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Haïti - Justice : 0,62 m2 par détenu en Haïti !
22/03/2013 09:23:38

Haïti - Justice : 0,62 m2 par détenu en Haïti !
La semaine dernière, au cours de la 147ème session de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme, Situation du Droit à la Sécurité Publique en Haïti Marie Rosy Kesner Auguste, Assistante Responsable de Programmes au Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a présenté le rapport de La Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et constaté que rien n’avait véritablement changé dans la précarité des conditions de détention en Haïti.

Le parc carcéral haïtien comprend 17 Centres de détention, une nouvelle prison ayant été inaugurée en octobre 2012. L’espace carcéral haïtien est aujourd’hui donc estimé à 6,200 mètres carrés pour une population carcérale, estimée à 9,904 individus, le ratio d’espace minimal par personne est de 0,62 m2. Entassés dans les cellules, dans une grande promiscuité, les détenus sont exposés aux maladies contagieuses.

L’espace carcéral ne permet pas la séparation des détenus. Les femmes et les filles mineures sont mises entre elles et le département de l’Ouest mis à part, toutes les prisons du pays gardent les hommes et les garçons ensemble.

Par ailleurs, les individus condamnés côtoient ceux en attente de jugement, contrairement aux dispositions de l’article 5 de la Convention Américaine relative aux Droits de l’Homme, qui exigent que les condamnés soient séparés des personnes en attente de jugement et placés dans des établissements pénitentiaires appropriés à leur situation pénale, prenant en considération leur dangerosité, la durée de leur peine et leurs situations sociale et familiale.

A côté des conditions difficiles de détention, il existe le problème de la détention préventive prolongée. Sur la population carcérale actuelle estimée, 7,188 détenus sont en attente de jugement, soit 72.57%. Cependant, d’une juridiction à l’autre, les chiffres varient. À titre d’exemple, la prison civile de Port-au-Prince accueille aujourd’hui 3,455 hommes dont 285 (8.19%) sont condamnés, et 91.81% sont en attente de jugement. Sur les 343 femmes incarcérées, seulement 92 ont été condamnées. Les mineurs ne sont pas épargnés. Parmi les 24 filles en détention, aucune n’est condamnée.

Une situation contraire à l’article 24 de la Déclaration Américaine des Droits et Devoirs de l’Homme qui stipule clairement que Tout individu qui a été privé de sa liberté a droit à ce que le juge vérifie immédiatement la légalité de cette mesure et à être jugé sans retard, ou, dans le cas contrairement, à être mis en liberté.

La FIDH et le RNDDH n’ont pas cessé de tirer la sonnette d’alarme sur le problème de la détention en Haïti. Cependant, les différentes mesures prises par les autorités ne sont que cosmétiques. Des Commissions devant se pencher sur le drame de la détention préventive ont été créées. Des tribunaux ad hoc ont été installés dans les prisons avec pour objectif principal de juger les personnes arrêtées pour des délits mineurs, mais à date, les maigres résultats obtenus, ne sont pas à la hauteur des attentes.

HL/ HaïtiLibre

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Maxime
Posté le 22/03/2013 09:45:01
La justice devrait se pencher au plus vite sur le cas des personnes arrêtées pour des délits mineurs afin de libérer ceux qui ont déjà purgé leurs peines. Cela permettrait de faire de l'espace pour maintenir les bandits derrière les barreaux. La clémence présidentielle devait s'appliquer aux cas de larcins et non aux criminels condamnés à perpétuité. L'on doit aussi comprendre que Haiti est le pays le plus pauvre des Amériques. L'état ne peut même pas s'occuper de ceux qui jouissent de leur liberté, par quel miracle va-t-on améliorer les conditions des prisonniers? Si on commence par améliorer la vie des prisonniers avant celle des citoyens libres de leur mouvement, on enregistrera une sur-population carcérale parce que les gens opteraient pour la vie en prison qui est meilleure. Si ces défenseurs de droit de l'homme fournissent de l'emploi, du logement, de la nourriture, etc. à tous les citoyens libres, cela résultera à une dimunition de la population carcérale. Quel choix veut-on faire?
 




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