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Haïti - Technologie : L’avenir d’Haïti dépend de sa capacité à exploiter les TIC (Discours) 20/06/2012 10:34:42 Jean-Marie Guillaume, le Directeur Général du CONATEL a déclaré que « L’histoire et le destin d’Haïti se jouent donc maintenant, à travers notre capacité d’exploiter à fond les Technologies de l’Information et de la Communication » et présenté dans un discours détaillé, l’agenda de son institution, axé sur l’action et les résultats. Discours de Jean-Marie Guillaume (intégralité verbatim) : « Monsieur le Président de la République ; Monsieur le Premier Ministre ; Monsieur le Président du Sénat ; Monsieur le Président de la Chambre des Députés, Honorables Sénateurs et Sénatrices ; Membres du Gouvernement, Distingués Représentants de la Communauté Internationale ; Mesdames, Messieurs : La modernisation institutionnelle, sociale et économique pour la croissance économique forte, soutenue et équitable est un engagement important du gouvernement. Il s’agit d’une autre bataille que la nation haïtienne doit gagner : UN DEVOIR NATIONAL. Les nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) nous offrent l’opportunité d’accélérer la marche vers cet idéal de progrès pour tous. L’histoire et le destin d’Haïti se jouent donc maintenant, à travers notre capacité d’exploiter à fond les Technologies de l’Information et de la Communication. En tant que citoyen et Directeur Général du CONATEL, croyant dans le pouvoir de la science et de la technologie, j’en suis conscient. C’est pourquoi je suis avec vous ici ce soir pour vous présenter le nouvel agenda du CONATEL, dans le cadre de la vision du gouvernement. Je ne serai pas long. La nouvelle culture de travail instaurée par le Gouvernement est axée sur l’Action et le Résultat. En effet, dès mon arrivée au CONATEL, je me suis rendu compte de l’immensité de la tâche à accomplir, face à quatre problèmes majeurs : (1) l’inefficacité de l’appareil administratif du CONATEL; (2) le retard technologique d’Haïti par rapport aux autres pays de la région; (3) l’inadéquation du cadre juridico-réglementaire des télécommunications ; (4) la mauvaise articulation du mariage des TIC et du développement socioéconomique. 1- L’appareil administratif du CONATEL : À mon arrivée au CONATEL, l’appareil administratif tournait mal. Le personnel pléthorique et la culture de travail fondée sur la nonchalance des employés faisaient stagner la productivité, encourageaient le rendement décroissant et démoralisaient les cadres. Ces anomalies s’expliquaient par : le manque de motivation de la Direction Administrative à assurer la coordination de l’ensemble du travail administratif; la terrible carence et sous-exploitation de ressources humaines ; l’absence d’instrument d’évaluation des employés ; l’habitude de travail ignorant le résultat et la gestion systématique du temps; l’inefficacité du système de facturation manuelle ; la mauvaise gestion des documents administratifs et des archives ; et la mauvaise gestion des biens logistiques. La grande question s’est posée : face à une telle situation, comment peut-on espérer appliquer le cadre réglementaire du CONATEL et bien poursuivre sa mission ? Pour réorganiser et renforcer l’appareil administratif du CONATEL, avec le support technique de ses cadres, dont l’ardeur au travail est remarquable, j’ai dû, entre autres :
Grâce à toutes ces mesures, le CONATEL a réussi à atteindre son objectif annuel de recettes douanières en six mois. A ce rythme, le renforcement de l’appareil administratif du CONATEL contribuera à un élargissement de l’assiette fiscale de l’État de 6 millions de dollars américains additionnels générés par les concessions des opérateurs. 2- Le retard technologique d’Haïti : Tout est aujourd'hui disponible et accessible sur la toile de l’Internet, partout, chez soi, au bureau, dans les usines, dans les écoles, dans les hôpitaux, dans les rues. C'est une chance pour la modernisation socioéconomique, pour la croissance forte et soutenue de l’économie, pour la diffusion du savoir et du savoir-faire, et pour l’intégration sociale de tous les citoyens. C’est-a-dire pour une nation plus solidaire, plus productive, plus et mieux intégrée à ce monde en pleine mutation technologique. Dans ce contexte, rattraper, voire devancer, les autres pays de la région caribéenne au niveau des infrastructures et de la pénétration technologiques est un défi collectif que nous devons relever. Mesurons-le :
Face à ce tableau, nous ne pouvons plus rester les bras ballant. Telles sont les raisons fondamentales pour lesquelles le Gouvernement et le CONATEL ont la rage de réussir, de vaincre, de gagner cette bataille des Technologies de l’Information et de la Communication en initiant un projet national de création et de renforcement des infrastructures technologiques capables de répondre aux besoins des investisseurs nationaux et étrangers en matière de TIC. Ainsi, je vous invite à participer, au cours de la matinée de demain, à la conférence sur la Large Bande/Broadband. Elle vous aidera à mieux saisir l’ensemble de la thématique dont se nourrit le travail du CONATEL pour le déploiement des infrastructures technologiques et le développement de la société de l’information en Haïti. 3- La mission régulatrice du CONATEL : Le champ du travail régulateur, selon les lignes directrices de l’UIT, se résume essentiellement à :
