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Haïti - Politique : Le CEP de tous les dangers 15/06/2010 16:45:26 Le CEP sert de catalyseur à l’opposition en manque d’arguments constructifs et de programmes. Il faut faire attention que ce catalyseur ne se transforme pas en détonateur d’une bombe sociale aux conséquences difficilement maîtrisable. Jouer avec le feu est un jeu dangereux que « grands enfants » de l’opposition [et du gouvernement] semblent ignorer. Il ne suffit parfois que d’un décret pour franchir la ligne rouge. Le ministre des finances Ronald Beaudin nous informe que le gouvernement a déjà déboursé 1.8 millions de dollars au Conseil Electoral Provisoire (CEP). Ce montant provient du budget de 3.5 millions de dollars qui avaient mis à la disposition du CEP avant le séisme, pour la préparation des sénatoriales de 2010. Les autorités électorales avaient indiqué que des fonds additionnels seraient nécessaires pour la réalisation d'une campagne de sensibilisation indispensable à la mise a jour du registre électoral et sur ce point le ministre a précisé que la contribution du Trésor Public pourrait être supérieure à 3.5 millions de dollars américains soit 10 % du montant nécessaire pour l'organisation du prochain scrutin qui devrait être financé [d’après les promesses] par les États-Unis, le Canada, l’Union Européenne et le Brésil. L'évêque des Nippes, Pierre André Dumas, [dont les engagements sont plus politique que religieux], souhaite, malgré la mise au point du Président Préval, que le CEP soit renvoyé. Analysant la situation du conseiller Enel Désir, [représentant de l'Eglise Catholique], l'évêque de Miragoane, a soutenu qu'il devait présenter sa démission. Le prélat croit que M. Désir, accusé de corruption, faciliterait ainsi la tache aux dirigeants de l'Eglise qui ne veulent pas le mettre dans l'embarras. [il semble que le Prélat n’est pas besoin des conclusions de l’enquête en cours pour établir un verdict de culpabilité, la présomption d’innocence ne semblant pas faire partie de ses qualités chrétiennes], ajoutant que cela constituerait une première étape dans la formation d'un nouveau CEP. La plupart des leaders politiques désapprouvent ou condamnent la décision du chef de l'Etat de lancer le processus électoral avec le CEP actuel. Ils reprochent au Gouvernement de ne pas prendre en compte les revendications des acteurs politiques. [des acteurs parfois plus comédiens que politiciens]. Victor Benoît (Alternative) critique la fuite en avant du président Préval lequel applique une politique autocratique. Pour William Jeanty (Konba) les élections sont une entreprise criminelle et soutient que techniquement et politiquement les élections ne pourront pas se tenir avant la fin de l'année. Himmler Rébu clame que le président Préval s'est trompé en voulant forcer la main des acteurs politiques et plaide pour le dialogue [!] Marise Narcisse (Fanmi Lavalas) réclame des élections anticipée avec un CEP crédible et indépendant. HL/ HaïtiLibre
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