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Haïti - Agriculture : Deuxième assises sur la Sécurité alimentaire et nutritionnelle
03/06/2013 11:55:06

Ces assises de la Sécurité alimentaire et nutritionnelle, qui ont eu lieu la semaine dernière à Limonade (Nord), font suite à celles tenues il y a une quinzaine de jours dans le Grand Sud. Dans son intervention, l’ingénieur Agronome Vernet Joseph, Secrétaire d’État à la Relance agricole, qui représentait le Ministre de l’Agriculture, Thomas Jacques, retenu à Port-au-Prince, pour des raisons professionnelles majeures, a tenu a rappelé, « qu’en lançant ces débats, l’administration Martelly-Lamothe, prouve une fois de plus, son souci de s’investir dans la production nationale, en particulier dans le secteur agricole, pour parvenir à résorber le problème de l’insécurité alimentaire ».

Extraits de l’intervention du Secrétaire d’État :
« En prenant la parole aujourd’hui, je veux joindre ma voix à celle de tous les autres, pour dire que les plus faibles et les plus vulnérables gardent l’espoir [...]

Haïti est un pays à risques multiples avec un indice de développement humain très préoccupant, aggravé par une situation d’insécurité alimentaire provoquée par divers facteurs relevant du domaine agricole, du domaine socio-économique, de la démographie etc...

La réduction de l’insécurité alimentaire s’inscrit dans l’agenda de 185 Nations, y compris la nôtre, qui ont participé à la conférence de Rome en 1996. [...]

C’est un grand défi, qui commande une large base de concertation et de synergies [...]

C’est dans cette perspective que, conformément à la vision du Chef de l’État, le secteur agricole s’est fixé pour la période 2011-2016, les objectifs majeurs suivants :

Augmenter de 50% le revenu per capita rural ;

Réduire la dépendance alimentaire du pays pour atteindre un taux d’auto suffisance de 60% ;

Accroitre de 100% les exportations de produits agricoles ;

Augmenter au taux de 5% la couverture végétale du pays au cours des 5 prochaines années.

Compte-tenu de la part élevée des importations dans les disponibilités alimentaires et l’instabilité des prix sur les marchés [national et international], de la nécessité d’avoir un instrument rationnel de politique sectorielle, la relance de la production agricole s’avère un pilier important pour améliorer l’offre.

Voilà pourquoi le Ministère de l’Agriculture a élaboré un Programme Triennal de Relance Agricole (PTRA) pour la période 2013-2016, qui entend, entre autres, développer des filières de sécurité alimentaire et des infrastructures, et fournir les services appropriés aux producteurs et entrepreneurs du secteur. Ce Programme qui est en parfaite adéquation avec le Plan National de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNSAN), repose sur 4 sous-programmes:

Sous-Programme d’Appui à l’Agriculture Familiale (PAAF) ;

Sous Programme de Renforcement de l’Agriculture Commerciale (PRAC) ;

Sous Programme de Développement des Infrastructures Rurales et Aménagement des Bassins versants (DIRAB) ;

Sous Programme de Renforcement Institutionnel et de la Gouvernance du Secteur Agricole (PRIGSA).

Par rapport à la situation actuelle du Nord où se multiplient de grands projets dans les secteurs industriels, manufacturiers, touristiques qui favoriseront une poussée importante de la demande pour les produits agricoles, le Plan de relance est le bienvenu [...]

Dans cette perspective, le Ministère interpelle une fois de plus, les acteurs du secteur de la région du grand Nord à continuer à harmoniser leurs interventions avec les efforts consentis par les directions départementales Agricoles du Nord et du Nord Est et l’Organisme de Développement du Nord (ODN). C’est donc l’occasion de mettre l’accent sur les grands projets qui sont en train de se développer à partir des fonds multiples, tels : le Renforcement des Services aux Petits Agriculteurs (RESEPAG), le Programme de Transfert Technologique aux Agriculteurs (PTTA), le Petit Périmètre Irrigué (PPI), et « Feed for the Future » financés respectivement par la BID, la Banque Mondiale, la FIDA et l’USAID.

[...] Il est opportun de rappeler que la problématique de la sécurité alimentaire a une portée multi-sectorielle, nécessitant l’harmonisation et l’intégration des interventions de tous les acteurs.

Les défis à résoudre apparaissent comme une équation à plusieurs composantes et les actions à promouvoir doivent s’efforcer de prendre en compte ces différents aspects :

Assurer la sécurité alimentaire durable au sein des communautés et des ménages ;

Assurer la sécurité des écosystèmes autour des réseaux hydrographiques du grand Nord qui supportent la vie et qui garantissent aussi bien le processus de production agricole que l’ensemble des activités économiques de la région ;

Assurer la mise en place de mécanisme inter-institutionnel et de coordination efficace et solide pour une gestion et une cohabitation harmonieuse entre les populations et les ressources ;

Assurer la sécurité économique de l’homme haïtien.

»
HL/ S/ HaïtiLibre

neptune
Posté le 03/06/2013 15:13:29
La théorie n'est plus admissible dans un pays ou le citoyen dépend de son voisin pour se nourrir, on est sur une ile, pourquoi ce qui se fait a coté ne peut étre réaliser chez nous? On ne connait pas la signification de crédit agricolte, de coopératives, ou sont nos agronomes, nos agents agricoles ? le paysan ne peut plus rester à l'âge « couteau digo » Haiti est un pays agricolte si on est incapable d'encadrer nos paysans, on est à la dérive, nos analyses d'intellectuels et démagogie de politiciens ne mettrons pas du pain sur la table.

Jean Luc
Posté le 03/06/2013 13:57:47
Encore des discours? Nous savons tous ce qui doit être fait, nous voulons des actions concrètes. Les paysans ont besoin de l'encadrement financier, de l'engrais et des outils modernes pour cultiver leurs terres. S'il vous plait, arrêtez ces démagogies.