Face à la mutation économique et technologique du monde, il y a comme un consensus politique et intellectuel autour de la question du rôle du cadre réglementaire dans le développement des Technologies de l’Information et de la Communication et de l’économie en général. C’est pourquoi le CONATEL a ouvert les quatre grands chantiers qui suivent : (i) La poursuite de la reforme du cadre juridico-réglementaire : De concert avec son ministre de tutelle, le CONATEL a repris le travail d’adaptation de l’avant-projet de loi sur les communications électroniques contenant : - La suppression des inerties, des mauvaises habitudes et du mode de fonctionnement aléatoire dans le secteur des télécommunications ; - L’adaptation des régimes d’autorisations, de licences et de concessions à la réalité du marché ; - Des instruments de corrections du marché ; - La promotion de la concurrence saine et loyale ; - L’impératif de l’aménagement numérique du territoire ; - La création d’un Fonds National de Solidarité Numérique (FNSN). Notons que si ce Fonds National de Solidarité Numérique avait été mis en place en 2005, plus de 23 millions de dollars américains auraient été investis dans le développement économique des zones rurales à travers la technologie. (ii) Le maillage numérique du territoire : L’accès aux services et aux opportunités offerts par la Technologie de l’Information et de la Communication passe nécessairement par le maillage numérique du territoire incluant : - La création des infrastructures technologiques, soutenues par la Large Bande ; - Le développement de nouveaux services et de la société de l’information, capables d’assurer la connectivité de l’administration publique, des écoles, des bibliothèques, des centres communautaires ; - L’exploitation maximale de la fibre optique de la Natcom ; - La meilleure gestion du système de fréquence. (iii) Le respect des normes et des standards : Face à l’anarchie, tant dans la mise en place des infrastructures que dans la vente des services, le CONATEL se doit d’imposer les normes et les standards par : - La modernisation du système de contrôle et d’inspection du CONATEL ; - La mise en ordre du paysage des tours d’antennes ; - Le contrôle de la vente des cartes SIM ; - La régularisation des trafics venant de la République Dominicaine ; - Le déploiement de la technologie de filtrage contre la fraude téléphonique ; - La planification pour la mise en œuvre d’une Large Bande ; - L’arrêt de l’hémorragie financière provoquée par les pertes de revenus engendrées par le VoIP ; - Le contrôle des services audiovisuels non-autorisés, etc. (iv) Le développement d’une plateforme VOIP : Nous sommes pour un avancement technologique ordonné et adapté aux besoins réels du pays. Dans cette optique, le CONATEL, pour la première fois, a procédé à l’évaluation en temps réelle des appels VoIP. Des tests chez un opérateur ont révélé plus de 150,000 VoIP appels téléphoniques pendant 6 jours. Ces appels, effectués à travers des opérateurs ne détenant aucune licence en Haïti, représentent des manques à gagner énormes pour l’État haïtien et une menace pour le programme Lekol gratis du Président. Cependant, loin de se contenter d’une action répressive, le CONATEL actuellement planifie son travail avec les opérateurs du secteur afin de les accompagner dans la mise en place d’une plateforme haïtienne VOIP. 4- Le mariage des TIC et du développement socioéconomique : Les TIC doivent profiter aux opérateurs, aux consommateurs et à l’ensemble de l’économie nationale. Ne pas voir la corrélation entre la technologie et le développement socioéconomique, c’est ne pas comprendre le drame de l’accumulation du capital en Haïti. La croissance économique se réalise à travers l’accumulation du capital, au niveau individuel et collectif. Un pays crée des richesses avec et dans l’intérêt de tous ses citoyens si et seulement si ses forces productives sont libérées. Derrière tout progrès possible en Haïti, il doit y avoir l’Haïtien. Alors, avec les TIC, le progrès n’a jamais été aussi possible dans le pays. Je dis que ce progrès est possible parce que si Haïti s’embarque dans ce train des Technologies de l’Information et de la Communication, la nation haïtienne y arrivera. Je dis que ce progrès est possible parce que les TIC encouragent l’initiative individuelle, accélèrent la libre circulation des idées, de l’argent, du savoir et des marchandises. Je dis que ce progrès est possible parce que les TIC peuvent nous aider à lancer une vaste campagne d’éducation pour tous, telle que voulue par le Gouvernement. Je dis que ce progrès est possible parce que le CONATEL veut accompagner le pays, les opérateurs, les entrepreneurs, les consommateurs et les institutions publiques sur cette voie. Enfin, je dis que ce progrès est possible parce que nous sommes là ce soir, pour une même et noble cause : faire des Technologies de l’Information et de la Communication un moteur de croissance économique, forte, soutenue et juste. Oui, vous redirai-je, tout est possible si, et seulement si nous nous engageons ensemble et solidairement dans cette bataille pour la conquête des Technologies de l’Information et de la Communication. Je vous souhaite une bonne soirée, une soirée qui va au-delà de ces heures, une soirée dont nous assurerons certainement le suivi. Merci. » Lire aussi : https://www.haitilibre.com/article-5920-haiti-technologie-le-conatel-et-les-maires-reunis-autour-des-tic.html HL/ HaïtiLibre
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