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Haïti - Social : Haïti n’est pas un Supermarket de l’adoption 12/06/2010 11:22:05 Le séisme de janvier a laissé derrière lui de nombreux enfants « sans parents ». Certains de ces enfants ont parfois encore des membres de leur famille qui pourraient les accueillir. Être séparé de sa famille, être abandonné ne veut pas dire être orphelin. Mais, sous la pression des familles adoptantes [à l’nternational] qui réclament l’accélération des procédures d’adoption, certains de ces enfant non orphelin, pourraient être confiés, par manque de vérification, à ces familles prêtes à les adopter immédiatement. « Il faut qu’ils aillent très vite [les autorités], avant que les enfants ne meurent », expliquait l’une de ces familles, craignant que les enfants ne survivent pas au manque d’eau et de nourriture, des propos exagérément dramatique qui confirment nos craintes. L’Unicef, concient de la situation a fermement appelé à éviter toute précipitation. « Il n’est pas question que des enfants qui ont déjà subi un traumatisme très important, avec le tremblement de terre, aient un deuxième traumatisme de déracinement », a prévenu sa porte-parole Bénédicte Jeannerot. Se voulant rassurant, le secrétaire d’Etat à la Coopération [France], Alain Joyandet, a annoncé hier une accélération de la prise en charge « pour tous les enfants qui ont des papiers, pour lesquels il n’y a pas d’interrogation ». Mais s’agissant des autres orphelins supposés, il s’est montré plus prudent : « [...] nous ne pouvons prendre des enfants en masse (…) alors que nous ne sommes pas certains que l’ensemble des éléments sont là ». Au delà de la générosité sincère de ces familles adoptantes, elles semblent parfois oublier que leur désir d’adopter un enfant haïtien, aussi puissant et sincère que soit ce désir, ne doit en aucun cas primer sur l’intérêt de nos enfants. Haïti n’est pas un «supermarket de l’adoption» et s’il est vrai que la vie de certains enfants peut parfois être en danger, il ne sert à rien d’en faire des campagnes médiatiques en vue de faire pression sur les autorités. S’il est vrai que les autorités en Haïti ne sont pas toujours en mesure d’assumer pleinement leurs responsabilités, cela n’autorise nullement ce genre de pression-manipulatrice visant [au nom de l’humanisme] à satisfaire en fait le besoins de quelques familles étrangères en mal d’adoption. Une question que tout haïtien se pose, pourquoi ces étrangers dont les orphelinats sont plein d'enfants à adopter chez eu, ne les adoptent-il pas? La détresse d'un orphelin blanc aurait-il moins de valeur à leur yeux que celle d'un enfant haïtien? S/ HaïtiLibre
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