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Haïti - Social : Le CFI en crise !
04/01/2013 12:52:18

Haïti - Social : Le CFI en crise !
Le Centre de Facilitation des Investissements (CFI), en conflit avec ses employés, a fermé ses portes depuis le 24 décembre 2012. Les employés du CFI, qui ont une longue liste de griefs [entre autres : révocation de personnel sans lettre de révocation, Contrat de travail illégaux, Interdiction d’accès aux bureaux, Promotion de personnel non qualifié...], ont adressé une correspondance à Georges Andy René, le Directeur Général du CFI, dont copie conforme, a été envoyé à Wilson Laleau, Président du Conseil d'Administration du CFI et à Jean Edouard Baker, Conseiller du Premier Ministre en matière d'investissement, dans laquelle ils s’expliquent.

Lettre des employés du CFI :

« Centre de Facilitation des Investissements (CFI)
27, Rue Armand Holly, Debussy
Port-au-Prince, Haïti

Me Georges Andy René Directeur Général
Centre de Facilitation des Investissements

M. le Directeur Général,

Par la présente, nous, employés du Centre de Facilitation des Investissements (CFI), vous exprimons fermement nos revendications face à la situation professionnelle que nous vivons actuellement. En effet, depuis 2007 jusqu'à récemment, le CFI a toujours été un espace de travail convivial, où les objectifs à atteindre étaient clairement définis, le support mutuel, un crédo et, l'appui de la Direction Générale à ses employés, un principe de base. Cet environnement permettait à tout un chacun d'élever son niveau professionnel et ses capacités de travail.

Malheureusement, depuis quelques mois, ce n'est plus du tout le cas. La situation du CFI a beaucoup changé; elle s'est détériorée et est devenue difficile à supporter. Les employés sont victimes d'une agressivité constante sans aucune raison objective et d'une insécurité professionnelle allant à l'encontre du principe de la garantie de l'emploi reconnu par la Constitution. Sur le plan stratégique, nous avons l'impression de naviguer à vue et d'accomplir des activités au jour le jour, n'ayant aucune vision claire de la politique de la nouvelle Direction Générale à cause d'un déficit notoire de communication. De surcroit aucunes des annonces faites lors de réunions ou de rencontres avec le personnel n'ont été respectées.

M. Le Directeur Général, permettez-nous de mettre en exergue quelques faits troublants de votre administration :

Conformément à l'article 15 du décret portant révision du statut général de la fonction publique, les employés du CFI ayant le statut « d'agents publics temporaires », ont toujours bénéficié d'un contrat de droit public, à durée déterminée de six mois au moins et d'un an au plus.

Aujourd'hui nous nous retrouvons tous, sans explication aucune, avec un contrat de trois (3) mois, correspondant au statut « d'agent public vacataire », c'est-à-dire « recruté occasionnellement pour des travaux ponctuels» ce qui ne correspond ni à la nature du contrat qui nous est imposé ni aux tâches qui nous sont confiées. Le contrat dont il s'agit, que vous nous avez fait signer le 7 décembre 2012 et qui expire le 31 décembre 2012, ne nous a jamais été retourné après validation des autorités compétentes, puisqu'illégal. De plus, à la date du 22 décembre 2012, vous nous avez fait parvenir un mémo interne de mise en disponibilité déguisée, non rédigé sur papier- à- en- tête de l'institution, non daté et non signé par l'autorité compétente.

Aux termes de l'article 79 du décret portant révision du statut général de la fonction publique, les agents publics temporaires des services techniquement déconcentrés d'un ministère doivent jouir des mêmes traitements administratifs que ceux des services centraux des ministères. Ainsi, l'ensemble des modifications altérant nos conditions de travail ne sont pas conformes aux prescrits de la loi et par conséquent non avenues.

Ceci n'est pas le seul motif d'inquiétude et d'indignation de la majorité des employés. En effet, comme cela a été indiqué plus haut, sous votre direction, nous sommes l'objet quotidiennement d'intimidations, de soupçons, de maltraitances verbales, de menaces de révocation entre autres... et comme vous pouvez le comprendre aisément, cette turbulence crée au sein de l'équipe une ambiance de travail pour le moins délétère et démotivante.

La majorité des employés que votre conduite met en difficulté aujourd'hui travaillent au CFI depuis au moins cinq ans et ont accumulé un capital d'expertise et d'expérience que le CFI devrait chercher à valoriser et non détruire. Ces cadres ne demandent qu'à travailler et à s'épanouir dans une institution qu'ils ont connue très jeune et qui est appelée à devenir une référence pour le pays.

Par cette correspondance, M. Le Directeur Général, nous vous demandons d'assumer cette mission de leader qui vous a été assignée par son Excellence Le Président de la République, en ajustant vos décisions aux principes fondamentaux de gestion des emplois de l'administration publique nationale, prévus à l'article 1 du décret suscité.

M. Le Directeur Général, nous vous demandons également en tant que juriste, de respecter les prescrits de la loi, l'éthique professionnelle ainsi que les droits fondamentaux des employés.

Nous vous demandons de régulariser la situation des contrats de travail, des retards de salaires et de nos bonis qui ne nous ont pas encore été remis, à date, ainsi que les remboursements d'avance de fonds divers consentis par les employés pour la bonne marche de l'institution.

Dans l'espoir que nos droits seront respectés, nous vous prions de recevoir, M. le Directeur Général, l'expression de notre haute considération. »


Lettre portant la signature manuscrite de 13 employés

HL/ HaïtiLibre

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Prudence
Posté le 07/01/2013 13:56:39
A la lecture de cette lettre, il n'est pas permis à tous de saisir la portée du problème. Les employés du CFI ont écrit cette lettre bien avant la lecture de la liste des personnes qui restent au CFI et ceux qui ne peuvent plus se presenter. L'administration que je sache est ecrite comment peut on renvoyer à l'oral, sans dossier?? Ces employés sont des agents publics contractuels et ont des droits comme le prevoit la loi sur le statut general de la fonction publique. Les trois mois passés et le contrat imposé aux employés ne peut anéantir leurs droits acquis au fiil des années precedentes. S'ils sont incompetents, je n en disconvient pas, payez leurs prestations legales, presentez leur votre evaluation et leurs dossiers, faites une correspondance ecrite pour les renvoyer. Malheureusement il me semble que le Directeur ne sait que parler mais pas ecrire.
tetechargee
Posté le 06/01/2013 01:30:12
Je déplore la situation de ces jeunes professionnels mais ils ont apparemment commis l'erreur d'avoir sous-estimé le caractère temporaire de leurs contrats. @Karl Groove: Compliments pour ta rectification suite à la remarque de @rino mais j'ai malgré tout apprécié ton humour dans "à moins que tu aies raté tes cours d'arithmétique chez Darius Denis".
mochanoir
Posté le 05/01/2013 16:47:11
Ce genre de comportement doit cesser dans ce pays. Il est impératif que les professionnels de ce pays agisse en civilisé même si le pays est encore qualifié de sous-développé. C'est une honte qu'on traite des jeunes professionnels de la sorte-Il est temps cela change dans ce petit coin de terre.
Kool Groove
Posté le 05/01/2013 08:24:10
@ rino -- Thanks. J'aurais en effet du être un petit peu prudent. Sorry.
 




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