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Haïti - FLASH : Explosion des violences de genre au pays
17/05/2025 10:51:26

Haïti - FLASH : Explosion des violences de genre au pays
L’intensification des violences armées dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince s’est accompagnée d’une recrudescence des violences basées sur le genre, ciblant principalement les femmes. Face à cette urgence, l’Organisation Panaméricaine de la Santé et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OPS/OMS) soutiennent le Ministère de la Santé Publique en collaboration avec des partenaires locaux, pour répondre aux besoins croissants des victimes…

« Ce qui me retient en vie, ce qui m’empêche de baisser les bras, ce sont mes enfants. Il m’arrive parfois d’avoir envie de mettre fin à mes jours.. », confie R. , 35 ans. Comme de nombreuses victime, elle fait partie des personnes déplacées internes, victimes de viols et d’agressions sexuelles, souvent perpétrés par des membres de gangs armés.

Selon les données du Ministère à la Condition féminine, près de 6,500 cas de violences basées sur le genre ont été signalés en 2024, et déjà 1,250 pour les deux premier mois de 2025… Des chiffres largement sous-estimés, selon les acteurs humanitaires, en raison de la peur, de la stigmatisation et des difficultés d’accès aux services. Parmi ces cas, plus de 60 % concernent des violences sexuelles, souvent liées à des déplacements forcés.

Pour répondre à cette urgence, l’OPS/OMS et ses partenaires appuient le Ministère dans la mise en place d’une réponse médicale et psychosociale renforcée, avec le soutien financier du Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies (CERF) et de la Direction générale de la protection civile et des opérations d’aide humanitaire européennes (ECHO).

Dans les sites accueillant des personnes déplacées, 11 psychologues et autant de travailleurs sociaux ont été formés et déployés pour offrir un soutien direct aux femmes et jeunes filles identifiées comme victimes de violences sexuelles. Sous la coordination de la Direction Sanitaire de l’Ouest, ces équipes fournissent un accompagnement psychosocial, des conseils et orientent les victimes vers les structures de soins disponibles. Cette présence humaine est cruciale dans un contexte où la parole des femmes reste encore trop souvent étouffée par la peur et la stigmatisation.

« J’ai pensé au suicide car je ne voulais pas que ce que j’ai vécu devienne une honte pour moi ou pour mes enfants »explique pudiquement F., 34 ans.

Pour renforcer encore davantage cette action de terrain, trois organisations locales de femmes, Kay Fanm, SOFA et Fondation TOYA ont été mobilisées. Leur rôle est essentiel : en tant qu’actrices enracinées dans les communautés, elles créées un espace de confiance, facilitent l’identification des cas et accompagnent les victimes comme F. dans un parcours de soins souvent long et complexe.

« Les pensées suicidaires ne me quittaient plus. Mais en me rendant chez TOYA, j’ai pu accéder à un véritable soutien. Grâce à leur accompagnement, j’ai retrouvé une lueur d’espoir ».

À travers cette réponse intégrée, l’OPS/OMS et ses partenaires entendent briser le silence qui entoure les violences sexuelles et remettre la dignité des femmes au cœur de la réponse humanitaire.

9 établissements de santé dans les zones les plus touchées vont être rééquipés avec du matériel spécialisé pour prendre en charge les cas de violences sexuelles : tables d’examen gynécologique, kits de prise en charge des viols, instruments stériles, médicaments essentiels. Cinquante professionnels de santé vont également être formés ou recyclés pour améliorer la qualité de la prise en charge clinique et psychosociale, selon des protocoles sensibles au genre.

À travers cette approche intégrée, l’OPS/OMS et ses partenaires entendent briser le silence autour des violences sexuelles et restaurer la dignité des femmes et des filles dans un contexte d’extrême vulnérabilité.

« Nous ne pouvons pas détourner les yeux de cette crise », déclare le Dr Oscar Barreneche, Représentant de l’OPS/OMS en Haïti. « Il est de notre devoir collectif de soutenir les victimes, de renforcer les capacités des institutions de santé, et de garantir que chaque femme et chaque fille victime de violence ait accès à des soins de qualité, dans le respect et la dignité. »

HL/ HaïtiLibre

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