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Haïti - Humanitaire : Prévisions des risques alimentaire juillet à décembre 2010
02/08/2010 11:50:11

Haïti - Humanitaire : Prévisions des risques alimentaire juillet à décembre 2010
La situation alimentaire dans la région métropolitaine s’est grandement améliorée depuis le tremblement de terre. Les infrastructures portuaires et aéroportuaires sont en réparation et fonctionnent à plein rendement, ce qui facilite l’arrivée des produits alimentaires et autres biens de consommation courante. La bonne saison pluvieuse dans la plupart des zones de production a fait augmenter la disponibilité alimentaire dans les marchés. On a remarqué une baisse ou une stabilisation des prix pour la plupart des denrées de base. Cette baisse est due d’une part au cours des produits importés sur le marché international et à la bonne performance de la campagne de printemps dans les régions du pays comme dans le Nord et le Sud. Sur le marché de la Croix‐des‐Bossales, par exemple, le riz importé, l’aliment le plus consommé par la population, est passé de 150 gourdes après le séisme à 115 gourdes soit en dessous du niveau d’avant le cataclysme du 12 janvier. Le cours des céréales sur le marché international et la bonne performance de la campagne de printemps dans la plupart des régions explique la baisse du prix des produits alimentaires. De nombreux emplois créés avec l’appui de la communauté internationale ont permis à des milliers de jeunes, hommes et femmes, d’avoir un revenu et d’améliorer leur accès à l’alimentation.

En dépit des conditions alimentaires favorables en termes de disponibilité, la zone métropolitaine a beaucoup souffert du tremblement de terre du 12 janvier qui a complètement transformé son faciès. Le nombre anormalement élevé de tempêtes tropicales prévues durant la période cyclonique (jusqu’en novembre) pourrait se traduire par des dégâts importants dans la zone métropolitaine. Les prévisions de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) indiquent une probabilité de 70 % que la zone Caraïbe soit frappée par 14 à 23 tempêtes tropicales, 8 à 14 ouragans, dont 3 à 7 ouragans majeurs. Du fait de son relief marqué, de la déforestation, et de l’érosion, le territoire haïtien est très vulnérables aux tempêtes tropicales voire les ouragans. De par sa position géographique, la péninsule du sud est particulièrement exposée à ces phénomènes climatiques. Les ouragans qui avaient frappé Haïti en 2008 avaient détruit plus de 10 pourcent de la production agricole et endommagé les infrastructures routières en isolant des régions montagneuses dans le sud‐est, ce qui avait contribué à l’aggravation de la malnutrition infantile à Baie d’orange.

De fortes précipitations et des vents violents causeraient des glissements de terrain et inondations, la destruction d’infrastructure de transport et d’abris dans les camps de personnes déplacées, des pertes matérielles (réserves alimentaires et biens essentiels non‐alimentaires en particulier) et, plus grave, des pertes humaines. La présence des débris et des remblais provenant des maisons détruites par le séisme bloquent de nombreuses rues et des canaux de drainage rendant plus imminent les inondations lors des fortes précipitations.Ces dégâts et pertes se traduiront par un ralentissement de l’activité économique et en particulier le commerce des denrées alimentaires, et aussi des pertes de revenues, de moyens de transport, de biens productifs, de logement et d’épargne (sous forme de biens immobiliers ou d’abris temporaires), affectant négativement la capacité des ménages affectés à acheter des aliments ou financer le cout des soins de santé.

Outres le risque de désastre naturel, la période électorale fait encore peser de lourdes menaces sur la population. La situation politique et sociale risque de se détériorer d’octobre à décembre à cause des élections générales dont le processus est contesté d’avance. La dégradation du climat politique et social se manifestera très probablement par des manifestations violentes, surtout dans la région de Port‐au‐Prince, ce qui pourrait ralentir ou même interrompre l’activité économique, comme ce fut le cas entre 2001 et 2003 à la suite de la contestation des élections de 2000. Ce ralentissement de l’activité économique (hausse du cout du transport et risques liés à l’insécurité civile) aboutirait à une hausse des prix généralisée et une baisse du revenu des ménages, surtout de celui des ménages pauvres dont la plupart vivent du secteur informel. Ceux‐là ne pourraient pas continuer leur activité commerciale dans les rues de la ville à cause des manifestations et de l’insécurité et leur accès aux produits alimentaires en serait diminué, ce qui pourrait accentuer le mécontentement de ce segment de la population.

Les catastrophes naturelles et les troubles à l’ordre public pourraient aussi contraindre l’action des organisations humanitaires s’occupant des problèmes de nutrition. Grâce à la bonne performance de la campagne agricole de printemps, la disponibilité des produits alimentaires sur les marchés de la zone métropolitaine va être bonne au cours des prochains mois et leur prix va afficher une tendance à la baisse. Donc, de juillet à septembre, la sécurité alimentaire va continuer à s’améliorer avec une baisse du nombre de ménages ne pouvant satisfaire à leurs besoins alimentaires et une diminution de la sévérité de la sécurité alimentaire. Mais cette tendance pourrait bien s’inverser à partir de la fin septembre à cause de tempêtes tropicales et de la détérioration du climat politique et social à l’approche et à la suite des élections. Dans ce cas, les prix des produits alimentaires augmenteront et le revenu des ménages pauvres des quartiers marginalisés, les bidonvilles, les camps de déplacés, diminuera, ce qui réduira leur accès à ces produits.

La péninsule du sud est historiquement la région la plus frappée par les tempêtes tropicales et les ouragans. Elle est aussi l’une des régions dont l’environnement est le plus fragile. En cas d’ouragan, le nombre de ménages exposés est important. Par exemple, la perte des cultures et des animaux dans la péninsule du Sud suite à des ouragans entrainera une baisse de leur pouvoir d’achat. Des membres de ces ménages tendront à migrer vers d’autres lieux plus cléments en quête d’opportunités économiques.

HL/ HaïtiLibre

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