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Haïti - Social : Mettre fin à la domesticité des enfants... 12/06/2012 13:22:32 Selon l’OIT, 215 millions d’enfants travaillent dans le monde. En Haïti, ils sont plus de 29%, un phénomène illégal au regard des conventions internationales en vigueurs, relatives au travail, à la traite et aux droits des enfants. En effet, selon Nancy Robinson, Conseillère technique principale auprès de l’OIT, le travail des enfants constitue une entrave aux droits des enfants et un obstacle au développement. « En entrant dans le marché du travail prématurément », a-t-elle estimé, « ces enfants sont privés d’une éducation et d’une formation décisive pouvant les aider, leurs familles et leurs communautés, à sortir du cycle de la pauvreté ». En outre, les enfants impliqués dans les pires formes de travail peuvent être « exposés à des souffrances physiques, psychologiques ou morales pouvant causer des dégâts à long terme dans leur vie » Le Commissaire Principal Jean Gardy Muscardin, Chef de la Brigade de Protection des Mineurs, a rappelé qu’Haïti « dispose d’instruments légaux pour lutter contre les abus subis par les enfants » avec deux lois votées en 2001 et 2003 respectivement sur les châtiments corporels et l’élimination du chapitre 9 du Code du Travail qui traite des « enfants en service », mais la pays n’a pas encore ratifié la Convention Universelle du Bureau International du Travail sur le travail des enfants [la Convention de la Haye a été ratifié hier lundi 11 juin 2012 au Parlement haïtien.] Malgré le manque de statistiques récentes en Haïti, tous les acteurs de la protection s’accordent à dire que les enfants en domesticité, communément appelés en Haïti « Restaveks », constituent la frange la plus vulnérable « Ce sont les invisibles », a expliqué Jean Liby, le Chef de la Protection de l’Enfance au sein de l’UNICEF « Ils sont dans les foyers, parfois même dans vos foyers ». Placés par des recruteurs dans des familles, ces enfants sont traités différemment des enfants de la famille d’accueil et n’ont en majorité pas accès à l’éducation ni aux soins médicaux. Une situation qui, selon le représentant de l’UNICEF, n’est « pas acceptable », sachant qu’ils sont « particulièrement vulnérables à des violences physiques et abus. » Aussi, afin de sensibiliser le public sur ce phénomène qui, selon la porte-parole de la Coalition Contre le Système Restavek, Nadine François, « nous concerne tous », l’OIM a lancé cette semaine une grande campagne. Point phare de cette campagne contre le travail des enfants, la réouverture du numéro d’appel gratuit, le 188, doit permettre aux victimes ou témoins de maltraitance et d’exploitation des enfants de dénoncer ces délits et d’enclencher l’intervention de la Brigade de Protection des Mineurs. Jean Gardy Muscadin, qui dirige la Brigade de Protection des Mineurs dispose de 35 officiers au sein de la PNH, invite la population a signaler ces cas, pour prévenir et réprimer, tout individu exerçant la violence ou exploitant les enfants. HL/ HaïtiLibre
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