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Haïti - Économie : Michel Martelly voudrait obtenir des prêts pour Haïti 28/04/2011 13:06:30
Le Président Martelly à fait savoir mardi dernier qu’il avait demandé aux institutions financières internationales (BID, Banque mondiale et FMI) d’accorder à nouveau des prêts à Haïti en vue de relancer l’économie « Un pays ne peut pas relancer son économie avec des dons [...] aucun pays au monde ne peut obtenir de la croissance économique sans accès au prêts » avait déclaré le Président élu, qui reconnaît qu'Haïti, après avoir bénéficié de l'annulation de sa dette, tombe dans la catégorie des pays insolvable... On ne connait pas la position des institutions financières internationales suite aux demandes du Président Martelly.
Réagissant à ces propos, l’économiste Eddy Labossière, Président de l’Association Haïtienne des Economistes, pense que « Michel Martelly a été très mal conseillé [...] Les chances du prochain Président d’obtenir de nouveaux prêts sont très minces » rappelant que la décision de ne plus octroyer de prêts à Haïti avait été prise en raison « de l’incapacité du pays à honorer ses engagements » malgré que ces prêts avaient été accordés sur une longue échéance avec une période de grâce.
Eddy Labossière favorise plutôt une meilleure implémentation des politiques fiscales de manière à permettre l’élargissement de l’assiette fiscale du pays, soulignant qu’actuellement « l’État haïtien ne perçoit que 40% des recettes (soit 36 à 38 milliards de gourdes) qu’il devrait percevoir ». L’économiste croit qu’avec une bonne politique fiscale et la dotation à la Direction Générale des Impôts (DGI) de moyens adéquats, il est possible de doubler ce montant. De plus il recommande une réduction des portefeuilles ministériels dans le prochain Gouvernement, soulignant qu’il y a « des ministères qui absorbent beaucoup d’argent sans être réellement efficaces. »
Pour sa part, l’économiste Camille Charlmers, Secrétaire Exécutif de la Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif (PAPDA) affirme « qu’il s’agisse de dons ou de prêts, ce sont des instruments utilisés pour contrôler et orienter les politiques économiques nationales et favoriser un type de politique économique qui va dans l’intérêt des grandes puissances. » En d’autres termes, Chalmers propose qu’Haïti génère ses propres revenus, pour assurer son fonctionnement, les services à la population et son développement.
HL/ HaïtiLibre
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