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Haïti - Environnement : Situation des mangroves extrêmement préoccupante
09/11/2014 08:19:07

Déforestation, forte exposition aux aléas climatiques, mauvaise planification de l’aménagement du territoire, pauvreté, manque de sensibilisation et d’éducation des populations, surexploitation des ressources https://www.haitilibre.com/article-8991-haiti-environnement-arrete-protegeant-les-mangroves.html ; Haïti, réunit pratiquement toutes les conditions de vulnérabilité aux changements climatiques.

Les écosystèmes naturels, comme ceux de la mangrove, qui joue un rôle fondamental dans les cycles du carbone et des nutriments en milieu côtier, n’échappent pas aux effets néfastes du dérèglement climatique. Rappelons que les eaux littorales bordant les mangroves, sont généralement riches en crevettes et poissons et représente un refuge qui abrite une grande biodiversité animale, notamment diverses espèces de crabe. Certains poissons viennent aussi s'y reproduire, d'autres y assurent leur croissance.

La mangrove revêt donc une importance capitale tant sur le plan écologique qu’économique, et représente un des écosystèmes les plus productifs. Sa disparition, dont le taux global annuel moyen en Haïti est estimé entre 1 et 2%, avec des pertes comprises entre 35 et 86% de la surface initiale selon les lieux, est extrêmement préoccupante, d’autant qu’elle peut s’accélérer selon l’évolution du niveau des mers, du au changement climatique.

Dans le département du Sud, plus précisément dans la commune d’Aquin, la coupe effrénée des palétuviers, qui constituent une barrière de défense naturelle pour la zone, met en danger la population des villes côtières avoisinantes. La situation est alarmante et pour y remédier le Gouvernement Haïtien, accompagné du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), exécute un projet de réhabilitation des mangroves de la ville d’Aquin sur deux ans.

Ce projet vise notamment à protéger des mangroves en réduisant les risques d’infiltration d’eau salée dans les nappes phréatiques, qui assurent la disponibilité de l’eau pour les populations, mais aussi à éduquer la population sur l’importance des mangroves et la nécessité de les protéger.

Aquin n’est malheureusement pas un cas isolé en Haïti où les écosystèmes de mangroves sont vulnérables. C’est pourquoi le PNUD, en concertation le Gouvernement haïtien et du Canada, étudient les possibilités de répliquer et étendre les expériences concluantes, mais aussi comment assurer l’information continue pour une prise en compte efficace du changement climatique à tous les niveaux de prise de décision.

L’étude des évolutions cycliques et la planification des réponses aux impacts du changement climatique sur les mangroves, font indéniablement partie des étapes à prendre en compte rapidement, pour renforcer la résilience aux aléas naturels majeurs et rendre sa diversité biologique aux côtes haïtiennes.

Lire aussi :
https://www.haitilibre.com/article-8991-haiti-environnement-arrete-protegeant-les-mangroves.html
https://www.haitilibre.com/article-8601-haiti-agriculture-repeuplement-conservation-rehabilitation-et-gestion-des-mangroves-dans-le-sud.html

HL/ HaïtiLibre

C. Raccurt
Posté le 11/11/2014 08:54:24
Quelles sanctions sont prises contre ceux qui coupent systématiquement les palétuviers et les débitent en petit morceaux de bois qui sont exposés à la vente au bord des routes au vu de tous, et cela en toute impunité? Que font les autorités locales? Pourquoi continue-t-on en Haïti à fermer les yeux et à ne pas réagir pour empêcher la destruction systématique de l'environnement, aussi bien le long des côtes que dans les mornes? Il est plus que temps d'arrêter les discours et de passer aux actes, avant qu'il ne soit trop tard!

Edouard
Posté le 10/11/2014 04:25:52
La sauvegarde de l’ile passe forcement par la protection de la biodiversité en général. L'économie du pays dépend également de cette protection et il serait temps d'éduquer de manière systématique la population en le faisant dès le plus jeune age. Mais il faut également protéger cette mère nature dans les futurs projets touristiques. J'espère que Mme Villedrouin qui fait beaucoup de choses positives pour le développement touristique haïtien va intégrer dans les accords avec les investisseurs une part non négligeable sur la protection de l'environnement. Cette protection passe par une étude précise des sites afin de ne pas détruire une faune et une flore existante lors des constructions hôtelières tout en créant des réserves naturelles qui permettrons une recolonisations des lieux par les espèces menacées.

pipo
Posté le 09/11/2014 10:36:44
Certain haitiens ont un caractères destructeur, comme ils aiment à le claironner « ractiboisez, dechoukez, ban'm terre a blanche » littéralement.

Jean-Robert Charles
Posté le 09/11/2014 09:02:50
Cette ignorance collective concernant l'ecologie et l'environment, aboutira a notre propre destruction. Déjà, plusieurs espèces de la faune et de la flore, endémiques en Haiti ont disparues. Nos montagnes qui sont les sources de nos rivières sont dénudés d'arbres. Nos mangroves qui sont la source de la vie de notre océan sont coupés sans répit. Pensons franchement, comment 16 millions d'haïtiens en 2050, vont pouvoir s'en tirer ?