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Haïti - FLASH : Une victime toutes les 72 minutes en Haïti 01/08/2024 10:05:45 Au moins 428 personnes ont été enlevées (moy. 4,7 par jour) contre rançon au cours de cette période Le plus grand nombre de meurtres et de blessures a continué d'être enregistré dans la capitale et dans l'Artibonite, où les gangs ont poursuivi leurs attaques contre les populations rurales, y compris dans des communes du Nord du département jusque-là épargnées par la violence. Le rapport souligne une augmentation des violences sexuelles et basées sur le genre contre les femmes et les filles. Plusieurs victimes ont été attaquées par des groupes de jeunes hommes armés alors qu'elles se déplaçaient, à pied, à bord de véhicules de transport en commun ou même à l'intérieur de sites de personnes déplacées dans la capitale. Après avoir été violées, certaines d'entre elles ont été tuées par balle. L'impact de la violence sur les enfants demeure particulièrement préoccupant. Entre avril et juin, au moins 49 garçons et filles ont été tués ou blessés lors d'attaques de gangs ou par des balles perdues lors d'opérations de police. D'autres, soupçonnés d'avoir commis des délits mineurs, ont été lynchés par des membres de la population. Le rapport souligne que des enfants sont également utilisés de manière croissante par les gangs et les groupes « d'auto-défense » pour commettre des activités criminelles. Poursuivant leur tactique débutée en février et mars 2024, les gangs ont continué de vandaliser, voler et incendier des bâtiments publics. Ils ont également détruit ou incendié plus de 450 résidences et commerces (moy. 5 par jour). Les menaces et les attaques contre des journalistes, des défenseurs des droits de l'homme et des personnes affiliées à l'État ont continué d'être documentées. En particulier, des acteurs judiciaires ont été la cible d'intimidations et d'attaques. Malgré quelques évolutions positives en matière de lutte contre la corruption, la paralysie du système judiciaire s'est en outre poursuivie en raison de la violence et des grèves répétitives des magistrats et personnels judicaires. Depuis le début de l'année judiciaire, (octobre 2023), les cours et tribunaux ont été fonctionnels pendant à peine 10 jours. Au cours du deuxième trimestre, 78 détenus sont décédés (29 au cours du premier trimestre), la plupart en raison d'un manque de soins, de l'insalubrité, d'une alimentation insuffisante et du manque d'accès à l'eau potable. Face à cette situation d'insécurité et de violence, le rapport recommande à la communauté internationale de maintenir Haïti sur son agenda et d'accélérer le déploiement complet de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS). HL/ HaïtiLibre
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