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Haïti - Sécurité : La population de Jacmel vit dans la peur...
20/11/2012 08:23:05

Haïti - Sécurité : La population de Jacmel vit dans la peur...
Désolation, tristesse, peur, révolte sont entre autres, les mots qui traduisent le sentiment de la population Jacmelienne, face à une montée de l’insécurité qui s’installe dans la métropole du Sud-Est ces dernières semaines. Depuis le mois d’octobre plusieurs actes d’assassinats, de viols et d’enlèvements ont été perpétrés dans la ville de Jacmel et ses environs.

Dans la nuit du samedi 17 au dimanche 18 Novembre 2012, Patrice Étienne, un jeune agronome âgé d’une trentaine année, a été assassiné dans sa résidence privée à Démontreuil, une localité de Jacmel par des individus armés qui ont enlevé l’un des neveux de la victime, âgé de 3 ans. Les ravisseurs ont exigé d’une rançon de deux cent mille dollars pour la libération de leur otage. Selon les déclarations des proches de la victime, Patrice Étienne avait fait une importante transaction dans une banque de la ville, vendredi 16 novembre, dont le montant correspondrait exactement à la somme réclamé par les ravisseurs...

Cet événement dramatique a soulevé la colère de la population Jacmelienne. Une manifestation spontanée a été organisée dans la matinée du dimanche pour dénoncer l’inaction des autorités de la ville, face à la montée de l’insécurité. Plusieurs milliers de personnes ont investi les rues de Jacmel, barricades enflammées, pierres et troncs d’arbre jonchaient et bloquaient certaines rues de la ville. Des protestataires ont même tenté de perturber le « Te deum » qu’organisait les autorités pour commémorer le 209e anniversaire de la bataille de Vertière, au local de l’école J.M. Henriquez.

Lundi matin, toutes les activités étaient paralysées à Jacmel, les établissements scolaires ne fonctionnent pas, les bureaux publics et privés étaient fermés, pas de transport...

L’enlèvement n’est tout à fait nouveau à Jacmel. Cette nouvelle pratique commence à s’installer dans la cité d’Alcibiade Pommayrac. Rappelons que le 27 octobre dernier, le gynécologue obstétricien, Jean Marie Brissault avait été victime d’un enlèvement dans sa résidence à Meyer, une localité de Jacmel. Les ravisseurs avaient réclamé une rançon de 150,000 dollars américains, pour sa libération.. La population de Meyer avait alors réagit immédiatement, en encerclant la zone dans la soirée même, contraignant les ravisseurs, a abandonner leur otage saint et sauf, dans une vielle maison, non loin de l'entrée de Cap rouge, une section communale de la commune des Cayes Jacmel.

Par ailleurs, depuis le début du mois de novembre, plusieurs cas de cambriolages ont été enregistrés dans diverses zones de la ville, particulièrement dans la localité de Lamandou, Siloé, Monchil pour ne citer que celles-là. Entretemps, la direction départementale de la Police du Sud-Est, refuse d’admettre qu’il y a effectivement une augmentation des cas d’insécurités dans la commune de Jacmel. Répondant à HaïtiLibre, Petit Jacques Onécifort, le Porte-parole régional de la Police Nationale d’Haïti (PNH), a parlé « de certains cas isolés... » En ce qui concerne la lenteur de la police à intervenir, lorsque la population appelle le Commissariat de Jacmel pour voler au secours des victimes pendant la nuit, au moment où des bandits opèrent, Petit Jacques Onécifort, a évoqué un problème d’effectif réduit et le manque de moyen de la Direction Départementale de la PNH du Sud-Est...

Devant cette situation, la population commence à perdre confiance dans l’institution policière et une nouvelle tendance se développe dans la région, où les populations victimes, commencent à se faire justice. Il y a environ huit jours, un cambrioleur a été abattu par la population dans la localité de Siloé, alors qu’il tentait de voler un lit dans une maison...

Aujourd’hui, la population de la Commune de Jacmel vit dans une profonde peur, notamment en raison des sérieux problèmes d’électricité que la région confronte, suite à un rationnement, fait par le Centre Semi autonome de l’EDH de la Jacmel. Depuis plus d’un mois, l’électricité est distribuée entre 5h00 p.m. et 2h00 du matin. D’après les témoignages de plusieurs victimes, la majorité des actes de banditisme, sont commises durant le black-out...

HL/ HaïtiLibre / Claudy Bélizaire (Correspondant Jacmel)

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alav
Posté le 21/11/2012 09:16:06
@erndelma1 -- La situation politique dégénère partout en Haiti. Modéré ou pas, les gens sont motivés par leurs propres leaders de produire la violence. Je pense que les Jacmeliens en ont marre de ce qui se passe. En réalité, tout ce qui a mal commencé fini toujours mal. La justice, existe t'elle en Haiti? [hors sujet]
erndelma1
Posté le 20/11/2012 09:14:33
Je déplore amèrement cette montée tragique de l'insécurité, qui est en train de s’installer à Jacmel. Une ville si apolitique, si paisible, si conséquente à elle-même même au milieu des tourments politiques d’autrefois. Ce qui fait que même les politiciens les plus impardonnables avaient un certain degré de prédilection pour Jacmel et de commisération politique pour la plupart des Jacméliens et qui a même poussé un Canadien dans le temps, a dire que les Jacméliens étaient des gens peu banals. L’aujourd’hui Jacmélien est effrayant. Cependant, il faudrait qu’au comble de notre déchéance sociopolitique que chaque Jacmélien garde son sang-froid pour ne pas transformer ce que nous croyons être insécurité en anarchie généralisée. À ce moment-là, ce serait un autre abîme, que nul Jacmélien, politicien ou pas, ne pourrait jamais définir.
 




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