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Haïti - Politique : 21e Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de l'Union Africaine 28/05/2013 10:22:04
Dans son propos de circonstance à la tribune de l'Union Africaine, Le chancelier Haïtien a rappelé les liens historiques et culturels qui unissent Haïti à l'Afrique et en a profité pour réitérer la détermination du gouvernement Haïtien à développer des relations particulières avec « l'alma mater » à travers l'Union Africaine. L'audience a accueilli favorablement la proposition du Chancelier Haïtien de développer des rapports privilégiés entre Haïti et l'Union Africaine lors de ce sommet placé sous le thème « Panafricanisme et renaissance africaine ». En marge du sommet, le Chancelier Casimir, a eu une réunion de travail avec la Présidente de l'Union Africaine Mme Nkosazana Dlamini-Zuma qui s’est engagée à :
 Allocution du Chancelier Casimir, à l’occasion du 50e Anniversaire de l’Union Africaine : « Madame la Présidente de la Commission, Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement Mesdames, Messieurs Il m’aurait été immensément difficile de trouver les mots capables d’exprimer les sentiments qui m’animent aujourd’hui, si ces sentiments n’étaient pas les mêmes, que nous éprouvons tous, vous et moi, en ce moment solennel, c’est à dire fierté et honneur. Je suis en effet particulièrement fier que mon pays, la République d’Haïti, soit présent au sein de l’Union Africaine et y exerce, son droit de filiation en tant que fille de la diaspora africaine. Aussi, suis-je honoré que la République d’Haïti bénéficie d’une attention particulière, au titre de premier peuple noir indépendant du monde, dont les pères fondateurs furent nés sur le Continent africain. Je voudrais, au regard de ce lien fort avec l’Alma mater, présenter mes compliments à la Présidente de la commission, SE Madame Nkosazana Dlamini-Zuma. Je tiens aussi à transmettre les salutations du Président de la République d’Haïti, SEM Michel Joseph Martelly, qui est un ardent défenseur de la politique de rapprochement avec nos pays frères d’Afrique. Je voudrais aussi féliciter vivement les Chefs d’État et de gouvernement des pays membres de l’Union Africaine, qui ont tous choisi de promouvoir les hautes valeurs du panafricanisme et de travailler ensemble sans relâche à la renaissance africaine. Madame la Présidente, La date du 25 mai 2013 a ramené le cinquantenaire de l’une des plus belles aventures de l’histoire de la modernité africaine. La création de l’Union Africaine (UA), ci-devant Organisation de l’Unité Africaine (OUA), est inscrite dans l’arbre du temps de la renaissance. Ce tronc de la renaissance de l’Afrique, se doit désormais d’être celui de l’unification de toutes les branches des 5 régions de l’Alma mater, et de cette sixième région que sont les ramifications de la grande diaspora africaine. Haïti, en tant que premier pays né de la diaspora africaine, voudrait saisir l’opportunité de ce bel élan vers la renaissance africaine, pour se réintégrer à ce tronc d’arbre du panafricanisme. Ainsi, au nom de l’État et du peuple d’Haïti, je voudrais réitérer auprès de l’Union Africaine la demande qui avait déjà été formulée par Haïti lors du 18e Sommet de Janvier 2012 en vue d’intégrer l’Union comme membre associé. Cette demande d’intégration d’Haïti comme membre associé de l’Union, continuera de trouver, à n’en point douter, un écho favorable chez nos frères continentaux. Car, notre démarche est nourrie par la belle et ferme conviction que de l’avenir de l’Afrique n’a pas de frontière. Les potentialités de l’Afrique sont énormes. C’est à juste titre que nous considérons l’intégration régionale comme un instrument propre à favoriser les transformations des économies africaines et à renforcer leur participation au commerce mondial. Ce mécanisme unitaire met l’Afrique en de meilleures conditions pour dialoguer avec les autres ensembles économiques et politiques du monde et pour développer un partenariat propice au développement. Aujourd’hui, l’Afrique est une opportunité pour Haïti tout comme Haïti est l’une des plus belles ouvertures pour l’Afrique en Amérique. Point n’est besoin de rappeler ici qu’après 209 ans de vie de peuple indépendant dans le nouveau monde, l’Afrique en nous, est restée intacte, indélébile, ineffaçable. Indépendante à l’orée du 19e siècle, défiant le premier le fléau du colonialisme et de l’esclavagisme européens, Haïti a été pendant longtemps la fierté de la race noire. A la sortie de la décolonisation du continent africain, Haïti s’est admirablement constituée en grenier qui participe fièrement au renouveau intellectuel du continent. Haïti, faut-il le souligner, a été à l’avant-garde de la lutte contre la colonisation. Au fort de la domination européenne, Haïti a défendu vaillamment l’indépendance et la souveraineté de l’Éthiopie victime de l’agression italienne en 1934. Pendant la seconde moitié du 20e siècle, Haïti a participé activement au processus de décolonisation de l’Afrique en parrainant à l’ONU des projets de résolutions concernant l’indépendance de nos peuples frères. A titre d’exemple et pour ne citer que ceux-là, Haïti a plaidé en faveur de la libération du peuple algérien, soutenu l’intégrité territoriale de la Tunisie, accompagné l’indépendance de la Libye. Haïti a été sur tous les fonds baptismaux de la libération d’Afrique. Mon pays a mené hautement la lutte morale et idéologique contre les idéaux d’une prétendue supériorité d’une certaine race. Parmi les intellectuels haïtiens qui se sont signalés dans ce combat, il convient de citer Louis Joseph Janvier et Anténor Firmin qui se sont dressés comme des défenseurs intraitables de l’égalité des races humaines. Aussi, convient-il de rappeler le travail de grand théoricien haïtien, le Dr. Jean Price Mars, qui a montré de degré de civilisation avancée atteint par certains pays dont le « rayonnement s’est étendu par delà les limites de la Steppe et du désert ». Aujourd’hui encore, Haïti met un point d’honneur à continuer à soutenir l’Alma mater dans les forums mondiaux. Le gouvernement d’Haïti veut continuer à accorder tout son appui à la priorité globale Afrique de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO). De même, le Gouvernement haïtien veut croire que le programme « Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD) de l’Organisation des Nations Unies pourra favoriser le progrès en Afrique. En ce qui concerne les efforts entrepris par l’Union elle-même, j’ai également l’intime conviction que le panafricanisme c’est désormais le rayonnement d’une Afrique irradiant au delà du continent africain pour faire luire la volonté d’unité et de liberté, la quête d’égalité et de la démocratie et l’effort de coopération et de développement entre toutes ses Nations sœurs. Dans la mouvance de cette grande entreprise qui nous réunit, je voudrais rappeler à l’attention de tout un chacun que la demande qui avait été faite par Haïti pour devenir membre associé de l’Union, avait été accueillie par acclamation. Le gouvernement de la République d’Haïti souhaite voir cet accueil chaleureux se concrétiser pour qu’enfin nous puissions guider ensemble notre destinée commune. Mesdames, Messieurs Je terminerai mon propos par vous rappeler que la voie qui s’ouvre devant nous est immense. L’avenir appartient au développement de notre mère commune, l’Afrique. Aussi, formulai-je le vœu que cette renaissance soit celle de la prospérité, de la paix et du progrès pour tous les filles et fils de l’Afrique et que le Panafricanisme soit vraiment celui d’un universel africain concret dans l’engagement fraternel et capable de transcender tous les murs visibles et invisibles. Je vous remercie. » HL/ HaïtiLibre
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