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Haïti - Politique : Les députés n’ont pas aimé l’épisode de samedi, de la Saga Bélizaire
08/11/2011 15:02:21

Haïti - Politique : Les députés n’ont pas aimé l’épisode de samedi, de la Saga Bélizaire
Le report au 15 novembre de l’interpellation de Josué Pierre-Louis, Ministre de la Justice et de Michel Brunache, Secrétaire d’État aux affaires étrangères et la création de deux Commissions chargées de rédiger les motifs d’interpellation et d’enquêter sur l’arrestation du député Arnel Bélizaire, n’a visiblement pas plu aux députés qui ont vivement manifesté leur déception.

Frustré, le Député Danton Léger reproche aux sénateurs de n’être pas allés jusqu’au bout de la séance lançant une mise en garde contre toute désir de recourir à la pratique du « kase fèy kouvri sa » estimant que les torts causés sont irréversibles, n’écartant pas la possibilité de la mise en accusation du Chef de l’État si son implication est avérée.

Le Député Levaillant Louis Jeune se dit quant à lui déçu d’avoir assisté à « une comédie au sénat ». Il assimile les démarches des sénateurs à « une vaste plaisanterie » visant à éviter de sanctionner des membres du gouvernement impliqués dans l’affaire Bélizaire «... je veux faire savoir aux sénateurs que la Chambre des députés, que les députés en général, n'ont pas demandé aux sénateurs de faire quoi que ce soit pour eux. La démagogie qui a été faite au Sénat de la République, a pour but pour d’enterrer le Parlement haïtien et de renforcer le pouvoir personnel du Président Michel Martelly. Les sénateurs ont prit toute une journée pour sortir sans vote, ils ont monté une Commission pour soi-disant enquêter sur qui est responsable, alors qu’ils savaient pertinemment, car ils étaient en contact avec tout le gouvernement, que ça soit le Président Martelly, Josué Pierre-Louis et avec toutes les personnes impliquées, que toutes ces personnes sont mouillées jusqu'au cou dans le dossier Bélizaire.

J'ai un message à envoyer spécialement au Sénateur Lambert, le coordinateur d'INITE, je dis au Sénateur : tout bon Général s'assure tout le temps, d'avoir la confiance et le contrôle de ses troupes, je demande au Sénateur Lambert si après les actes qui ont été posé samedi, est-ce qu'il a la garantie qu'il a les troupes derrière lui ? »


Le Député Eloune Doréus se déclare surpris de la séance de samedi qui ne s’est pas achevée sur un vote de confiance ou une motion de censure, invitant les sénateurs à ne pas tergiverser dans un dossier aussi important que celui de l’arrestation d’un député en fonction.

Le Député Pierre Matin Tatoute estime de son côté « que le Sénat est en train de traiter le dossier avec légèreté » avertissant que la Chambre des députés se prépare à donner en janvier, « une réponse proportionnelle et historique au gouvernement...»

Le Député Jean Tolbert Alexis, désapprouve la formation des commissions d’enquêtes par le grand corps et récuse la formation de la Commission d’enquête indépendante du Gouvernement, rappelant que la seule vraie Commission devrait être formée par la chambre des députés, la seule instance habilitée à faire la mise en accusation de hauts fonctionnaires.

D'autres députés pensent que le changement de décision initiale, de certains sénateurs, est lié au fait qu’ils sont en fin de mandat et qu'ils pensent d’abord à leur réélection...

Rappelons que Samedi dernier, lors de la séance de convocation du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) le Premier MInistre, le Dr Garry Conille, a fait savoir que des mesures conservatoires avait été  prises à l'encontre de Me Félix Léger, le Commissaire du Gouvernement, en attendant les résultats de la Commission d’enquête administrative, chargée de déterminer le rôle du Commissaire, dans l’arrestation du Député Bélizaire.

Lire aussi :
https://www.haitilibre.com/article-4187-haiti-affaire-belizaire-2e-report-en-3-jours-et-deux-nouvelles-commissions.html

HL/ HaïtiLibre

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patriot
Posté le 09/11/2011 19:40:50
@Kool Grove -- tu as bien dit, il est le Chef d'État, il a laissé toutes les conséquences a Léger Félix, l'ordre d'arrêter le député ne vient pas de Léger, ni de Josué, il vient directement du Chef de l'État, c'est pourquoi il a laissé haiti le m^eme jour, de la même façon qu'il a fait pour la confirmation de mr.Rouzier comme Premier Ministre. Qui peut arrêter un député en fonction sans l'approbation du Président? Lambert est un deux faces, les deux faces sont négatives, en présence de ses collègues, il joue la face positive, pourtant c'était la négative, de même en présence du Président de la République, il montre la même face. Mais, malheureusement, il ya des députés qui ont leurs yeux ouverts, kenbe la, menm si gen 100 ki pa bon nap jwen youn kanmèm.
Don
Posté le 09/11/2011 00:00:44
Il est un fait certain que l'article 115 a été violé avec l'arrestation du député Bélizaire. Par qui et Comment a-t-il été violé, on ne le saura jamais. Cependant, considérons un moment l'esprit de l'article 115 quand les constituants débattaient pour lui donner forme, Je suis persuadé que les constituants avaient en tête : un citoyen haitien de bonne vie et moeurs (toute sa vie) qui a accédé à la fonction d'honorable parlementaire. Nos constituants n'ont jamais eu en tête qu'un gouvernement ayant [hors sujet] autant d'energumenes au parlement haitien. le vieil adage nous dit que: «on ne guerit pas un mal par un mal» ; cependant nous disons que « on peut guerir un mal par un moindre mal». en politique, le pays vient d'assister a une césarienne.
Pitou
Posté le 08/11/2011 22:46:14
Les Sénateurs de la 49eme législature sont des Jesifra et Tonton Bicha, des vrais comédiens. Ces sénateurs défendent leurs prpores intérêts mesquins c'est pour cela que la séance de samedi s'est terminée comme un théâtre. En particulier, le Sénateur Lambert qui n'est jamais une personne crédible, il travaille seulement pour conserver son pouvoir et un attachement a n'importe quel gouvernement.[hors sujet]
mimi
Posté le 08/11/2011 17:33:41
Je ne trouve pas de mot pour qualifier ce qui s'est passé samedi au Sénat. La séance d'interpellation est légale, mais n'est pas de mise. Ils n'auraient pas du en arriver la. Cet échange de propos malséant n'aurait pas du se faire au Palais National. Le Député n'aurait pas du agresser verbalement le Président. n'en déplaise a certains. N'oublions pas le vieil adage «Malheur a celui par qui le scandale arrive».
 




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