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Haïti - Éducation : Formation de 1,000 jeunes filles dans des métiers «non-traditionnels» 18/01/2013 11:52:12 500 jeunes filles, suivent diverses formations techniques dans plusieurs Centres à Port-au-Prince depuis octobre 2012. Elles font parties du programme « Adolescent Girl Initative - AGI » (Initiative Pour les Adolescentes), de la Banque Mondiale, qui en coopération avec le Ministère de la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF), permettra d’ici la fin 2013, la formation de 1,000 jeunes filles âgées de 17 à 20 ans en situation vulnérable et venant de quartiers défavorisés. La formation professionnelle est primordiale dans un pays qui se relève, selon le Président Martelly qui avait déclaré lors d’un forum sur le secteur, en novembre vouloir « faire de la formation professionnelle un pilier de la reconstruction d’Haïti ». Afin de saisir les opportunités d’emploi, dans les secteurs à fort potentiel de croissance et traditionnellement dominés par une main d’œuvre masculine, les jeunes filles sont formées dans 5 corps de métier considérés non traditionnels pour des femmes : charpenterie et menuiserie, engins lourds, maçonnerie, plomberie et électricité. « La stratégie est importante, au lieu de - cash for work - on donne un métier, cela est beaucoup plus important. Je pense que cela va contribuer au développement du pays et à la croissance » a expliqué Rhony Desrogene, le Directeur d’Haïti Tec, Les jeunes filles reçoivent une allocation mensuelle de 2,000 gourdes (± 50 dollars américains)afin de couvrir les coûts associés au suivi de la formation Elles sont également suivies au sein de leur quartier par des organisations communautaires reconnues, chargées de les encourager et de les assister, en cas de problèmes les empêchant de suivre la formation. « C’est une opportunité offerte à beaucoup de jeunes filles qui en avaient besoin », a souligné Daniela, une des élèves, ajoutant « J’ai fait beaucoup d’effort pour entrer dans ce programme. » Toutes partagent le même objectif : avoir un métier et gagner leur vie. Dans une économie avec un faible taux de croissance du PIB et un taux de chômage élevé, les chances d’emploi des jeunes filles vulnérables sont quasi inexistantes, excepté être employées de maison. Les études sont coûteuses. Les métiers traditionnels féminins comme le secrétariat, les métiers linguistiques et esthétiques, offrent très peu de débouchés. L’insertion dans le secteur non traditionnel est une belle opportunité : « les jeunes filles sont plus recherchées que les hommes sur les chantiers car elles sont plus disciplinées » a expliqué Rhony Desrogene. La charpenterie et la menuiserie sont des filières où les revenus peuvent être élevés et les contrats annuels. Les engins lourds permettent également de bons revenus. Avec le diplôme d’Haïti Tec, les jeunes filles devraient débuter en moyenne à 500 gourdes (± 12 dollars américains) par jour, soit plus de deux fois le salaire minimum local, qui n’est d’ailleurs pas appliqué dans toutes les entreprises. « Les femmes ne sont pas bien vues dans ce secteur, on pense qu’elles ne peuvent être compétentes et opérationnelles, dans un marché très souvent réservé aux hommes. Pour nous c’est un défi. Nous avons l’habitude et nous faisons tout, pour pouvoir les insérer sur le marché du travail » a précisé le Directeur d'Haïti Tec. Pour faciliter l’insertion, la formation est configurée en fonction des besoins exprimés par les entreprises locales, futurs employeurs. La formation obligatoire en compétences de vie (éthique professionnelle, estime de soi, gestion des conflits, santé sexuelle et reproductive etc.) est un atout supplémentaire. HL/ HaïtiLibre
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