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Haïti - FLASH : Le Conseil de l'Ordre des Avocats, alarmé par le processus de somalisation du pays 14/03/2023 08:27:38 « L’horreur, la barbarie et la monstruosité de ces actes de banditisme ne sont pas en mesure d'émouvoir le Gouvernement en place, accroché à un pouvoir sans objet, toujours enclin à manifester des expressions de sympathie vis-à-vis de drames a l’étranger mais obstinément déconnecté des souffrances de la population locale. » souligne le Conseil de l’Ordre qui constate que les enlèvement et la séquestration de personnes, s’est installées durablement dans le quotidien au point que ce crime s’est normalisé… Alarmé par le « processus de somalisation du territoire national », ou les bandes armées s’affrontent chacune pour un morceau du territoire, le Conseil « condamne la désinvolture des autorités responsables de la sécurité et de la tranquillité publiques tout en prenant acte de l'immobilisme des institutions internationales ayant vocation à contribuer à l'établissement de l'État de droit en Haïti. » Par ailleurs, il se dit « alerté par l'adoption routinière d'actes publics dépourvus de toute assise constitutionnelle s'agissant notamment de la nomination des juges à la Cour de Cassation, interpelé par le dysfonctionnement général des institutions nationales et la dévalonsation croissante de l'autorité de la loi […] » Soulignant que « la défaillance de l'État actuels affecte principalement le pouvoir judiciaire qui semble avoir renoncé à ses prérogatives en manière d'administration de la justice » Rappelant que « depuis plus de quatre ans, principalement dans la juridiction de Port-au-Prince, la justice a été régulièrement perturbé, voire complètement paralysé par moments, surtout après que le périmètre du Palais de Justice ait été déclaré zone de non-droit. La normalisation du fonctionnement du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince n'a jamais eu lieu https://www.haitilibre.com/article-36930-haiti-flash-les-bandits-font-la-loi-au-palais-de-justice-de-port-au-prince.html entre temps et les fonctions judiciaires se sont révélées inopérantes, ce qui ne contribue pas peu à répandre dans les consciences le sentiment de la légitimité du recours à la violence. Le Conseil de l'Ordre rappelle à tous ceux qui s'empressent « […] d’évoquer malicieusement la vertu du dialogue avec les hors-la-loi en vue de leur réintégration, que devant la gravité des crimes commis dans la durée, incluant notamment le viol, la torture, le déplacement forcé de populations, l'impunité ne peut être la condition du pardon ». HL/ HaïtiLibre
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