaines zones en phase 2.

Grand’Anse, Sud et Nippes :
Jusqu’en janvier 2018, la disponibilité en maïs et en haricot auprès des ménages sera faible et ceux-ci s'approvisionneront au marché pour ces produits. Entre temps, ils peuvent disposer de banane, de pois Congo, d'igname et d'arbre véritable, parmi d’autres aliments. La vente de banane, de racines et tubercules fournira aux ménages un revenu qui leur permettra d’effectuer leurs achats de nourriture. De plus, la demande de main-d'œuvre augmentera en raison des récoltes d'été-automne, des activités de préparation du sol et des semis d'hiver. Mais avec les effets résiduels des chocs antérieurs, les autres sources de revenus et les moyens d’existence demeurent perturbés et certains ménages doivent adopter des stratégies inhabituelles dans le Sud depuis Aquin jusqu’à Saint-Jean et dans quelques communes dans la Grand'Anse comme Pestel ou Corail qui seront en Phase 2.

De février à mai 2018, les revenus provenant des activités de récolte et de préparation de sols dans le cadre de la campagne d'hiver et de celle du printemps permettront aux ménages d'accéder à certains revenus. Après ces activités, les ménages les plus pauvres devront intensifier leurs stratégies pour conserver le même niveau de consommation et la zone sera donc presque entièrement en Phase 2.

En savoir plus sur l’Échelle IPC :

Phase 1 :
Accès à une alimentation généralement adéquate et stable avec un risque modéré à faible de tomber graduellement dans des phases supérieures ;

Phase 2 : Insécurité alimentaire modérée / limité
Accès limité à une alimentation adéquate avec un risque élevé et récurrent de tomber graduellement dans la Phase 3, 4 ou 5 (en raison de la probabilité d’évènements adverses et d’une grande vulnérabilité) ;

Phase 3 : Crise alimentaire et des moyens d’existence aiguë
Insuffisance aiguë et critique de l’accès à l’alimentation assortie d’une malnutrition grave et inhabituelle et un épuisement accéléré des avoirs relatifs aux moyens d’existence qui, si la situation se maintient, va faire tomber la population dans la Phase 4 ou 5 et/ou va probablement se traduire par une pauvreté chronique ;

Phase 4 : Urgence humanitaire
Insuffisance grave de l’accès à l’alimentation assortie d’une mortalité excessive, une malnutrition très élevée et en progression et un épuisement irréversible des avoirs relatifs aux moyens d’existence ;

Phase 5 : Famine / Crise humanitaire
Grave perturbation sociale assortie d’un manque total d’accès à l’alimentation et/ou d’autres besoins de base dans laquelle la famine généralisée, la mort et le déplacement sont incontestables.

HL/ S/ HaïtiLibre

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