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Haïti - Reconstruction : Des décombres encombrants, des discours utopistes
23/08/2010 11:34:26

Haïti - Reconstruction : Des décombres encombrants, des discours utopistes
L'une des grandes priorités du gouvernement est le ramassage des débris, Jean-Max Bellerive le Premier ministre l'a rappelé lors de la deuxième réunion de la Commission intérimaire pour la Reconstruction d'Haït (CIRH) le 17 août dernier.

Les débris, sont partout : dans les rues, les sites d'écoles, de bâtiments publics ou de maisons privées, à Port-au-Prince, dans les zones périphériques à Léogane ou Jacmel rien n’est vraiment différent qu’au lendemain du séisme. Des experts estiment que le séisme a engendré quelque 20 millions de mètres cubes de gravats auxquels il faut ajouter (et non pris en compte) quelques millions de m3 supplémentaires qui proviendront de près de 100,000 maisons et bâtiments jugés dangereux qu’il va falloir démolir.

Le gouvernement ne cesse de déclarer que l’enlèvement des débris est une de ses priorités à court terme. Des camions et des engins lourds de la Compagnie nationale d'Equipements (CNE) et du Ministère des Travaux publics Transport et Communication œuvrent dans plusieurs quartiers.

En dépit de tous ces efforts, le nettoyage des débris constitue encore tant pour le gouvernement que pour la communauté internationale un véritable défi. Les populations commencent à s'impatienter parce que les travaux tardent à démarrer. Depuis le mois de janvier, quelque 300 camions et machineries diverses et des milliers d’ouvriers, dans le cadre des programmes « cash for work » sont engagés chaque jour dans le déblayage des décombres mais en 6 mois seulement 275.000 mètres cubes de débris ont été enlevés.

L’autre difficulté est la quantité de matériel disponible par rapport à l'énorme quantité de décombres générée par le séisme. L'ingénieur Nader Joaséus, assistant directeur au Ministère des Travaux public, en est conscient, il espère obtenir des autorités davantage de matériel (camions et engins lourds) afin de pouvoir travailler efficacement à la fois dans le centre-ville et dans les zones périphériques comme Pétion-Ville, Carrefour et Delmas, mais, beaucoup d'endroits, en particulier à Port-au-Prince, ne sont pas accessibles aux engins lourds en raison de la topographie du terrain et des constructions anarchiques. Ce qui rend impératif d’avoir recours à « une main d'œuvre importante ». Enfin le problème des aires de déversements reste entier.

Quant à la Communauté internationale, elle prétend enlever deux millions de mètres cubes de débris dans les 90 jours prochain jour (!). Certains affirmer que cela est possible avec l'approbation par la CIRH du financement d'un projet de 17 millions de dollars (sur 12 mois) présenté par les Nations Unies. Un projet qui vise non seulement le ramassage mais aussi le recyclage de débris en vue de les utiliser dans la construction.

Mettons les pendules à l’heure, s’il est vrai qu’un tel projet de 17 millions de dollars à bien été présenté et approuvé le 17 août denier, il ne concerne pas 2 millions de mètres cube mais 234.000 m3 de débris dans au moins 6 districts de Port-au-Prince. Il consiste à enlever et traiter les débris et réduire les risques associés avec des débris non contrôlés; Mettre en place un système de recyclage des débris et si ce projet piloté par un Consortium d'agences des Nations Unies (UNDP, UN-HABITAT, ILO) aucun financement n’à été confirmé comme étant disponible à la CIRH, bref un projet approuvé ou il manque 100% des fonds.

Toujours lié «aux priorités» du gouvernement le projet « Cash for work » indispensable pour faire face à cet immense défit, présenté à la CIRH pour un montant total de 65 millions (sur 12 mois) a été approuvé mais là aussi il manque 100% des fonds et les donateurs restent à déterminer.

Parler de priorités alors qu’aucun fonds en date du 17 août n’étaient disponibles est un véritable paradoxe. Les décombres ne disparaîtront pas avec les discours des politiciens. Sans équipements, sans argent pour payer les travailleurs, ces débris risquent de rester là pour de nombreux mois, voir à certains endroits pour de nombreuses années.

Lire aussi :
https://www.haitilibre.com/article-657-haiti-reconstruction-decombres-un-immobilisme-irresponsable.html

S/ HaïtiLibre

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