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Haïti - Économie : Ne pas confondre, déficit de recettes et déficit public
26/05/2013 10:57:46
Rappelons qu'en début de semaine, à 4 mois de la fin l’exercice fiscal en cours, Jocelerme Privert, le Président de la Commission Sénatoriale « Économie, Finances et Budget » avait dit craindre un déficit budgétaire de 9 à 14 milliards de Gourdes, soulignant que les prévisions de recettes de l’État (Direction Générale des Impôts et l’Administration Générale des Douanes) étaient loin de leurs objectifs, malgré les pressions fiscales exercées sur les contribuables.
Jeudi, lors d’un point de presse, Charles Castel, Gouverneur de la Banque de la République d'Haïti (BRH) a expliqué que « L'inflation en glissement annuel pour le mois d'avril se chiffre à 7,3% et le déficit public se chiffre à 2,6 milliards de gourdes » soulignant que « Ce déficit nettement inférieure à 1% du PIB, n’est pas de nature à créer un déséquilibre et des perturbations indésirables sur l’économie » précisant que ce montant étaient dans les limites fixées par la Banque Centrale avec l'État haïtien et le Fonds Monétaire International (FMI).
Questionné sur les déclarations du Sénateur Privert, qui parle d’un déficit de 9 à 14 milliards, le Gouverneur de la BRH a tenu à expliquer que le Sénateur Privert parle d’un déficit de recettes par rapport à des prévision de recettes sur l’année, alors que la BRH parle de déficit public, c’est à dire de la différence entre le total des dépenses du gouvernement et les recettes. Tout en reconnaissant que les recettes de l'État, sont inférieure aux estimations faites au début de l'exercice, il a précisé que les dépenses actuelles de l'Etat étaient également inférieures à celles anticipées.
Selon M. Castel, il n’y a pas contradiction entre ses chiffres et ceux du Sénateur Privert, rappelant que les recettes de l'État ne se limitaient pas aux seules sources de revenus [taxes et impôts] et qu’il fallait y inclure également les appuis budgétaires directs des pays amis.
HL/ PI/ HaïtiLibre
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